Étude d'un film de David Fincher

David Fincher. Ce nom à lui seul pourrait avouer la qualité du film que l’on compte regarder. On pourrait citer de nombreux exemples pour le prouver tel que le mémorable Fight Club ou plus récemment The Social Network. A la fois grande maître des films à suspense, parfois décadents, il a prouvé être capable de mettre en scène des films davantage grand public. Le film sur lequel j’ai décidé de me pencher est Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011). Ce film est à la fois une adaptation du best-seller mondialement connu, mais aussi un remake du film suédois sortie quelques années plus tôt. Mikael Blomkvist, journaliste pour le magazine Millenium se lance dans une enquête complexe et profonde à la demande du riche industriel Henrik Vanger à propos d’une disparition. Plus précisément celle de sa nièce. Mikael pour cette enquête se verra aider par les talents sans faille d’une jeune femme au style peu commun et aux failles psychologiques nombreuses, Lisbeth Salander.

Le film se relève finalement être une œuvre délicate à juger. S’il faudrait lui adjuger quelques défauts, je pencherai sur le fait qu’elle ne soit finalement qu’une pâle copie du premier film, qui était lui-même la parfaite adaptation du livre. Ce défaut pouvant être vu tout autant comme une qualité et un respect des origines du thriller, il n’en reste pas moins un ressentiment de vide lorsque l’on s’est déjà essayé à la lecture du tome adapté et au visionnage du film suédois. Un manque d’âme qui se fait bien heureusement oublier. Si je devais relever autre chose, il s’agirait de la durée du film. Excessivement longue, il est parfois dur de suivre l’intrigue entière. Anormalement lent, en plus d’être long, on sort de la salle de cinéma ou de son canapé étrangement alourdie et un brin endormie. Des petites erreurs bien tristes pour un film aussi bon. Peu de personnes seront tenir entièrement tant cela brise le film. A noter que la longueur exagérée des films est une spécialité de monsieur Fincher qui l’avait déjà prouvé avec Fight Club qui en plus d’être dur à comprendre est trop long.

Par chance, ce grand maître des thrillers, livre ici une œuvre presque parfaite si on a le courage de se plonger corps et âme à l’intérieur. Le jeu des acteurs (ici Daniel Craig bien loin des services secret de sa majesté et Rooney Mara, peu connue jusqu’alors.) se révèle extrêmement bon. L’un brise son image d’agent secret, prouvant qu’il peut jouer autre chose. La seconde est une révélation, changement de look, psychologie profonde et acquise de Lisbeth. Un couple qui crève l’écran, étrangement compatible, parfois dérangeant. Nous trouvons ici un atout indispensable au film. Une autre qualité du film est aussi le constat de fidélité à l’œuvre originale. Certes il figure aussi dans les défauts, car il manque quelque chose, mais on voit là aussi le profond respect du réalisateur pour le premier film suédois, ainsi que le livre. Un respect, qui de nos jours du côté d’Hollywood, se fait beaucoup trop rare.

Le film, malgré cette durée presque infinie se révèle être une œuvre incroyable. Du générique particulièrement dérangeant, presque décadent, jusqu’à la toute fin. Le film dès le départ se veut accrocheur, perturbateur. Comme unique en son genre. David Fincher a ici montré

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