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Registres D'écritures

Mémoire : Registres D'écritures. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Juin 2012  •  1 172 Mots (5 Pages)  •  1 128 Vues

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Les registres d’écriture et tonalités

Le registre d’écriture est l'impression particulière ressentie par le lecteur devant un texte. Le registre correspond à la nature particulière de l'émotion que le texte vise à communiquer indépendamment du « genre » dans lequel il s'inscrit.

Par ex : un texte romanesque peut être traversé du registre épique, le registre réaliste peut caractériser tel passage d'une épopée.

COMIQUE

Formes : quelles qu'en soient les formes, c'est toujours d'un décalage qu'est fait le comique : décalage entre la souplesse du vivant et le mécanisme d'une situation; décalage entre l'apparence de sérieux et le ridicule ou l'énormité du propos (humour). Le comique est toujours pour cela, à des degrés divers, dominé par un registre parodique. Il manifestera ce décalage par l'alliance de termes au niveau de langue différent, par les jeux de mots, l'utilisation incongrue d'un vocabulaire et d'une syntaxe (lexique précieux appliqué à une situation triviale). Le registre comique naît souvent aussi de reprises parodiques (pastiche littéraire, clichés détournés).

DIDACTIQUE

Vocabulaire : il peut être technique, en tout cas référentiel, puisqu'il s'agit toujours par ce registre d'apporter au lecteur des informations circonstanciées ou de lui enseigner un certain type de comportement

Formes : elles seront volontiers injonctives (recettes, modes d'emploi), la fonction impressive conjuguée avec la fonction référentielle. La phrase restera brève et claire, facilitant la compréhension du message.

ÉLÉGIAQUE

Vocabulaire : l'élégie (du grec elegeia) désigne un poème lyrique où s'exprime un chant funèbre plaintif. Fort à l'honneur dans l'Antiquité, il est adopté par les poètes du XVIème siècle et traite alors des passions amoureuses. Le lexique est au service de l'expression de sentiments mélancoliques (méditations sur la mort, tourments engendrés par l'amour). La peinture de la nature figure aussi parmi les thèmes les plus caractéristiques du genre.

Formes : élisant exclusivement la forme poétique, l'élégie est la plupart du temps une plainte. Le registre élégiaque met ainsi en avant la subjectivité (prédominance du je) d'un épanchement presque toujours lié à un destinataire. Le développement de la méditation déplorative est ample et pathétique. La forme, même si elle varie beaucoup, est toujours harmonieuse : le travail effectué sur le rythme, les sonorités et les images privilégie l'esthétique et la plastique.

ÉPIQUE

Vocabulaire : la célébration des prouesses et des exploits est caractéristique de l'épopée. Pour cela, le vocabulaire sera emprunté au lexique guerrier. L'exaltation des vertus héroïques s'inscrira aussi dans le vocabulaire mélioratif des qualités morales (sacrifice, énergie, hauteur stoïque). Parce qu'il est confronté à des obstacles surhumains ou des déchaînements cosmiques, le héros épique est souvent accompagné d'un vocabulaire mythologique.

Formes : elles visent à susciter l'admiration et concourent donc, par les ressources de la description, à amplifier les forces en présence. Dressées l'une contre l'autre de manière manichéenne, elles sont violemment mises en valeur par l'ampleur des phrases, les verbes de mouvement en cascade, les rythmes (anaphores). Les images sont choisies parmi celles de l'amplification (hyperboles, gradations) et de l'analogie (personnifications, allégories mythologiques).

FANTASTIQUE

Vocabulaire : l'atmosphère fantastique est destinée à susciter le doute. Le vocabulaire saura pour cela maintenir l'ambiguïté (termes à double sens, lexique de l'incertitude) et caractériser constamment le trouble du personnage, confronté à des phénomènes inexplicables, par le lexique de l'étrange et le champ lexical de la peur.

Formes : le registre fantastique est souvent associé à la description dont on observera la valeur subjective et incertaine (onirisme, comparaisons et métaphores témoignant de l'incapacité à cerner le phénomène). Renvoyée au témoignage incertain d'un sujet solitaire (focalisation interne), l'appréciation des faits nous est livrée de manière parcellaire et hésitante. La syntaxe sera

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