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PFEG - Que faut-il changer pour creer une economie durable

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Par   •  9 Février 2014  •  1 419 Mots (6 Pages)  •  972 Vues

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Dissertation :

QUE FAUT-IL CHANGER POUR CRER UNE ECONOMIE DURABLE ?

Pour répondre a cette question on doit d’abord se poser la question suivante : L'économie peut-elle devenir durable ?

On en est très loin pour l'instant, et notre capacité à y parvenir avant que l'humanité se soit fracassée sur les conséquences des désastres écologiques qu'elle a suscités paraît bien incertaine. Cela tient moins à la difficulté technique de la chose, bien réelle, qu'aux obstacles sociopolitiques qui s'opposent à toute réorientation rapide et massive de nos modes de production et de consommation. Car les actions à entreprendre ont à la fois un coût élevé et un impact très fort sur la distribution des richesses et des positions sociales. De quoi heurter de puissants intérêts et remettre en cause bien des positions acquises. Dit autrement, réduire les inégalités du monde et de nos sociétés est à la fois une condition pour engager les réorientations nécessaires et, en même temps, une condition pour obtenir des résultats à la hauteur de l'enjeu.

Les outils mis à notre disposition

Les périls écologiques qui se sont accumulés depuis les débuts de l'ère industrielle sont colossaux. Il est beaucoup question actuellement du changement climatique et des moyens de le limiter. Et c'est bien normal: il s'agit incontestablement d'une des menaces à la fois les plus lourdes de conséquences et les plus difficiles à combattre, car pour être efficace, la lutte doit absolument être mondiale. Mais le climat est malheureusement très loin d'être le seul problème: les pénuries d'eau douce, la dégradation des sols, les pertes de biodiversité, l'accumulation des déchets toxiques dans notre environnement et dans les chaînes alimentaires…, nous n'avons que l'embarras du choix, alors même que la croissance de la population mondiale, bien qu'en net ralentissement, devrait se poursuivre encore jusqu'au milieu du siècle. Sauf guerre ou catastrophe sanitaire.

Pourtant on sait, dans une grande mesure, ce qu'il faudrait faire. Tout d'abord réduire rapidement et massivement l'usage des combustibles fossiles et des matières premières non renouvelables. Production d'énergie, transports, isolation des bâtiments…, on maîtrise déjà de nombreuses techniques pour y parvenir. Il y a une quinzaine d'années déjà, on dénombrait toutes les technologies qui permettraient de diviser par quatre les consommations tout en offrant les mêmes services au final. On sait également que si l'on consacrait à ces questions un effort de recherche et développement majeur, au détriment par exemple de celui consacré aux armes de destruction massives, nous serions en mesure d'élargir rapidement le champ des possibles.

Au-delà des technologies proprement dites, on sait aussi dans quelle direction il faudrait réorienter le système productif et les modes de consommation. Il faut emprunter la voie de ce qu'on appelle "l'écologie industrielle" ou encore "l'économie circulaire": comme c'est le cas dans la nature, les processus de production que nous organisons ne doivent plus produire de déchets, mais des sous-produits réutilisés dans d'autres processus de production. L'idée est simple et très ancienne, mais elle demeure plus facile à énoncer qu'à mettre en oeuvre. Notamment parce que c'est une mutation très coûteuse en "coûts de transaction", comme disent les économistes: pour que quelqu'un puisse utiliser le souffre récupéré dans les cheminées d'une usine, encore faut-il lui faire savoir que ce souffre existe, en négocier le prix, les délais de livraison, etc.

Il nous faut aussi aller vers une "économie de fonctionnalité": on gaspille beaucoup aujourd'hui, parce que les producteurs ont intérêt à nous faire acquérir des biens peu durables et à nous amener à en racheter de nouveaux le plus rapidement possible. S'ils nous louaient des services, au lieu de nous vendre des biens, ils auraient intérêt à utiliser des produits durables, économes en énergie et facilement réparables pour rentabiliser leurs services. Mais là aussi, le passage d'un système à l'autre ne manquerait pas de bousculer tant la structure de l'offre que les habitudes de consommation. Il suffit pour s'en persuader de constater les difficultés rencontrées par les systèmes de mise à disposition de voitures en libre-service qu'on essaie de développer aujourd'hui, comme les Autolibs à Paris.

On sait enfin quels outils de politiques publiques il faut mettre en oeuvre pour amener les acteurs économiques, industriels, consommateurs à modifier leurs comportements. Et cela sans nécessairement renoncer aux nombreux avantages qu'offre

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