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Selon vous, la fête est-elle une moment extraordinaire?

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Par   •  19 Mars 2017  •  Analyse sectorielle  •  889 Mots (4 Pages)  •  10 471 Vues

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Selon vous, la fête est-elle un moment extraordinaire ?

De tous temps les humains ont fait la fête : des fêtes primitives qui duraient des mois aux boites de nuit d’aujourd’hui, nous avons besoin de ce moyen pour décompresser. La société nous rappelle constamment qu’il est important d’avoir des moments festifs dans notre vie, souvent à date fixe d’ailleurs. Quel que soit notre niveau social, on accède à un autre pan de notre personnalité lorsqu’on fait la fête.

Mais pourquoi ce besoin de faire la fête ?

Dans notre vie de tous les jours, on se doit d’avoir un certain comportement social pour se faire accepter dans notre société. On respecte les règles de politesse, on tente d’avoir une certaine hygiène de vie et ce masque à porter tous les jours peut-être contraignant. Alors par moment, il faut briser les codes que l’on s’impose dans notre vie quotidienne et se défouler de nos contraintes : c’est le moment de faire la fête.

Le but des fêtes est marquer la rupture avec notre quotidien. Et cette rupture est parfois si violente qu’elle fait naitre chez nous des comportements très opposés à ceux que l’on a d’habitude.

Déjà les sociétés primitives avaient des habitudes festives. Les orgies romaines sont bien connues des historiens. Les fresques de Pompéi nous montrent la désinhibition de ses habitants. Certaines de ces fêtes se terminaient dans le sang : les jeux du cirque étaient très prisés des romains et en France par exemple, des exécutions capitales étaient l’objet de grandes réjouissances populaires.

Les instincts les plus bas de l’homme étaient assouvis et tout le monde était d’accord avec ça.

Dans L’homme et le sacré, le sociologue Roger Callois montre qu’ « il n’y a pas de fête, même triste par définition qui ne comporte au moins un début d’excès et de bombance ».

En faisant la fête, bien des barrières sociales se brisent car on aspire tous à la même chose : oublier notre quotidien et notre masque social.

Jean Cazeneuve nous dit dans La vie dans la société moderne que « faire la fête, c’est, d’une manière ou d’une autre, n’être plus tout à fait soi-même, laisser la spontanéité jaillir en levant les habituelles barrières que la convenance impose. »

L’alcool est un grand désinhibiteur présent à toutes les fêtes : il contribue à la perte de contrôle que beaucoup pensent nécessaire à une fête réussie (agitation désordonnée, désinhibition sexuelle…).

Le quotidien reprend normalement après avoir fait tous les excès possibles. Et on attend une nouvelle fête.

Mais la façon de faire la fête a-t-elle évoluée au fil des siècles ?

On a bien vu que faire la fête était un besoin presque primaire. Mais il y a une différence entre ce qui se pratiquait il y a des siècles et aujourd’hui. On comprend que la fête est un moyen d’assoir et de montrer à tous sa réussite sociale.

Gervaise, héroïne du livre l’assommoir de Zola en est un parfait exemple. Très modeste blanchisseuse, elle a réussi à ouvrir son commerce à force de travail et de privations. La fête qu’elle prépare est sujette à des discussions

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