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Programme de basketball pour les jeunes à risque

TD : Programme de basketball pour les jeunes à risque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Décembre 2012  •  TD  •  766 Mots (4 Pages)  •  819 Vues

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am Johnson, qui gère un programme de basketball pour les jeunes à risque à quelques pas des lieux de la tuerie de Scarborough, est arrivé de Montréal à l'aube des années 90. Il fuyait justement son ancienne vie de voyou à Notre-Dame-de-Grâce, où il avait vu plusieurs de ses amis tués ou emprisonnés.

Les gangs qu'il a connus dans sa jeunesse étaient encore plus redoutables que ceux de Toronto, assure-t-il. «Les gens ici croient que ce sont des durs... Qu'ils aillent faire un tour rue Walkley, à NDG, pour voir!», lance-t-il.

Mais selon lui, la violence est mieux contrôlée à Montréal parce que les communautés y sont tissées plus serré. «À Montréal, on avait un centre communautaire noir dans chaque quartier et il y a encore des leaders dans la communauté noire. Ici, où sont-ils? Si on avait de vrais leaders, on ne serait pas rendus là», prétend-il.

«Et justement, à Montréal, les gars peuvent parfois mettre une balle dans la tête de quelqu'un, mais ils n'arrosent pas partout [avec leurs armes] comme ici», poursuit-il.

Les tireurs qui «arrosent» des lieux publics de balles sont effectivement devenus la préoccupation de l'heure à Toronto. Le nombre de victimes atteintes par des tirs a augmenté de 57% comparativement à pareille date l'an dernier. En juin, cinq clients ont été blessés par une balle perdue lorsque deux hommes liés aux gangs ont été abattus en plein jour dans le centre commercial Eaton Centre. La semaine dernière, deux jeunes sans liens criminels ont été tués et une vingtaine de personnes blessées, lorsqu'une fusillade a éclaté à la fête de quartier de Scarborough.

L'une des jeunes victimes, Shyanne Charles, avait fréquenté le programme de basket de Jam Johnson. Le travailleur de rue croit comprendre pourquoi Toronto connaît une telle résurgence de violence, alors que la criminalité n'avait cessé de diminuer depuis 2005, baptisée «l'année du fusil» par les médias car elle avait été particulièrement sanglante.

«Le problème, c'est qu'en 2005, ils n'ont pas fait ce qu'il fallait pour éviter que ça se reproduise. Ils ont arrêté [tous les criminels], les ont envoyés en prison. Mais maintenant, les plus jeunes ont vieilli, personne ne s'est occupé d'eux et ils répètent la même chose», s'insurge-t-il.

Il n'est pas en bons termes avec la police de Toronto, qu'il accuse d'être toujours déconnectée des milieux défavorisés, malgré les efforts de ces dernières années.

La police de Montréal n'est pas parfaite non plus, concède-t-il. Sa réputation a déjà été occasionnellement écornée par des accusations de profilage racial. Mais elle pourrait être un bon exemple à suivre pour Toronto, selon Jam Johnson.

«La police sait ce qui se passe à Montréal. Ici? Ils ne savent rien! Et s'ils savent, ils laissent les choses se produire. À Montréal, on peut au moins parler aux policiers sans qu'ils nous vendent, ils savent garder l'information. Ici, personne ne parle à la police», prétend-il.

Policiers intégrés

Certains propos de Jam Johnson trouvent écho au Centre jeunesse de Montréal, où on se félicite de

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