Le marketing de soi, qu’est-ce exactement?

Le marketing de soi, qu’est-ce exactement?

Cas1 produit par Marie-Ève BEAUCHAMP LEGAULT et Sylvie ST-ONGE

Vous êtes un coach et formateur expert en marketing de soi. On vous demande de monter un cours sur le développement des attitudes et des compétences favorables au marketing de soi. Comme matériel de formation, vous décidez de décrire sous forme de cas les principales réserves que vous entendez souvent exprimer par les personnes qui vous consultent.

Vincent, entrepreneur

« J’ai toujours été réticent à me vendre. J’ai peur que cela nuise à mon image, puisque les clients peuvent assimiler cela à de la vantardise. Jeune, on m’a répété qu’il faut être modeste et humble. Par contre, il semble que de ne pas me mettre en valeur nuit au succès de l’entreprise que j’ai lancée l’année dernière, d’autant plus que j’ai de la difficulté à développer ma clientèle et à percer dans le milieu. Mon secteur d’activité est très compétitif. Comme mes concurrents tendent à ne pas tenir leurs promesses, j’ai peur qu’en insistant trop j’alimente la méfiance des clients. »

Josée, gestionnaire de projets

« Ce sont surtout les employés qui ont des faiblesses qui mentent sur leurs compétences pour mieux se vendre ou redorer leur image. Je suis convaincue que la meilleure autopromotion consiste à bien faire mon travail afin d’être remarquée par nos patrons. Si nous sommes compétents et obtenons de bons résultats, nous n’avons pas besoin de nous vendre ou de faire du marketing de soi. »

Éric, ingénieur logiciel

« Tout au long de mes études, j’ai fait des présentations orales sur divers sujets. Par contre, je n’ai jamais vraiment parlé de moi aux autres. Les seules fois où j’ai dû le faire, c’était lors d’entrevues accordées pour obtenir un emploi. Lors de telles entrevues, j’ai l’impression d’exprimer des généralités à mon sujet. Je manque peut-être d’entraînement et de savoir-faire. Je ne sais pas trop quoi dire sur ma personne… Je n’ai jamais pris vraiment le temps de m’arrêter et de réfléchir à ce que je suis ou à ce que je voudrais dégager. »

Romain, analyste en TI

« J’ai déjà démissionné d’un poste en me disant que jamais je ne ressemblerais à mon supérieur. Ce dernier a peut-être toujours été à la bonne place, au bon moment. De fait, il avait progressé en passant la majorité de son temps à soigner son image et à s’assurer de rencontrer les bonnes personnes. Il se disait tellement occupé avec les tournois de golf, les levées de fond, les comités, qu’il s’attendait à ce que je fasse tout à sa place en prenant seul le crédit de mon travail! J’ai fait cela pendant un certain temps, puis j’ai démissionné ».

Joana, comptable

« Mon temps est très précieux, déjà partagé entre une famille et un emploi. Je n’ai ni le temps ni l’énergie pour des 5 à 7. Après une journée de travail, je préfère rentrer chez moi plutôt que d’aller à des cocktails ou à d’autres événements professionnels ».

Kristine, adjointe aux communications

« Depuis que j’ai commencé à travailler, j’ai une peur bleue du rejet. En se vendant, on devient vulnérable, car on risque de se faire dire non… Sans compter mon orgueil qui en prendrait un coup! Aussi, j’ai toujours eu tendance à me contenter d’être bien là où je suis. Par contre, il y a dans mon entreprise de grandes restructurations qui entraînent des licenciements, mais aussi l’ouverture de nouveaux postes. J’aimerais bien être promue à un poste de gestion,

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