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Thérèse Raquin, écrits d'appropriation

TD : Thérèse Raquin, écrits d'appropriation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2021  •  TD  •  949 Mots (4 Pages)  •  1 058 Vues

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Thérèse Raquin Écrits d’appropriations

Lettre de suicide de Thérèse

 Ma vie toute entière, mon corps m’a servi de prison. J’ai passée ma vie dans la peau d’un autre, celle de Camille. Depuis le jour où j’ai mis pieds dans Chez les Raquin, j’ai du vivre une vie d’enfant malade. J’ai pris toutes sortes de tisanes et de drogues sans broncher dans l’unique intention de plaire à ma tante. Avec le temps j’ai été abêtie, je n’était plus  qu’un costume de chair sans imagination ni espoir, empli d’ennuis et sans la moindre envie de me battre pour être heureuse.

Lorsque ma tante décida que je me marierai à Camille, je ne fis aucune objection, je n’en voyais pas l’intérêt. J’ai vécu dans les draps de cet enfant malade toute ma vie, je n’ai jamais vu le monde, ça m’a semblé être la seule option, je m’y étais accommodée il y a bien des années. Ils ont toujours pris toutes les décisions pour moi, ont dirigés ma vie, fait de moi ce qu’ils voulaient, une décision de plus ou de moins n’aurait rien changer n’est-ce pas? Du moins c’est que j’ai pensé. Être dans les bras de Camille m’emplissait de dégoût.

Je m’étais résolu a vivre de la sorte. Je savais qu’il n’y avais pour moi aucune issu et pourtant un jour, Camille est arrivé à la maison avec son ami d’enfance, Laurent. J’ai eu l’impression que pour la première fois, je voyais un homme, un vrai. J’ai été parcouru de frissons, je me suis sentie vivre après toutes ces années d’apathie. Alors quand Laurent m’a embrassé pour la première fois dans la chambre conjugale, je fus incapable de résisté, je ne le voulais pas. Peut-être est-ce a ce moment que j’ai scellé mon destin et celui de Camille? Peut-être est-ce en organisant les rendez-vous qui ont suivis? Je ne peut changer le passé et je doute que les choses aient pu être différente. Parce que j’étais heureuse, la peur de se faire prendre, l’excitation, ce sont des sensations dont jusque là je ne pouvais que rêver. Et j’ai adoré les ressentir.

Malheureusement, cette passion, ce brasier ardent qui furent créés en une seule rencontre, m’ont conduis a cette mort sans honneur. Laurent et moi avons laissé notre passion dominer notre raison. Avant que je ne m’en rende compte, Laurent poussait Camille hors de cette barque à Saint-Ouen et j’étais là paralysée par la peur, incapable de réaliser ce qui se passait, incapable de réagir.

Pendant les deux années qui ont suivis la mort de Camille, Laurent et moi ne nous sommes plus retrouvés en intimité, nous étions mieux chacun de notre côté. Puis nous avons joués cette révoltante comédie afin de nous marier sans éveiller les soupçons. Ne pas nous marier aurait voulu dire que la mort de Camille aura été inutile. Notre mariage n’a été que culpabilité, hallucinations, douleur, tromperies et coups. J’ai avortée de notre progéniture en provoquant Laurent afin qu’il me batte. Un  enfant avec un meurtrier? Un enfant au milieu de toute cette folie, cette souffrance mentale? Un enfant né de ce dégoût profond que nous éprouvons l’un envers l’autre? Cela n’était point envisageable.

Les cauchemars terrible qui nous tiennes éveiller toute les nuits… Tout moyen de soulager mon esprit de ses horribles visions du noyé, de Camille était le bien venu: me faire battre par mon époux, pleurer et demander rédemption devant ma tante presque morte ou encore me prostituer.

De la même manière que les Raquin ont fait de mon corps une prison pour mon esprit, l’assassinat de Camille puis mon mariage avec Laurent ont fait de mon esprit une prison, une permanente torture. Me laissant en proie au spectre de Camille nuits après nuits, jours après jours. Je ne puis encore  supporter cette tension, cette terreur. Je veux que tous cela s’arrête. J’ai besoin de se néant que m’offre la mort.

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