Transport Routier

Cette première partie sera consacrée, autant que faire ceux peut, à exposer l’état actuel du transport routier dans l’un des pays les plus développés (ou le moins touché par la crise économique que traverse actuellement l’Europe) de l’Union Européenne : La France. Pourquoi choisir ce pays ? Tout simplement car la France à l’avantage d’être ce pays vaste et peu dense que nous connaissons, mais aussi et surtout d’être un pays riche. Riche dans le sens où le réseau routier national confié à l’Etat seul (30% du trafic) représenterait 250 milliards d’euros.

Dans un premier temps, nous nous focaliserons sur un état des lieux du transport routier en France ainsi que sa gestion, point non négligeable afin de visualiser la/les collectivité(s) concernée(s) par les directives européennes selon leur nature. Nous aborderons dans un second temps, la dynamique actuel de ce secteur à travers différents points structurés. Enfin, nous évoquerons la législation sur le transport routier, et plus particulièrement sur le temps de travail.

Le secteur du transport est un secteur porteur dans notre économie. Ce-dernier se place au 5° rang des secteurs d’activités économiques après l'industrie, la construction, le commerce et l'hôtellerie-restauration. Les chiffres suivants permettent également de mettre en avant l’étendue de ce marché : un million de salariés et 89 000 entreprises en dépendent selon le dernier rapport sur les transports publié par le Commissariat général au développement durable en 2008. Au sein de la branche routière de ce secteur, 46% des entreprises sont axées sur le transport routier de marchandises contre 42% d’un point de vue humain. A elles seules, ces deux branches représentent 600 000 emplois et 63 000 entreprises. Le transport routier achemine 86% des marchandises en France.

Aujourd’hui le réseau routier national confié à l’Etat comprend 11450 km d’autoroutes et 9000 km de routes nationales ; il écoule 30% du trafic. Mais le réseau national ne représente qu’une fraction infime d’un réseau routier qui totalise 1 028 445 kilomètres de voies départementales (378 000 km gérés par les collectivités locales) et communales (630 000 km gérés par les communes). Ce réseau assure 70% du trafic.

Détaillons à présent la dynamique de ce secteur. Ce dernier a souffert, comme de nombreux autres secteurs de la crise économique mais également du manque de compétitivité de nombreuses entreprises françaises. S’ajoute aussi une concurrence de plus en plus féroce des sociétés étrangères, principalement d’Europe de l’est, aux tarifs compétitifs et une législation beaucoup plus souple, notamment en termes de conditions de travail. De plus, la hausse perpétuelle du prix du baril ne permet pas d’assouplir la situation. Pour rappel, lors de la crise pétrolière de 2008, le prix OPEP du brut a atteint le sommet historique de 140$ le baril de pétrole mais aussi 400$ le baril de diesel à la pompe.

Le volume d’activité (en tonnes-kilomètres) réalisé par les véhicules de transport routier de marchandises immatriculés en France progresse de 1,9 % en 2011, à un rythme moins soutenu qu’en 2010 (+ 4,9 %). Depuis la chute enregistrée durant la crise de 2008-2009, il reste inférieur à l’activité enregistrée en 2003. Le transport effectué pour compte propre

...