Rappel Sur Les Principaux Processus De Remaniement

I. Rappel sur les principaux processus de remaniement

I.1. Les mouvements gravitaires

I.1.1. Les mouvements de terrain de faible à moyen ampleur

 Les instabilités rocheuses

Les chutes de blocs et les éboulements sont des phénomènes rapides et évènementiels, mobilisant des masses rocheuses plus ou moins homogènes à partir d’une paroi verticale ou d’une forte pente (au minimum 45°).

Ils consistent en la libération par gravité, de blocs formés dans des roches rigides fracturées.

Le volume total de matériaux éboulés permet de différencier les différents phénomènes entre eux. Ainsi on peut distinguer :

• les chutes de pierres ou de blocs : volume maximal de quelques m3 ne concernant que quelques éléments isolés ;

• les éboulements en masse: volume total de 100 à 10 000 m3 ;

• les écroulements: volume total supérieur à 10 000 m3 pouvant atteindre plusieurs dizaines de millions de m3 (avalanche de débris).

Pratiquement tous les reliefs abrupts de l’île sont producteurs de chutes de blocs et d’éboulements, surtout à la suite d’événements pluvieux. On peut citer les reliefs abrupts formant le rempart des cirques, les « falaises vives » de la côte et les versants des ravines.

Ainsi elles fournissent aux rivières des galets ou des blocs en plus ou moins grande quantité. Cette production sédimentaire va par la suite être partiellement ou totalement remobilisée par l’érosion fluviatile en fonction de l’intensité et de la durée des précipitations accompagnant les phénomènes climatiques majeurs (cyclones).

 Les glissements de terrain

Pris au sens strict, un glissement est caractérisé par un déplacement généralement lent (de quelques mm à quelques mètres par an), d’une masse de terrain, d’épaisseur variable, sur une surface de glissement (ou surface de rupture) ; et qui peut s’accélérer brutalement suite à un changement des conditions du système.

A La Réunion, les glissements de terrain ont des extensions très variables, puisqu’ils peuvent se résumer à des mouvements très superficiels de quelques m3 ou bien affecter des surfaces de plusieurs hectares.

Les glissements superficiels affectent principalement les formations détritiques des planèzes fortement pentues et faiblement végétalisés. Les matériaux glissés de faible ampleur sont directement évacués vers la mer au cours de fortes précipitations et ne participent pas à la recharge sédimentaire des rivières.

Les glissements de grande ampleur affectent les formations volcano-détritiques accumulées en fond de cirque, et correspondent le plus souvent à une succession de glissements de moindre ampleur.

De même des coulées boueuses peuvent être associées à ces glissements lorsque les terrains sont gorgés d’eau.

I.1.2. Les mouvements de grande ampleur

Les avalanches de débris sont des phénomènes rapides

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