Sociologie du social et de l'intervention sociale, Isabelle ASTIER
Fiche de lecture : Sociologie du social et de l'intervention sociale, Isabelle ASTIER. Recherche parmi 297 000+ dissertationsPar jamira1010 • 2 Septembre 2017 • Fiche de lecture • 1 551 Mots (7 Pages) • 1 614 Vues
Introduction
A travers cet ouvrage, Isabelle Astier se questionne sur l’existence d’un lien entre, d’une part,
l’évolution d’une société qui tend à impliquer tous les citoyens, en les incitant à prendre
conscience de leurs droits et à les faire valoir, et d’autre part une pratique professionnelle qui
doit s’adapter à la fois à des problématiques nouvelles, à des personnes accompagnées qui
s’inscrivent dans une certaine forme d’action ou de passivité concernant leur propre
accompagnement, et surtout à des politiques sociales en mouvance, offrant certes des moyens,
mais aussi des cadres et des commandes qui créent des nouveaux professionnels de
l’intervention sociale, polyvalents, « technicisés ».
L’auteur entame cette réflexion suite à un constat qu’elle fait en s’intéressant à la biographie
de Solange, femme de 48 ans qui n’arrive pas à garder un emploi de façon stable à cause
d’une accumulation de problèmes personnels (alcool, très peu de qualification, situation
précaire, …). Cette femme est suivie par des travailleurs sociaux qui pointent ses difficultés à
s’inscrire dans un processus d’aide précis, comme souhaité par les Institutions. Les
professionnels qui gravitent autour d’elles s’accordent dans un doute commun concernant un
avenir professionnel potentiel. Tenter d’agir sur l’absence de travail de Solange pour l’aider à
mieux s’insérer ou l’accompagner dans d’autres domaines de vie pour lui permettre à long
terme d’oser rêver à un emploi stable ? Est-ce que ces interrogations peuvent réellement
susciter de l’intérêt au niveau des politiques ? Un bref historique du social vient nous éclairer
et nous indique qu’effectivement la question sociale autour des citoyens est abordée par les
politiques, mais selon les époques, de façon vraiment différente. Au fur et à mesure du temps,
l’Etat tente à protéger ses citoyens des risques en les socialisant.
Développement
Méthodologie de l’auteur :
Pour chacune des parties traitées par l’auteur, elle commence par faire un point sur les
thématiques abordées, en apportant des explications amenées par de nombreux autres auteurs,
contemporains pour la plupart, voir même par elle-même dans d’autres ouvrages dans
lesquelles elle a pu aborder certains points.
Elle contextualise également ses idées par une situation du cadre légal concernant les propos
abordés.
Avec ces références et le cadre légal, l’auteur fait des recoupements d’idées, un mélange
d’apports pour en retirer un postulat à adapter aux situations qu’elle observe et aussi tente de
remettre en question certains apports qu’elle considère pour certaines situations comme non
adaptés complètement et ou pas systématiquement généralisables.
C’est donc ainsi que l’auteur procède pour argumenter, prouver ses hypothèses, en scindant en
4 parties les entités importantes dans le travail d’accompagnement social : L’Etat, les
travailleurs sociaux, les personnes accompagnées, et les institutions.
Résumé
Tout d’abord, Isabelle Astier, nous montre que la prise en charge étatique des
problématiques sociales mutent depuis environ une trentaine d’année et tend à faire participer
de façon active la personne accompagnée dans son propre projet personnel, contrairement aux
années 1970-1980 où l’Etat, appelé Etat Providence, venait combler par des aides financières
les manques de ses citoyens. Depuis, on a assisté à une prise de conscience des effets
bénéfiques de faire participer les citoyens dans le processus d’aide afin de « développer les
capacités des individus », ainsi les individus se sentent valorisés. D’autre part le fait de ne
plus penser les individus à travers leur statut, par exemple de personne en situation de
handicap, ou personne au chômage, permet à l’individu de se sentir exister en dehors de ce
statut. La notion de solidarité et de « devoir social » nait et implique qu’un individu a des
droits grâce à un système de solidarité qui inclue l’idée de cotiser à son tour pour le bien de la
société et des plus démunis.
La notion d’utilité publique apparaît également en même temps, ce qui amène à des contrats
entre l’individu et les pourvoyeurs d’aides sociales. Depuis les années 90, la société
développe des droits individuels en plus des droits de l’homme. Ce sont des droits qui portent
les politiques sociales : droit au logement, droit à la protection sociale, droit à occuper un
emploi, ou tout simplement droit à l’insertion dans une société qui comporte des individus
« associés envers les autres ».
Ensuite, l’auteur nous explique que la place du travailleur a également évolué. Depuis les
années 70, des professions voient le jour : Assistante
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