Synthèse Autonomie De L'enfant

De nos jours, les parents sont de plus en plus soucieux de l’éducation de leurs enfants. Ainsi, dans de nombreux ouvrages, les psychiatres conseillent les parents sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire. La question qui se pose alors le plus souvent concerne les limites que l’on doit fixer à son enfant, tel est le problème abordé dans cet ensemble documentaire. L’épisode de « L’enfant abandonné » de Jacques Prévert tiré de son ouvrage Spectacle présente un enfant qui trouve refuge dans l’imaginaire pour atténuer son désespoir. Quant à elle, Françoise Dolto, pédiatre et psychanalyste répond à une interview recueillie pour l’ouvrage La ville et l’enfant. Le document suivant intitulé « Pourquoi tu pleures ? » est un monologue d’une mère surmenée s’emportant sur son enfant écrit par Vasilis Alexakis, publié dans le Monde en avril 1976 puis reproduit dans La ville et l’enfant. Jean Paul Sartre, dans cet extrait de son œuvre autobiographique Les Mots, observe ces expériences passées pendant l’enfance au jardin du Luxembourg. Enfin, un dessin humoristique paru dans le Nouvel Observateur en octobre 1992 dans le dossier : « Où sont passés les parents ? » nous amène à nous interroger sur les limites de trop d’autonomie. Tous ces documents nous conduisent à la réflexion suivante : que reflètent ces problèmes de l’autonomie de l’enfant dans la société ? Nous nous intéresserons tout d’abord aux comportements et aux exigences du monde adulte concordant peu à l’épanouissement des enfants. Puis, nous tenterons d’apporter d’éventuelles pistes de solution à ces hostilités générationelles.

1ère partie

Pour commencer, les problèmes de l’autonomie de l’enfant sont sensiblement liés au désir des parents d’éduquer le plus parfaitement possible leurs enfants.

Des parents cherchant à inculquer à leur enfant un discipline intransigeante peuvent émettre des exigences décalées par rapport à la nature même de leur enfant, jusqu’à causer une souffrance profonde chez leur enfant. C’est justement ce que nous montre le document « Pourquoi tu pleures ?» constitué par une série de directives, d’interdits et de reproches d’une mère excédée sur son enfant lors d’une sortie au parc. Elle en vient même à le menacer avec violence « tu auras une baffe » alors que l’enfant lui, est réduit à obéir, se taire et à essayer tant bien que mal de se distraire. Ce passage nous laisse imaginer que l’enfant sert de défouloir aux déceptions personnelles de la mère. Cette absence de communication entre parents et enfants est bel et bien le centre du problème. La spécialiste de l’enfant f. Dolto explique que l’enfant est devenu l’objet des parents. La plupart des adultes n’imaginent pas que l’enfant soit capable et ai besoin de prendre des initiatives et vivre ses propres expériences. Selon elle, il est nocif de nier la possibilité de choisir de l’enfant.

Il est aussi important de remarquer que des parents attentifs et soucieux de l’épanouissement de leur enfant peuvent également entraver involontairement l’apprentissage de l’autonomie leur enfant. L’extrait de l’ouvrage Les mots de Sartre au Jardin du Luxembourg nous le prouve. Sa mère, aimante et bienveillante, est présentée comme une «mère poule» ultra protectrice qui ne supporte pas que son fils soit rejeté par les autres enfants. Elle est prête à tout pour intégrer son fils aux jeux avec les enfants, de cette manière là, elle cherche à bousculer la personnalité de son fils et à aller contre sa propre nature.

Du côté des enfants maintenant, les répercutions de ces comportements et de l’incompréhension des adultes sont nombreuses.

Tout d’abord, pour atténuer leur tristesse, les enfants se ressourcent grâce aux rêves. L’imaginaire permet à l’enfant de s’évader et de s’imaginer une autre vie où il peut enfin être lui-même. C’est ainsi que Jacques Prévert dans son ouvrage Spectacle nous brosse le portrait « d’un enfant abandonné» qui pour atténuer « ce fabuleux désespoir », s’imagine libre et « se relève en rêve et parle tout seul en riant », à côté de ses parents décrits comme de véritables étrangers qui le croit malade. JP Sartre, raconte également,

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