LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Passages : l'IME et l'ITEP, ... et après? Passer sans casser

Dissertation : Passages : l'IME et l'ITEP, ... et après? Passer sans casser. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2013  •  Dissertation  •  10 053 Mots (41 Pages)  •  1 388 Vues

Page 1 sur 41

« Passages : l’IME et l’ITEP,… et après ? Passer sans casser »

Le 19 novembre 2010 s’est tenue une journée départementale de réflexion-débat organisée par l’ADSEA du Gers en collaboration avec Erasme et Métiers à Tisser intitulée « Passages – L’IME, l’ITEP,… et après ? Passer sans casser ».

Introduction

Jean-Claude Pavie

Je voudrais tout d’abord excuser le président Didier Dupront qui, pour des raisons de santé, ne pourra pas être parmi nous aujourd’hui alors qu’il avait prévu de venir bien évidemment.

C’est donc à moi qu’échoit la tâche d’ouvrir la journée en me livrant à un exercice de style qui est en premier lieu d’excuser les absents et les invités et en seconde partie d’assurer les remerciements à tous les partenaires qui nous ont aidés dans l’organisation de cette journée.

Donc, parmi les personnes qui étaient invitées et qui se sont excusées : Madame Gisèle Biémouret députée de la deuxième circonscription et administrateur de l’ADSEA, Monsieur Philippe Martin député et Président du Conseil Général représenté ici par le directeur de l’Aide Sociale à l’Enfance Monsieur Michel Laffitte, Monsieur Jean-François Vié Directeur d’Erasme, Monsieur le directeur de la CAF, Monsieur Joseph Mistrorigo Président de la CPAM qui sera présent cette après-midi, Madame Hélène Sanchez qui représente le délégué territorial de l’ARS et Madame Agnès Georges qui représente le Centre d’Information sur les Droits des Femmes.

En remerciement, en premier lieu, la mairie d’Auch et le Maire pour la mise à disposition gratuite de la salle et de l’ensemble des équipements et puis bien sûr tous les partenaires organisateurs, l’association « Métiers à Tisser » représentée par Monsieur Marc Salvetat, ERASME représentée par son directeur Monsieur Robert Bergougnan, Monsieur Rouyau chargé de mission qui a largement participé à l’organisation de cette journée.

Bien sûr, je remercie tous les jeunes, les professionnels des établissements de l’ADSEA et de Castel St Louis avec une mention spéciale pour Madame Nicole Cusinato, Madame Line Ulian et Monsieur Bernard Ducasse qui se sont beaucoup investis dans l’organisation de cette journée, ainsi que tous les participants à la table ronde.

J’en ai peut-être oublié, qu’ils m’en excusent. Je vous souhaite à tous de bons travaux et échanges, qu’ils soient le plus fructueux possible. Je laisse maintenant la parole à Madame Corinne Faucomprez, Directrice Générale de l’ADSEA.

Corinne Faucomprez

Bonjour à toutes et à tous.

Pourquoi cette journée intitulée « Passages » au pluriel, sous-titrée « L’IME et l’ITEP et après, passer sans casser ? ».

Il nous est apparu qu’il n’est pas d’accompagnement ou de prise en charge de jeunes ou d’adolescents dans une structure médico-sociale qui ne pose tôt ou tard aux professionnels et aux familles la question « et après ? ». Question terriblement simple, réponses multiples, terriblement complexe et angoissante puisqu’au final, elle nous confronte tous à nos limites, à nos désirs et à la réalité.

C’est à partir de ce questionnement que l’ADSEA, ERASME et Métiers à Tisser ont organisé en partenariat cette journée de réflexion-débat pour laquelle nous sommes réunis aujourd’hui et je vous remercie de votre présence.

C’est aussi d’une expérience concrète de partenariat entre l’IME La Convention et le Foyer Castel St Louis qu’est partie cette idée de témoigner aujourd’hui d’actions initiées par les professionnels dans le but de faciliter et d’accompagner au mieux ce passage pour nos jeunes.

La question que nous souhaitions traiter concerne les différentes dimensions mises en jeu dans le passage d’un jeune devenu adulte du secteur enfant au secteur adulte au sens institutionnel mais aussi vers le milieu ordinaire.

Ces différentes dimensions concernent le jeune lui-même bien sûr, mais également sa famille et les professionnels qui l’accompagnent souvent sur de nombreuses années. La place du jeune adulte dans ce processus doit être respectée au sens où sa perception de ce passage ne recouvre pas nécessairement celle de ses parents, ni d’ailleurs parfois celle des professionnels.

Plutôt que d’être vécue comme une difficulté, elle peut répondre à une aspiration, à être reconnue en tant que sujet adulte. Dans ce temps de passage, se réactive sur le plan familial, l’imbrication de l’imaginaire et de la réalité.

La part de ce que l’on a imaginé pour son enfant se heurte à la réalité de ce qu’il est possible de lui offrir en tant qu’adulte.

La projection de la famille dans cette nouvelle réalité suppose qu’elle reconstruise tout ou partie des représentations qui avaient soutenu son équilibre durant tout le temps de l’enfance.

Il est donc essentiel pour les équipes concernées d’intégrer comme une dimension fondamentale de leur action cette question de l’accompagnement, de la préparation à ce passage.

Pour le jeune lui-même et pour sa famille mais aussi pour les équipes, tant il est vrai, comme le souligne Martin de Lasoudière, chercheur au CNRS en sciences humaines, qu’on nous apprend à adhérer, à nous engager, on ne nous prépare pas aux guerres, à nous défendre, à nous désengager, à passer. Il ajoute : « puisqu’il est un processus, tout passage est successivement et à la fois, un avant et un après, un ici et un là-bas, séparation et adhésion, perte mais gain, déidentification mais identification ».

Le chercheur pourra donc mettre l’accent sur ce qu’un passage relie ou au contraire sépare, sur ce qu’il fait quitter, perdre ou au contraire sur ce que l’on y gagne.

C’est l’accession à un nouvel état, à un nouveau statut, car conclut-il « vivre, c’est perdre, la perte itinérante à l’évolution, à la progression ». Si le terme de partenariat peut trouver ou retrouver un sens, c’est assurément dans le cadre de ces liens qu’il s’agit de tisser, entre institutions de secteurs distincts sur le plan administratif et pourtant en continuité au niveau des parcours individuels.

De même pour ce qui concerne le passage du secteur enfant vers le milieu ordinaire.

Il est assurément nécessaire

...

Télécharger au format  txt (64 Kb)   pdf (505.1 Kb)   docx (33.3 Kb)  
Voir 40 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com