: Quelle représentation l’humain a-t-il du monstre ?

Synthèse de documents

Problématique : Quelle représentation l’humain a-t-il du monstre ?

Au sein de notre société des personnes sont considérées comme monstrueuses dû à leurs différences physiques. Les quatre documents suivant nous amène à nous poser la question suivante : Quelle représentation l’humain a-t-il des monstres ?

Tout d’abord, nous allons étudier les différentes raisons  pour lesquelles le monstre fait peur. Par la suite nous verrons en quoi le monstre est gênant et fascinant à la fois.

Premièrement, nous constatons que les personnes considérées comme monstrueuses suscitent un sentiment de peur.

En effet,  le texte de Gilbert LASCAULT, provenant de l’encyclopaedia universalis datant de 1995, aborde le rapport que nous avons de la normalité. Soit, on peut dire que le monstre est considéré comme une personne à  l’écart du naturel. Puis à travers le texte de Pierre Ancet intitulé «  De quoi le corps jugé monstrueux est-il l’écho ? » publié sur forumdesimages.fr de 2018, le corps monstrueux provoque une inquiétude de l’observateur, il a l’impression d’être face un individu d’une autre espèce. En effet, on comprend que le monstrueux  renvoie l’idée de bestialité sur l’affiche du film de David LYNCH The éléphant man  datant de 1980, on peut voir un homme, J.Merrick portant une cagoule lui permettant de cacher son visage, à coté est noté le cri de J.Merrick « je ne suis pas un animal » Il est obligé de l’affirmer, face à une société qui le voit ainsi. Le nom d’homme éléphant lui est donné ce qui représente un déni de son humanité.

Par la suite, nous pouvons constater que le monstre est le signe que la nature peut dysfonctionner. Les documents de Pierre Ancet et de David Lynch montrent que cela peut arriver à n’importe qui.

D’après Pierre Ancet, le sentiment de mort envers les personnes monstrueuses est présent puisque cela nous renvoie à l’idée que nous pourrions, nous aussi engendrer un enfant difforme et que cette perspective terrifie. Cela nous donne aussi l’image de la déchéance physique qui nous attend, ce à laquelle nous ne voulons pas penser. En effet, l’affiche de David LYNCH, démontre que J.Merrick se cache le visage car sa monstruosité fait suite à une maladie rare.  Ce qui prouve que la maladie peut frapper n’importe qui. C’est pourquoi la vue d’un être difforme dû à la maladie nous déplait. Cela nous met en présence de ce que nous pourrions être ce que nous ne voulons pas imaginer. Enfin, nous savons que le film de David LYNCH, est en noir et blanc, sans doute pour montrer que le monstre est maintenu dans l’ombre par le reste des personnes.

Ceci nous laisse penser que les monstres sont le reflet d’une part sombre et cachée de nous-même. Mais aussi les désirs et les craintes que nous refoulons. Comme le fait comprendre Pierre Ancet dans son texte, le corps qui est jugé monstrueux représente un « miroir brisé de nous-même ». Il dévoile ce qui est monstrueux en nous. Claire Caillaud, confirme cette idée en expliquant que les monstres matérialisent un double de nous-mêmes, ils incarnent ce que nous refoulons de nous-mêmes comme nos pulsions, nos désirs inavouables. Mais aussi, le monstrueux témoigne d’une transgression des interdits. Nous sommes donc attirés par ce qui est radicalement différents de nous, car il n’est pas soumis aux règles que nous avons.

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