Présentation de la culture

Présentation de la culture

Introduction :

        Les premières utilisations de la betterave Beta vulgaris vulgaris remontent à l’antiquité et elle était à cette époque consommé comme légume par la consommation de ses feuilles. Mais la partie de la plante récoltée pour l’agriculture moderne est la racine. En effet cette racine tubérisée possède différentes utilisations. La betterave peut être cultivée pour une utilisation fourragère, potagère ou sucrière. Dans ce dossier nous nous intéresserons plus particulièrement à la betterave sucrière.

        La betterave est très exigeante et nécessite beaucoup de travail physique. Dans les années 1960 cette spécificité posait un véritable problème puisque la main d’œuvre supportant le travail minutieux et physique du démariage était faible (6). Mais l’arrivé de la mécanisation a permis une facilitation de l’exploitation de la betterave. La betterave reste la seconde culture nécessitant le plus d’interventions mécaniques derrière la pomme de terre (5).

        Aujourd’hui le principal intérêt de cette culture réside dans sa transformation en sucre. « Une tonne de betterave sucrière donne environ 160 kg de sucre » p3 (8) ce qui permet à la betterave de concurrencé la canne sur le marché du sucre. La France est le premier pays producteur de betterave sucrière au monde devant la Russie et l’Allemagne avec 38 millions de tonnes en 2014. (8). Cette position s’explique par la très grande productivité de la betterave française avec 407 000 hectares elle produit plus que la Russie qui consacre 905 000 hectares. La France possède d’ailleurs le meilleur rendement à l’hectare avec 92 q/ha en se référant au graphique en annexe (figure 1).

        Dans ce dossier, nous pourrons étudier les différentes caractéristiques agronomiques de la betterave sucrière. Nous nous intéresserons plus particulièrement à la culture dans la région des Hauts-de-France puisqu’elle représente 55% du sucre français et 15% du sucre européen.

Description

Généralité

Beta vulgaris, est l’espèce de la famille des Chénopodiacées la plus cultivé au monde. Cette dénomination regroupe un grand nombre de plante et il existe différentes sous espèce. La sous espèce maritima est par exemple le représentant sauvage et la sous espèce cicla donne les blettes. Mais nous nous intéresserons plus particulièrement à Beta vulgaris vulgaris convar. vulgaris var. altissima qui représente la betterave sucrière. 11 C’est une plante herbacée bisannuelle à pollinisation majoritairement anémophile. 1[pic 1][pic 2]

La partie la plus intéressante chez cette plante est la racine, en effet elle est composée en moyenne à 16% de saccharose ce qui permet de l’exploiter pour la création de sucre blanc ou plus rarement, de sucre roux. La racine est très volumineuse et de forme conique enfouit partiellement dans le sol (cf figure 1) Elle peut atteindre la taille de 15 à 35 cm de long en fin de croissance. 2  Elle présente une zone longitudinale très marquée riche en sucre appelée sillon saccharifère.[pic 3][pic 4][pic 5][pic 6]

Les graines « Les fleurs sont disposées en grappes et sont, soit isolées, soit réunies en petits glomérules »  1 Les fleurs se soudent en une masse appelée « graine de betterave » 11. [pic 7][pic 8][pic 9][pic 10][pic 11][pic 12][pic 13][pic 14][pic 15][pic 16][pic 17][pic 18]

Légende :

Germination et levé (1) : Vie souterraine en utilisant les réserves de la graine, début de la croissance de la plantule

Apparition de la première paire de feuille (2)

Grande croissance du bouquet foliaire et grande croissance de la racine (3)

Augmentation de la taille des feuilles et stabilisation de la croissance de la racine (4)

Vernalisation (5)

Utilisation des réserves accumulées dans la racine pour la floraison et la reproduction de la plante (6)

        Le cycle de la betterave est donc bisannuel mais pour la production de betterave sucrière mais on collecte la betterave la même année que le semis. En effet, si l’on veut une betterave avec le maximum de réserve en saccharose, il faut la collecter avant la consommation des réserves qui commence pendant la seconde année. Ainsi de la première étape à l’étape 4 (cf figure 5), il faut compter environ 3 mois. Lors de stress, la plante peut contracter une montaison précoce dès la première année pour perpétuer l’espèce ce qui a des conséquences agronomiques importantes.

Conduite de la culture :

Exploitation :

Le semis : Selon L’ITB (Institut Technique de la Betterave), il faut semer entre mars et avril. Semé trop tôt pourrait poser un risque de monté en graine des betteraves. Ce risque dépend de la zone géographique mais il est dans tous les cas conseillés de ne pas semer avant le 10 mars. La profondeur du semis est très importante. Il faut une profondeur de semis ni trop faible, car la terre y serait trop sèche et les graines seront à la portée des mulots, ni trop haute, car le germe risquerait de s’épuiser avant d’émerger. Enfin, « la densité de semis optimale se situe entre 110 000 et 115 000 graines/ha (source ITB)

La récolte : Les betterave sont collecté et conservé en silo de septembre jusqu’à janvier, en réalité, les conditions de récolte changent à cause du changement climatique et la saison avance. Toutes les mesures de récolte et de conservation sont prises pour maximiser le transport de sucre vers l’usine.

Il est parfois nécessaire de travailler le sol avant semis. Premièrement, l’ancienne récolte peut avoir laissé des traces de résidus dans le sillon du sol. Le déchaumage régulier peut être une solution à ce problème. Ensuite, le sol doit avoir une bonne cohésion et une bonne porosité. Une terre fine et aéré dans les 5 premiers centimètres du sol est idéal. Ceci pourra permettre premièrement une levée facilitée. Ensuite, une bonne cohésion et porosité plus en profondeur est recommandé. La plante pourra avoir un accès à l’eau et aux minéraux sans difficulté. De plus une terre possédant trop d’éléments grossier dans l’horizon profond de 15 à 20 centimètres pourrait réfréner la croissance de la racine pivot. 12

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