Les Matières Premières
Dissertations Gratuits : Les Matières Premières. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar jeanjean590 • 18 Février 2012 • 1 829 Mots (8 Pages) • 1 375 Vues
Acheteurs de matières premières http://www.legouessant.com
UN METIER COMPLEXE ET A RISQUES
Au coeur du métier des fabricants d’aliments composés, les achats de matières premières représentent environ 85 % du
chiffre d’affaires du Gouessant et occupent une position stratégique dans l’entreprise : une variation de 1 % des achats
de marchandises peut entraîner une variation de la marge nette de 0,85% par rapport au chiffre d’affaires.
Le métier d’acheteur consiste à acheter des matières premières en ayant le souci de la rentabilité, de la qualité et de la
maîtrise des risques de variation des prix. Il nécessite de connaître le marché et son environnement par le recueil et
l’analyse des informations, les risques conjoncturels et structurels, les principaux intervenants et leur influence sur le
marché. Il faut également connaître les produits, en sachant identifier les zones de production et en sachant apprécier les
caractéristiques et les valeurs nutritionnelles de chaque matière première. Il faut être informé des contraintes des usines,
avoir le sens de la négociation, assurer le suivi des fournisseurs en terme de solvabilité et de qualité et maîtriser la
réglementation.
L’achat des matières premières relève de la gestion de risques. Le service Achats doit établir une politique d’achat en
tenant compte des contraintes et des objectifs de l’entreprise, du contexte commercial. Il travaille essentiellement en lien
avec la Formulation, la Qualité et la Logistique.
Pour assurer une bonne maîtrise des risques, sur les prix essentiellement, les acheteurs utilisent des méthodes et des
outils comme des tableaux de bord, des logiciels et des outils d’aides à la décision que sont les analyses fondamentales
ou techniques. Un ensemble d’outils qu’il faut démêler et entremêler pour obtenir une idée globale de la situation du
marché des matières premières et permettre de prendre des décisions d’achats.
La maîtrise des prix par l’analyse des marchés
Les achats de matières premières s’effectuent sur des marchés, situés à Chicago, Paris, Rotterdam, Paraguaná (Brésil),
Kuala Lumpur (Malaisie). « Tous ces marchés sont liés. Notre métier consiste à les observer pour avoir une idée des prix
et maîtriser ce qu’ils peuvent faire », explique Jean Dahirel, directeur des achats du Gouessant.
Le marché physique (Paraguaná, Rotterdam)
Les termes du contrat sont fixés librement par les contractants. La négociation est bilatérale, par téléphone. Les risques
sont pris en charge par les contractants. « L’acheteur prend le risque que le fournisseur dépose son bilan, disparaisse et
vice-versa. » Sur le marché physique, il est toujours difficile de savoir ce qui se passe au niveau des prix. « Nous avons
des idées. Il y a des cotations, mais nous ne savons pas à quel prix sont réellement négociés les contrats, car ils ne sont
pas affichés sur la place publique. »
Le marché à terme (Chicago, Kuala Lumpur, Paris)
C’est un lieu virtuel de rencontres et d’échanges entre des acheteurs et des vendeurs d’un même bien ou produit pour
lequel est réalisé un contrat à terme (en différé). Les termes du contrat sont standardisés : un lot de soja sur le marché
de Chicago comprend systématiquement 100 tonnes, la qualité, le prix et le point de départ sont fixés. La négociation est
multilatérale et centralisée (criée ou électronique). « Je ne sais pas à qui j’achète le lot. » Il peut y avoir livraison de
marchandise ou pas. « Si j’achète un lot et ne le revends pas sur le même marché, avant une échéance fixée, le marché
va m’obliger à le prendre en charge à partir de Chicago. Je dois en prendre livraison et organiser son transport, ce qui
pour 100 tonnes est un peu embêtant. Nous, nous opérons à Chicago, mais nous n’allons pas jusqu’à livraison. Nous
débouclons nos positions avant l’obligation d’aller à livraison. Ce que j’achète doit être revendu dès que je trouve un
acheteur sur le marché physique et avant cette date d’échéance. Si le prix a évolué à la hausse, entre le moment où j’ai
acheté le lot sur le marché à terme et celui où je le revends, je fais un profit sur le marché de Chicago. Par contre,
j’achète au nouveau prix sur le marché physique. Il y a compensation. »
Sur le marché à terme, les risques sont pris en charge par la Chambre de compensation, constituée de sociétés privées
qui garantissent aux opérateurs la bonne fin des opérations. Les prix sont transparents. « Quand j’achète un lot sur le
marché de Chicago ou de Paris, mon ordre peut être vu par tout le monde. Personne ne sait qui c’est, mais le nombre de
lots et leurs prix sont connus. »
Sur ces marchés à terme, se retrouvent des professionnels, comme Cargill, qui arbitrent ainsi leurs ventes de produits
(tourteaux, huiles…). A côté, il y a une masse de particuliers qui jouent sur ces bourses, pour un volume très important et
qui s’appellent des fonds de pension. « Nous savons exactement ce qu’ils ont en main. Toutes les semaines, nous
suivons leurs
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