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Personnes Boltanski Et La Vie Est Belle Benigni

Note de Recherches : Personnes Boltanski Et La Vie Est Belle Benigni. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2015  •  1 170 Mots (5 Pages)  •  635 Vues

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Arts, Etats, pouvoir

Comment les artistes transmettent-ils l’horreur de la 2nd Guerre Mondiale ?

« Personnes » de Boltanski (2010) :

Cette œuvre a été réalisée en 2010 par Christian Boltanski à l’occasion de la Monumenta qui est une expositon d’arts contemporains qui se déroule tous les ans dans la nef du Grand Palais à Paris. C’est une œuvre in-situ (elle est adaptée à l’endroit ou elle est installée et ne peut l’être nul par ailleurs). Christian Boltanski est un photographe, sculpteur, cinéaste et peintre français. Le fait qu’il soit né dans l’immédiat d’après guerre (6 septembre 1944), et dans une famille juive (père juif) va forcément avoir une influence sur ces sources d’inspiration, ses questionnements, son travail, devoir de mémoire. Pour cela, Boltanski fait appel à la mémoire collective pour nous parler de l’Histoire (par exemple : La Shoah).

Cette œuvre est composée de trois parties.

La première partie, c’est l’entrée. Afin d’accéder à cette installation, le spectateur doit d’abord passer un couloir fait en caisses rouillées (donc vieilles) et numérotées. Celles-ci rappellent un peu les cimetières espagnols et les dortoirs juifs des camps de concentrations (donc la mort). La notion de souvenir et de mémoire apparaît donc dés l’entrée.

La deuxième partie représente une pince de chantier installée au-dessus d’un énorme tas de vêtements (15 mètres de haut et 32 tonnes). Cette pince soulève quelques habits à 35 mètres du sol avant de les rejeter sur ce même tas et ainsi de suite ce qui provoque des grincements lancinants. On peut penser que la pince représente le hasard, montrant ainsi que ce génocide envers les juifs aurait put toucher tout le monde (comme d’autres génocides ont touché les arméniens et les rwandais). On peut aussi penser que celle-ci représente l’Homme (ici les nazis) comme une simple machine à tuer qui ne pense plus, n’a plus aucun sentiment…

Enfin, la troisième partie, elle, représente les vêtements disposés dans les

69 rectangles « barricadés » avec des poteaux et des fils. Ainsi, on peut reconnaître la géométrie des camps de concentrations.

Dès lors que l’on sort du « passage », on est impressionné par l’immensité des lieux. Les vêtements usagés et rangés par terre sont la trace des humains qui les ont portés. Inéluctablement, on pense à la Shoah et aux Nazis qui empilaient en immense tas les habits des juifs avant de les emmener dans les chambres à gazs.

Boltanski n’a pas choisi d’exposer son installation au Grand Palais par hasard. Il l’a choisi car il y fait froid et le froid dit-il, « ça invite le spectateur au recueillement ». Mais pour contrebalancer avec cette impression de fraicheur, il invite les spectateurs à venir enregistrer le battement de leur cœur durant 20 secondes. Ceux-ci seront ensuite diffusés dans la nef à travers des hauts-parleurs accrochés aux poteaux qui barricadent les vêtements.

Boltanski utilise la mémoire collective (car il n’a pas vécu la guerre) pour transmettre l’horreur de la 2nd Guerre Mondiale. Il montre grâce aux différentes tailles de vêtements disposées sur le sol que dans ces camps de concentrations, il y avait des personnes de tout âge. Celles-ci étaient embriguadées dans les camps, de la même manière que les vêtements le sont avec les poteaux et les fils

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