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Note d'intention, Rhinocéros de Ionesco, monologue final

Étude de cas : Note d'intention, Rhinocéros de Ionesco, monologue final. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2020  •  Étude de cas  •  464 Mots (2 Pages)  •  6 931 Vues

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Rhinocéros est une pièce d’Eugène Ionesco, un dramaturge contemporain s’inscrivant dans le courant de l’absurde. La pièce se présente comme un engagement dans la lutte contre le fascisme de son auteur et utilise une maladie comme métaphore pour convoyer ce message : un nouveau mal, la rhinocérite, transforme petit à petit les habitants d’une ville. La pièce se termine sur un monologue prononcé par Bérenger, un personnage jouant tour à tour un rôle de héros et d’anti-héros au cours de la pièce, désormais le dernier être humain non transformé.

Dans la mise en scène du monologue final, je favoriserai en tant que metteur en scène l’aspect tragique de la pièce. En effet, il me parait plus juste de présenter le côté sombre de la pièce dans notre société actuelle où seul le scandale et l’horreur marquent les esprits. De mon point de vue, les horreurs du fascisme, qui ont profondément marquées plusieurs générations, entrent de plus en plus dans une relative banalisation par un public ayant aujourd’hui accès à des outils d’information jusqu’ici jamais vus ainsi qu’à d’autres ressources comme les jeux vidéo. Cette exposition à la violence, se faisant de plus en plus tôt, a, selon moi, désensibilisé des parties des nouvelles générations aux anciens traumatismes laissés par les guerres mondiales, et, bien qu’étant toujours conscient des faits historiques, l‘engagement dans la lutte anti fasciste et même anti totalitaire se fait moins important. Accentuer le côté tragique de cette pièce pourrait sensibiliser le public à la réalité et au danger du totalitarisme.

Pour la scène du monologue de Bérenger, je choisirais un décor épuré pour centrer l’attention du spectateur sur le comédien et ses lignes. Je me représente une pièce blanche, murée de tous côtés hormis celui faisant face à l’audience. L’éclairage serait froid et projeté presque seulement sur le comédien pour accentuer à la fois son isolement et sa vulnérabilité. Cet éclairage concentré sur le comédien permettra aussi d’accentuer ses expressions faciales qui accompagne ce texte où le personnage passe d’une émotion à l’autre très rapidement. Le texte de Ionesco serait conservé dans son intégralité à l’exception des imitations de barrissements produit par Bérenger ayant une fonction comique. Pour les sons extérieurs à la voix du comédien, mon objectif serait de produire un crescendo tout au long du monologue, forçant le comédien à hausser la voix, et qui se finirait net avec les derniers mots de Bérenger. Cette coupure abrupte du son serait accompagnée par celle tout aussi brusque de la lumière pour créer une conclusion à l’aspect brutal et tragique restant néanmoins ouverte aux hypothèses quant au dénouement de la pièce. Je reproduirai les barrissements à l’aide d’instrument à cuivre sur des notes graves accompagnés de percussions se rajoutant progressivement de manière relativement désordonnée pour représenter le piétinement des animaux à l’extérieur.

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