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Planche A Voile

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Par   •  4 Juin 2012  •  3 331 Mots (14 Pages)  •  1 530 Vues

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La planche à voile est un engin flottant constitué d'un flotteur propulsé par une voile libre. On entend par voile libre un mât monté sur rotule (pied de mât) qui ne reste pas dans une position fixe pendant la navigation.

La planche à voile peut être considérée comme une version plus petite d'un voilier, mais aussi comme une extension du surf. Elle se pratique aussi bien en mer que sur eau plate ou sur des plans d'eau agités, voire dans les vagues. On distingue la planche à voile du funboard à cause de la présence d'une dérive (en plus de l'aileron) au milieu du flotteur. Le terme anglais windsurf est lui plus général et désigne aussi bien funboard que planche à voile.

Historique[modifier]

Planche à voile des années 1970

Plusieurs inventeurs s’attribuent la paternité de la planche à voile.

Tout d’abord, un jeune Anglais Peter Chilvers qui esquissa, au début des années 1960, une sorte d'ancêtre de la planche à voile.

Au mois de mai 1964, en Pennsylvanie, un Américain, Newman Darby, installe un mât et une voile sur une planche qui tient plus de la porte que de la planche de surf. Sa planche mesure trois mètres de long pour 90 centimètres de large et possède un mât et une rotule qui malheureusement ne peut s’orienter que latéralement et se trouve dans le dos du pratiquant. Pendant deux ans, il va peaufiner son invention mais ne saura convaincre les investisseurs.

En janvier 1965, un Français, Serge Loiselot, dépose une demande de brevet pour le « plateau à voile » : flotteur caisson individuel plat de très faible densité aux contours ovoïdes sans arête vive, muni d'une quille-gouverne et d'un mât vertical supportant un mât horizontal de 1 mètre entre lesquels une voile triangulaire est tendue. Cet engin est entièrement démontable[réf. à confirmer][1].

Croquis du brevet déposé en 1968

En 1968, Hoyle Schweitzer, surfeur et Jim Drake, ingénieur aéronautique, mettent au point le système de joint universel qui permet d’orienter le gréement en tous sens en s'inspirant du joint de cardan présent en automobile. Ils créent également le wishbone, un double arceau permettant de tenir le gréement, et dont la forme rappelle l'os dont il est inspiré.

Jim Drake(fabricant de la planche à voile) et Hoyle Schweitzer déposent alors la marque Windsurfer en s’assurant d’un brevet dans les pays ayant le plus de relations commerciales avec les États-Unis (n'ayant les moyens de déposer le brevet que dans deux pays en Europe, ils choisiront l'Angleterre et l'Allemagne, oubliant la France). Hoyle Schweitzer rachètera par la suite l’ensemble des droits à Jim Drake(fabricant de la planche à voile).

En 1973, la société néerlandaise Ten Cate achète la licence Windsurfer pour l’Europe et importe les premières planches à voile. C'est la France qui deviendra cependant le pays où la planche à voile se développera le plus, dans un premier temps grâce à ses pionniers et promoteurs historiques (Patrick Carn, Charles Daher, Pierre-Yves Gires, Yves Loisance) et, dans leur sillage, grâce aux nombreux constructeurs qui s’inspirent de la planche originale Windsurfer sans avoir à en payer la licence.

L'invention du harnais, qui permet de maîtriser une voile plus grande, marque une transition entre l'ancienne pratique de celle de nos jours. 1977 voit l’arrivée de la Rocket Windsurfer, planche de saut plus courte, avec des attaches pour les pieds (footstrap), et un mât reculé. Le funboard, qui permet la navigation dans les vagues et le vent fort, est né.

Robby Naish devient le premier champion du monde de planche à voile à l'âge de treize ans.

La planche à voile devient sport olympique en 1984, à Los Angeles[2].

Types de pratiques[modifier]

Aujourd'hui, il existe plusieurs types de pratiques, qui tiennent à la fois aux conditions de navigation et aux préférences du planchiste, et qui donnent lieu à un matériel adapté.

Régate en monotypie[modifier]

Windglider[modifier]

La Windglider a été la première planche à voile utilisée aux Jeux olympiques, en 1984.

Lechner[modifier]

La Lechner a été utilisée des Jeux olympiques de 1988 à Pusan à ceux de Barcelone en 1992. C'est une planche à dérive aux formes rondes, instable mais performante, issue de la jauge IYRU Division 2.

IMCO/Mistral One Design[modifier]

Mistral One Design Class

Adaptée à la régate sur des parcours mettant en œuvre toutes les allures et se courant dans des conditions très variées, c'est la pratique qui a été retenue pour la voile olympique de 1996 à 2004. Avec l'avènement du funboard dans les années 1990, elle n'a longtemps retenu qu'une faible part de participants, essentiellement des jeunes pour l'apprentissage de la régate mais aussi des athlètes accomplis. La monotypie est de rigueur pour ce type de course, avec initialement un flotteur de 3,72 mètres ou de 2,93 mètre pour les moins de 17 ans dérive et une voile de 7,4 m² ou 6,6 m² [3].

RS:X[modifier]

RS-X

Depuis 2005, la planche support des Jeux olympiques a été modifiée dans l'idée de rapprocher ce matériel de celui plus performant utilisé au quotidien par les coureurs en Formula ; c'est ainsi l'équipementier Neil Pryde qui a enlevé le marché devant Mistral et d'autres concurrents tels Starboard ou Exocet. La RS:X a été la planche présente aux Jeux olympiques de Pékin en 2008.

Formula racing[modifier]

Formula racing

Issue de la Race, discipline de régate sur funboard, la formula a été une tentative de supplanter la raceboard, tout en augmentant les chances de pouvoir courir des régates dans des conditions de vent plus faible et en privilégiant le spectacle (les planches déjaugent).

Les flotteurs de formula sont dépourvus de dérive, ils sont larges (autour de 1 mètre) et courts (moins de 2,5 mètres). Les voiles de formula sont généralement de très grandes tailles

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