Quelle Représentation Fin De Partie Donne-t-elle De L'humanité ?

Quelle représentation Fin de partie donne-t-elle de l'humanité?

Fin de partie de Samuel Beckett est une pièce qui fait partie du théâtre de l'absurde. Le théâtre de l’absurde est un genre théâtral apparu vers le milieu du XXe siècle, il est représenté par des auteurs tels que Ionesco, Adamov, ou Beckett. Il se caractérise par sa destruction des valeurs du théâtre classique, et par l’image qu’il donne d’une humanité, d’une vie absurde, d’une existence inutile, prête à s'éteindre à tout moment. L’œuvre Fin de Partie, de Beckett, représente parfaitement ces aspects du théâtre de l’absurde. L'oeuvre de Samuel Beckett a une représentation de l'humanité particulière, écrite après la seconde guerre mondiale, elle exprime le traumatisme lié à la déportation d'êtres chers, et questionne une représentation positive du monde. C'est pourquoi nous allons réfléchir sur la problématique suivante: quelle représentation Fin de partie donne-t-elle de l'humanité?

On peut remarquer grâce à trois personnages de Fin de partie qui ne peuvent pas disposer de leurs corps en toute liberté, étant incapables de bouger, que l'humanité est souffrante et mutilée ainsi que condamnée à disparaître. Ces trois personnages se nomment Hamm, Nagg, et Clov. Tous les trois sont condamnés, Hamm est aveugle, Nagg lui est sourd et Clov lui ne peut plus s'asseoir même s'il dispose encore de tous ses membres, ces trois personnages ont subi une diminution de leur sens. Etant donné qu'Hamm est aveugle, il ne peut point se déplacer avec son fauteuil c'est donc Clov qui en a la charge et qui lui fournit son aide. Nagg lui tout comme un quatrième personnage se nommant Nell sont enfermés dans une poubelle séparée et ne peuvent pas en sortir, et même si ces deux personnes sont mari et femme ils n'ont même plus la chance de pouvoir avoir des contacts physiques et s'embrasser. Malgré leurs problèmes, ces quatre personnages sont les derniers représentants de l’humanité. Rien ne leur parvient de l’extérieur : « il n’y a pas d’autre place », il n’y a « personne d’autre ». Le monde autour d’eux semble bien mort, éteint, il n'ont plus aucun signe de vie autour d'eux, du monde de l'extérieur, sauf la puce qui démange Clov mais que celui ci tue par la suite.

Peu à peu l'humanité se meurt sans aucun espoir et sans dieu. Les relations humaines devraient pouvoir sauver l’homme mais sans société, la question se pose, comment s’élever ? Les valeurs humaines sont donc mises à contribution. Hamm prenant connaissance de tout ce que Clov fait pour lui, lui demande pardon pour la souffrance quotidienne qu’il lui inflige cependant cela reste une simple posture sans sincérité. Clov au moment de quitter Hamm lui chante une petite bergerette où l’amour est « emmerdé ». Malgré que chacun souffre, ils préfèrent mourir et souffrir dans leur coin, dans leur poubelle en tout cas bien enfermé dans leur propre sort. Seul Nagg apprenant la mort de Nell, le pleure. A la fin du « roman » de Hamm, le personnage déclare « Prions Dieu »: la prière pour lui est une forme de divertissement comme tout autres activités. Clov et Nagg prononcent alors le Notre Père précipitemment et Hamm abandonne rapidement

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