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Pour ne plus être aussi stressés PARTICIPONS activement au combat

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Par   •  15 Septembre 2012  •  3 134 Mots (13 Pages)  •  1 300 Vues

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Pour ne plus être aussi stressés PARTICIPONS activement au combat

Villes résilientes de l’UNISDR

Par Muscadin Jean-Yves Jason

ArchivEconomiste

N.S.

Directeur Exécutif

JSociety

Rendre ma ville résiliente! est le thème central de la campagne de prévention lancée par l'UNISDR, l’institution à l’ONU chargée de la stratégie internationale de prévention des catastrophes et visant à convaincre les maires et les responsables municipaux à rendre leur ville résiliente face aux catastrophes. En fait, pour adhérer à cette démarche, ils doivent s'engager à appliquer dans leur ville un ou plusieurs des “Dix points essentiels” directement inspirés des cinq priorités du Cadre d’action de Hyōgo pour 2005-2015.

C’est une démarche à laquelle j’ai été particulièrement sensible en tant que Maire de Port-au-Prince (coordonnateur du comité local de protection civile) et comme citoyen d’une ville exposée aux aléas. A noter que la République d’Haïti est exposée à de multiples aléas : hydrométéorologiques, géologiques, environnementales. Le niveau de vulnérabilité y est également très élevé, ce qui fait du pays un territoire à haut risque. Mais les aléas ayant les plus fortes probabilités de se manifester sont les fortes pluies, les cyclones et les marées de tempêtes avec des inondations, des éboulements et des glissements de terrain.

L’année 2010 a été une porte ouverte sur les catastrophes dans le monde. La destruction le 12 janvier dernier de Port-au-Prince a rappelé cruellement que l'inaction face aux risques et l'absence de prévention se payent toujours le prix fort en cas de survenue d'une catastrophe naturelle majeure. Plus de 500.000 personnes ont péri dans des catastrophes dont plus de 300.000 en Haïti* et près de 256 millions de personnes ont été́ affectées par des tremblements de terre, des inondations, des tempêtes tropicales et des glissements de terrain, selon les derniers chiffres fournis par le Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes.(cf. aussi PDNA, 2010, Gouvernement d’Haïti). La plupart vivait dans des villes.

Margareta Wahlstrom, représentante spéciale du secrétaire général des nations unies pour la prévention des risques de catastrophe (PRC) l’a rappelé en des termes similaires : « l’aménagement urbain exige une réflexion orientée par la prospection, la prévision et l’attention face aux risques de toute sorte. Des maisons, des écoles et des hôpitaux mal construits, situés sur des zones inondables, des terrains friables, des failles sismiques et le long de pentes fragiles, exposent des millions de personnes à des catastrophes qui peuvent être évitées ». « Ces catastrophes représentent également des milliards de dollars en pertes et dommages matériels

Le CRED estime que les pays qui n’étaient pas prêts ont subi des pertes à hauteur de 81 milliards de dollars pour la période allant du 1er janvier au 1er septembre 2010. « Munich Re » rapporte qu’au mois de juin 2010, les pertes se chiffraient à 70 milliards de dollars, dont 22 milliards à la charge des assureurs ( dans les pays cultivant cette démarche dite de risque ).

« En 2030, deux milliards de personnes vivront dans des bidonvilles et 60 % de la population mondiale se concentreront dans des zones urbaines. Les villes continueront à croitre car elles représentent un pôle de développement économique, social, éducatif, culturel et constitueront la fenêtre de la postmodernité́, mais les risques continueront également de s’accumuler parce qu’il y aura toujours des dirigeants à conscientiser sur l’essentiel.

Comme susmentionné, en mai 2010, l’UNISDR avait lancé une campagne mondiale intitulée « Pour des villes résilientes » et avait convié les maires et les citoyens à s’engager sur une liste de Dix points essentiels qui constituent des solutions reconnues pour réduire les risques de catastrophe. En tant que Maire de Port-au-Prince, j’avais signé à Lima ( Pérou ) pour la Capitale d’Haïti. Comme NOUS, plus de 120 villes ont déjà̀ rejoint la campagne mondiale pour la prévention des catastrophes de l'UNISDR et ont pris l’engagement de réaliser un ou plusieurs des « Dix points essentiels ». Parmi elles, Mexico (Mexique), Durban (Afrique du Sud), Bogota (Colombie), Amman, (Jordanie), Albay (Philippines), Cairns (Australie), Chennai (Inde), Katmandou (Népal), Saint- Louis (Sénégal), Bonn (Allemagne), Karlstad (Suède) et Nis (Serbie) etc. Les villes participant à la campagne avaient convenu de prendre les mesures nécessaires pour accomplir un ou plusieurs des dix points essentiels proposés dans la campagne.

La ville de Mexico a commencé à former 10 000 fonctionnaires en vue de mieux protéger la ville en cas de tremblements de terre. Port-au-Prince, ville sœur de cette ville a bénéficié de la formation de 30 fonctionnaires municipaux et a pu mettre sur pied la direction de la protection civile quelques mois avant le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Une démarche heureuse permettant de sauver des milliers de personnes dans des situations difficiles. Il s’agit, aujourd’hui, de continuer cette bonne pratique et construire la culture de la prévention.

Il est a rappeler en Haïti que, selon le Plan de Contingence National :

- généralement, en temps ordinaire, le Conseil National de Gestion du Risque et des Désastres (CNGRD) est l’organe politique du Système National de Gestion du Risque (SNGR), et s’occupe de l’élaboration de politiques en relation avec la gestion du risque et veille à leur mise en œuvre. Il est composé d’un président (le Premier Ministre), de deux vice-présidents (le Ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales et celui de l’Environnement) et des autres ministres comme membres. Les comités techniques, scientifiques et sectoriels, travaillent pour définir les critères au moyen desquels il est possible de connaître les facteurs du risque (menaces, vulnérabilité) et l’application vers l’implantation des outils éducatifs, d’aménagement territorial, la formulation des normes et codes de construction, etc. Ces apports sont utilisés par les comités techniques qui préparent les moyens et les protocoles d’action, alerte, organisation et les procédures pour permettre la réhabilitation et la récupération rapide et sûre de la qualité de la vie humaine après les urgences et les

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