Synthèse Sur La Place Du Sport Au Sein De La Société

Le sport est devenu, depuis plusieurs années, un phénomène mondial auquel nous apportons de plus en plus d’importance. Nous pouvons alors nous interroger sur ce point, quelle importance le sport a-t-il dans notre société ? Le corpus proposé est composé de deux pages d’essai, d’une affiche de film et d’un poème. Nous allons voir dans un premier temps que les sportifs et le sport sont plutôt mal vus par les auteurs. Puis, dans un second temps, que le sport se voit valorisé par le fait qu’il véhicule certaines valeurs.

Le sport qui, à la base, est un divertissement et loisir pour ceux qui le pratiquent, est de plus en plus devenu un spectacle pour ceux qui le regardent. En effet, dans sa page d’essai intitulée « Et si on trouvait le sport imbécile ? », tirée des Terrasses de l’Ile d’Elbe de 1976, Jean Giono emploi des termes très négatifs à l’égard du sport et le caractérise de « spectacle », de « jeu » et même de « combine ». Selon lui, nous accordons beaucoup trop d’importance au sport et en conséquence pas assez à des choses plus importantes de la vie. « il y a un ministre des sport mais pas de ministre du bonheur ». Roland Gori et Pierre Le Coz dans leur page d’essai « le sport a besoin de coachs, exit l’entraineur ! », de L’Empire des coachs, de 2006, viennent appuyer cette idée en soulevant le fait que la base de la réussite du sportif vient de son entrainement. Il est alors reproché de ne pensais d’abord qu’à l’aspect physique et tactique de l’athlète et ce, en négligeant l’aspect humain et psychologique. « il y avait des exercices physiques mais pas d’exercices psychiques ».

De ces documents, ressort également le dénigrement des sportifs. En effet, dan son poème sans titre tiré du recueil Le Parti pris des choses de 1942, Francis Ponge parle de « bêtise humaine ». Il compare même le sportif à des animaux dévalorisant « moins adroit qu’un singe » ; « il choit parfois des cintres comme une chenille ». Le sportif est, pour lui, un animal qui se donne en spectacle, un individu rempli de vanité. Giono confirme ce point de vue, il reproche aux sportifs de se prendre pour des héros qu’ils ne sont pas et de se faire aider « […] ces sportifs qui vont soi-disant conquérir les Everest ne s’élèveraient pas plus haut que la Tour Eiffel, s’ils n’étaient pas aidés, et presque portés, par les indigènes […] ».

Nous venons de voir que le sport est une activité vivement critiquée et que les sportifs ne sont pas vraiment ce qu’ils prétendent être. Nous allons à présent montrer que le sport n’a pas que des mauvais côtés et qu’il a des raisons d’être tout de même apprécié.

Comme tout, le sport possède ce que nous pouvons appeler deux « facettes ». L’une étant négative et l’autre positive. En effet, malgré ses défauts le sport reste avant tout un loisir, véhicule de grandes valeurs. C’est d’ailleurs ce que nous présente le document iconographique dont nous disposons. Il s’agit de l’affiche du film « La Ligne Droite » de Régis Wargnier sortie en 2009. Nous voyons au premier plan, une femme au regard fixé vers l’avant, liée à un non voyant par une ficelle. Tous deux courent dans la même direction. Cela fait ressortir l’esprit d’équipe, le sentiment d’appartenance et le but commun qu’est la victoire.

...