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Le costa Rica : un exemple de développement durable?

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Par   •  24 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  1 752 Vues

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Le Costa Rica est souvent considéré comme un pionnier en matière de tourisme durable.

– Quels sont les atouts du pays dans ce domaine ?

– Comment s’opère la mise en tourisme au Costa Rica, dans une perspective de tourisme durable ?

Le Costa Rica est un pays modeste, mais qui tient une grande place dans le tourisme actuel. Il le doit moins à ses chiffres de fréquentation (2,6 millions de touristes internationaux en 2014) qu’à son choix délibéré de s’orienter vers une nouvelle forme de tourisme, en lien avec les préoccupations actuelles, le tourisme durable. On peut néanmoins légitimement s’interroger sur les atouts du pays dans ce domaine, lui qui ne se distingue pas, à priori, de ses petits voisins d’Amérique centrale. Nous nous intéresserons ensuite à la mise en tourisme du Costa Rica.

Le Costa Rica est un petit pays d’Amérique centrale, dépassant à peine les quatre millions d’habitants, ne pouvant compter sur ses voisins pauvres pour l’alimenter en flux touristiques. Cherchant à développer l’activité dans cette branche, il se tourne donc vers les marchés riches, mais plus éloignés comme l’Europe et surtout l’Amérique du Nord, susceptibles de fournir les flux recherchés et surtout d’avoir une clientèle suffisamment riche et sensibilisée au développement durable pour réaliser un voyage de plusieurs milliers de kilomètres et venir en milieu tropical dans un petit pays d’Amérique latine.

Le Costa Rica est désormais considéré comme un pays exemplaire en matière de tourisme et un initiateur en termes de tourisme durable. Nonobstant cette image véhiculée et ce succès indéniable, tous les atouts n’étaient pas réunis au départ pour en faire une destination phare du continent américain. En effet, il ne se trouvait pas à proximité des grands flux émetteurs de touristes, l’Amérique du Nord ou l’Europe, ce qui renchérissait considérablement la venue de leurs ressortissants. Qu’est-ce qu’un pays modeste, inconnu du grand public et dépourvu de vestiges archéologiques spectaculaires, de grands monuments ou d’une culture identifiée pouvait offrir ?

On pourrait penser que le littoral Pacifique ou Atlantique du pays était exploitable pour du tourisme balnéaire, mais la concurrence s’annonçait rude avec les destinations déjà bien implantées, et reconnues comme la région caraïbe ou le Mexique, pour les Nord-Américains, et le bassin méditerranéen, pour les Européens..

En outre, en face de géants du monde tropical comme le Brésil ou le Mexique dont l’immensité offre forêts tropicales, plages, montagnes, déserts, que pouvait proposer une destination aussi réduite ?

Le Costa Rica a pris assez tôt la mesure de ses atouts naturels. Il fut un précurseur en matière

de protection de l’environnement. La prise de conscience remonte aux années 1940. C’est, en effet, sous l’égide des États-Unis que fut créée en 1948 l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature . Le Costa Rica devint le siège de l’institution, tout comme celui du Centre scientifique tropical. Dès les années 1960, émergent les premières réserves biologiques ou forestières et, en 1969, la Ley Forestal institue les parcs et réserves biologiques .

De fait, le quart du territoire costaricien est aujourd’hui protégé puisqu’il appartient à des zones protégées ou des parcs nationaux. Cette politique a eu un impact positif sur le pays puisqu’il lui donne une image de nation vertueuse, verte, respectueuse de l’environnement .

Le grand atout du Costa Rica tient donc en fait davantage à son image qu’à ses parcs. Il est vrai que

le pays dispose d’une grande richesse avec ses 28 parcs nationaux, ses deux cents volcans, ses centaines d’espèces endémiques , mais ce qui assure la promotion et le succès du pays tient surtout aux représentations qui lui sont attachées, celles d’un pays démocratique depuis longtemps, non belliciste – puisque dépourvu d’armée – et ayant assumé son caractère social puisque l’éducation est généralisée et la pauvreté – réelle – n’atteint pas les sommets que l’on peut observer dans les pays voisins. Indépendamment de leurs richesses faunistiques et florales (au Panama), archéologiques

(au Guatemala ou au Bélize), les voisins proches d’Amérique Centrale souffrent d’une image négative.

La plupart sont sortis de la dictature depuis peu et présentent au monde le visage de pays pauvres où sévissent l’analphabétisme et la corruption. De ce fait, leur fréquentation touristique

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