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Les défiances vis-a-vis des institutions

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Par   •  27 Novembre 2020  •  Compte rendu  •  2 446 Mots (10 Pages)  •  3 130 Vues

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Comment l’expression de la défiance vis-à-vis de la représentation politique et sociale, et vis-à-vis des institutions fragilise-t-elle les fondements du lien social ?

Introduction :

La défiance vis-à-vis de la représentation politique et sociale, augmente en France, par exemple La confiance dans le président Emmanuel Macron est à son plus bas historique (23%), soit 13 points de moins que l’an passé. Nous allons voir comment l’expression de la défiance vis-à-vis de la représentation politique et sociale, et vis-à-vis des institutions fragilise les fondements du lien social. Nous allons le voir par l’expression de la défiance vis-à-vis de la représentation politique et sociale puis sociale et enfin vis-à-vis des institutions.

Avant de développer notre axe, quelques explications de notions importantes afin de mieuc comprendre notre dossier sont nécessaires :

Défiance : Manque de confiance, soupçon, crainte, méfiance, suspicion

Institution : Désigne une structure sociale dotée d’une certaine stabilité et durabilité dans le temps. (Ex : les écoles, les médias, la famille)

Représentations sociales : se forment spontanément grâce à des expériences personnelles, à la connaissance du monde et à des informations obtenues grâce à la culture, à l'éducation et à la communication.

Rapport intérêt général - intérêt particulier : Intérêts particuliers et intérêt général peuvent se concilier. Dans une démocratie représentative, la volonté générale s’élabore grâce au jeu des instances représentatives. Le vote tient une part essentielle dans la prise des décisions collectives.

Intérêt général : désigne l’intérêt de l’ensemble de la société.

Intérêt particulier : désigne l’intérêt individuel d’une personne spécifique ou du groupe auquel elle appartient.

L’intégration (sociale) : désigne le processus par lequel les individus d’un même groupe ou société acquièrent les normes et valeurs centrales à ceux-ci. Dépassant la diversité des individus par l’établissement de valeurs et de buts communs, elle leur permet de posséder des croyances et des représentations, des comportements semblables et de se sentir solidaires, prêts à s’entraider et à s’assurer des protections réciproques. Les individus s’accordent ainsi une confiance mutuelle y compris sans se connaître et participent à des échanges. Ils ressentent, voire revendiquent, leur appartenance à cette société. L’intégration sociale permet de penser une cohésion sociale. Le fait que les acteurs cherchent à agir entre eux, trouvent des accords et se coordonnent, permet de fonder cette cohésion.

Exclusion (sociale) : processus de rupture progressive des liens. Elle est liée à un phénomène cumulé de désocialisation ou de désaffiliation2. La fragilisation d’un individu conduit progressivement à la perte des moyens de protection, de valorisation et de reconnaissance. Ce processus traverse à la fois la sphère professionnelle, par des épisodes de chômage ponctuel ou de chômage durable, le délitement du tissu familial, la perte d’un logement, l’échec scolaire ou la fragilisation des mécanismes de protection sociale. Les individus dits « exclus » sont alors isolés, atomisés, en marge des instances de socialisation et d’intégration classiques (famille, amis, sphère professionnelle, voisinage). Il ne faut pas confondre ce processus avec une décision volontaire de se mettre en retrait ni le considérer comme l’effet d’une « volonté » expresse de certains ou de la société.

Déclassement : terme polysémique, qui peut recouper différentes situations. Il se mesure classiquement par la catégorie socio-professionnelle des individus, bien que d’autres variables puissent être mobilisées. D’un point de vue individuel, il peut d’abord désigner une mobilité sociale descendante. Cette mobilité peut être à l’échelle d’une vie ou par rapport à la position sociale des parents. On parle alors de déclassement intergénérationnel. D’un point de vue collectif, le déclassement désigne le fait qu’un groupe voit sa position dans la hiérarchie sociale, et les ressources qui le caractérisent, se dégrader. Enfin, le déclassement peut également désigner le décalage entre le niveau scolaire atteint et la position professionnelle et sociale occupée. Un débat important existe sur la réalité statistique du déclassement selon les acceptions qu’on lui confère, certains préférant employer le terme de « peur du déclassement ». Le ressenti - ou sa représentation - individuel, familial ou collectif de ce déclassement est à considérer.

Engagement : toute forme de participation durable à une action collective visant la défense ou la promotion d’une cause. Dans l’engagement est contenu la valeur que l’on donne à l’action ou la cause pour laquelle l’individu décide d’agir. Il est intéressant de pointer la pluralité actuelle des formes d’engagement et de pointer ainsi les nouvelles formes d’engagement plus directement interindividuelles. Les formes de l’engagement ont ainsi évoluées : le « militantisme total », qui se caractériserait par des individus sacrifiant toute leur vie (personnelle, familiale, professionnelle) à une cause, a fait place à l’avènement de militants plus distants, qui s’engageraient sur des causes qui leur tiennent à cœur ou des causes « du moment » mais avec une méfiance importante envers les structures militantes trop hiérarchisées et bureaucratiques (partis, syndicats…). Cette nouvelle modalité de l’engagement peut être éphémère et interroge la dimension durable en faveur d’une action collective. L’engagement en tant que choix volontaire est fortement valorisé et tend à devenir de manière paradoxale une forme d’obligation morale.

Abstention : Comme évidement volontaire, est l’opposé de l’engagement. Elle est particulièrement visible et mesurable lors d’élections. Cependant, le phénomène de l’abstention n’est pas un phénomène homogène et stable. On distingue classiquement une abstention « hors du jeu politique » et une abstention « dans le jeu politique ». La première est une abstention caractérisée par un retrait partiel ou total des personnes de la vie civique qui ne s’intéressent pas à la vie politique ou ne se sentent pas concernées ou compétentes, voire illégitimes pour y participer. Elle interroge l’intégration à la société de ces individus. L’abstention

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