Qu’est-ce que le voyage peut nous apporter, et en quoi permet-il de se connaître soi-même ?

Qu’est-ce que le voyage peut nous apporter,

et en quoi permet-il de se connaître soi-même ?

Aujourd’hui, les progrès effectués en matière technologique nous permettent de voyager beaucoup plus facilement qu’il y a encore quelques années. Il n’est plus extraordinaire, en 2022, de prendre l’avion, le train ou le bateau, pour se rendre à l’autre bout du monde. Il semble donc que se déplacer sur le territoire voire sur l’ensemble du globe n’est plus un réel problème matériel. Mais que nous apportent ces voyages ? Et de quelle manière peuvent-ils nous aider à nous connaître soi-même ? C’est ce à quoi je tenterais de répondre tout au long de cette expression personnelle.

Tout d’abord, partir en voyage est l’occasion de flâner, de prendre son temps. En effet, la vie moderne est fréquemment source d’angoisse. Les journées, bien remplies, ne laissent pas de temps pour se ressourcer, se poser. Il faut toujours faire plus, aller vite. Voyager est alors le moyen de s’éloigner des soucis qui nous assaillent. Ainsi, on constate de nombreux départs pour des destinations « reposantes » : l’Île de la Réunion, Hawaï, les Baléares. Le rythme de vie est immédiatement modifié. D’ailleurs, ces lieux paradisiaques sont peuplés d’un grand nombre de touristes. Ces derniers sont même majoritaires à certaines périodes de l’année, comme étudié dans une photo prise par Martin Parr, à Athènes, montrant des touristes devant l’Acropole en 1991.

En outre, partir dans un pays étranger ou même dans une région française différente de la nôtre nous permet de découvrir des paysages variés, des climats différents ainsi que d’autre culture. Quoi de plus dépaysant, par exemple, que d’effectuer des randonnées dans les Pyrénées, les Alpes ou les massifs corses lorsque l’on vit à Strasbourg, Paris ou Lyon ? Entendre le bruit des déferlantes en bord de mer d’Occitanie, nous permet de nous reposer en toute sérénité. Entrer dans des petits villages médiévaux nous en apprend beaucoup sur l’histoire d’une région et sillonner la Camargue enrichit nos connaissances sur la faune et la flore. Lors d’un voyage aux Etats-Unis, où j’allais voir ma famille, j’ai eu la chance de traverser tout l’état d’Arizona, de voir le Grand Canyon et les territoire Amérindiens des Navajos. J’avais vu des photographies et m’étais fait une idée de la splendeur et de l’immensité de l’endroit mais c’est réellement sur place que j’ai ressenti cette impression de vertige, de petitesse devant la nature et la grandeur de ces paysages époustouflants.

Par ailleurs, voyager, reconnaissons-le, est le meilleur moyen de s’approprier une langue.

Bien –sûr, on apprend l’anglais, l’allemand, l’italien ou l’espagnol à l’école mais le réel apprentissage ne se fait que sur place, lorsque l’on en fait la vraie expérience. Durant nos études, on nous enseigne les bases grammaticales de la langue, le vocabulaire le plus courant. C’est sur place, en conversant, en interrogeant, en essayant de se débrouiller que la langue s’ancre dans notre esprit. Même si on ne la parle pas à longueur de journée, on est amené à l’entendre cette langue, à la radio, dans la rue, dans les magasins … Il m’a été donné, quant à moi, à l’occasion d’un voyage linguistique en Allemagne, de me retrouver dans une famille qui ne parlait pas un mot de français. J’ai dû faire les efforts nécessaires pour me faire comprendre ; ceux-ci ont d’ailleurs été payants : j’ai progressé dans cette langue.

Le

...