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Méthodologie Commentaire De Texte En Histoire

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Par   •  25 Octobre 2013  •  4 056 Mots (17 Pages)  •  2 089 Vues

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Méthode de commentaire de texte en histoire du droit

I ) La lecture globale du document

Recommandation préalable : le choix entre la dissertation au moment de l’examen doit se faire assez rapidement. Ne vous lancez toutefois pas trop vite dans l’une des épreuves pour vous rendre compte que finalement l’autre aurait été plus accessible. En effet, changer de sujet en cours de route est plus que déconseillé !

Si votre choix s’est porté sur le commentaire, la première chose à faire est de lire le texte assez rapidement, afin d’en avoir une vision globale. Pour mieux vous aider à cerner la méthode, nous allons prendre un extrait des Coutumes de Beauvaisis :

Philippe de Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis (v. 1283), § 1043, 1512-1513 et 1515(éd. SALMON, Paris, 1900, t. II, pp. 23-24 et 261-265 ; texte modernisé)

1043. Parce que nous parlons en ce Livre, en plusieurs lieux, du souverain et de ce qu'il peut et doit faire, certains pourraient entendre, parce que nous ne nommons ni comte, ni duc, que ce fût du roi. Mais en tous les lieux où le roi n'est pas nommé, nous l'entendons de ceux qui tiennent en baronnie, car chaque baron est souverain en sa baronnie. Cependant, le roi est souverain par dessus tous et a, de plein droit, la garde générale de tout le royaume, par quoi il peut faire tous les établissements qu'il lui plaît pour le commun profit et ce qu'il établit doit être tenu. Ainsi, il n'y a nul si grand au dessous de lui qui ne puisse être traduit en sa cour pour déni de justice ou pour faux jugement et pour tous les cas qui touchent le roi. Et parce qu'il est souverain par dessus tous, c'est lui que nous nommons quand nous parlons de cette souveraineté qui n'appartient qu'à lui [...].

1512. Nul ne peut faire un nouvel établissement..., ni de nouveaux marchés, ni de nouvelles coutumes, sauf le roi dans le royaume de France ou sauf en temps de nécessité. En effet, chaque baron, en temps de nécessité, peut faire mettre en vente les denrées de ses sujets..., mais il ne peut faire de nouveaux marchés ni de nouvelles coutumes sans le consentement du roi. Le roi, en revanche, peut bien le faire quand cela lui plaît et quand il voit que c’est le commun profit, ainsi qu'on le voit chaque jour, lorsque le roi donne une nouvelle coutume à certaines villes ou à certains barons qui sont à lui ou de ses sujets, ou encore pour refaire des ponts, des chaussées, des églises ou d'autres commodités publiques : tandis que le roi peut le faire dans tous les cas, les autres que le roi ne le peuvent pas.

1513. Il faut savoir que si le roi fait un quelconque établissement pour le commun profit, il ne doit pas porter atteinte aux droits acquis ni à ceux qui adviennent avant le moment où l'établissement entre en vigueur. Mais dès lors qu'il est publié, on doit l'observer fermement pour le temps qu'il est commandé de le faire, perpétuellement, ou temporairement. Quiconque le transgresse s'expose alors à l’amende qui est établie par le roi ou son conseil : car quand il fait un établissement, il taxe d'amende ceux qui iront contre cet établissement ; et tous les barons et ceux ayant justice sur leurs terres perçoivent les amendes de leurs sujets qui enfreignent l’établissement, selon la taxation fixée par le roi. Cela s'entend cependant lorsqu'ils font observer l'établissement du roi sur leur terre, car s'ils sont rebelles ou négligents, le roi, par leur faute, y met la main et peut lever les amendes...

1515. S'il en est ainsi que le roi peut faire de nouveaux établissements, il doit bien prendre garde toutefois à ne les faire que pour une cause raisonnable, pour le commun profit et par grand conseil et, spécialement à ne pas les faire contre Dieu ou contre les bonnes mœurs. Car s'il agissait ainsi - laquelle chose, ce qu'à Dieu ne plaise, n'arrivera jamais - ses sujets ne devraient pas lui obéir, car chacun doit par dessus tout aimer et redouter Dieu de tout son cœur et pour l’honneur de la Sainte Eglise et seulement après son seigneur terrestre. Ainsi chacun doit d’abord faire ce qui relève du commandement de Notre Seigneur dans l’espoir d’avoir le don des biens célestes et ensuite seulement obéir au seigneur terrestre selon ce qu'il faut faire relativement aux possessions temporelles.

Voilà notre extrait. Après cette première lecture vous êtes en mesure de voir le thème général du document à commenter, en l’espèce la souveraineté.

II ) L’analyse du document :

C’est la partie la plus délicate. En effet, si vous faites une analyse juste du texte, alors vous en aurez distingué les idées essentielles, et de là vous serez en mesure de trouver votre plan et votre problématique. Il est vous l’avez compris primordial de bien lire le texte et de prêter attention au moindre détail lors de cette phase.

Je vous conseille pour ce faire de le lire très attentivement, phrase par phrase (parfois par groupe de 2 ou 3 phrases), avec une feuille de brouillon et un crayon à vos côtés, et de numéroter les idées que vous trouvez (1, 2, 3, …), ce qui vous permettra de faire rapidement votre plan détaillé par la suite.

Livrons nous ensemble à cette phase d’analyse, « phrase par phrase », et identifions les idées qu’il fallait voir dans le texte précédent :

« Parce que nous parlons en ce Livre, en plusieurs lieux, du souverain et de ce qu'il peut et doit faire, certains pourraient entendre, parce que nous ne nommons ni comte, ni duc, que ce fût du roi. Mais en tous les lieux où le roi n'est pas nommé, nous l'entendons de ceux qui tiennent en baronnie, car chaque baron est souverain en sa baronnie. »

1. Le roi dispose de la souveraineté, tout comme les barons.

« Cependant, le roi est souverain par dessus tous et a, de plein droit, la garde générale de tout le royaume, par quoi il peut faire tous les établissements qu'il lui plaît pour le commun profit et ce qu'il établit doit être tenu. »

2. Le roi a une souveraineté « supérieure » à celle des barons.

3. Le roi a la garde du royaume, ce qui lui permet de faire des « établissements » (du latin stabilimentum, les établissements sont en quelque sorte des ordonnances royales). La souveraineté reconnue au roi lui offre donc un pouvoir législatif.

4.

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