LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le bonheur a-t-il plus de limites que le malheur ? Le bonheur est-il un état durable ?

Thèse : Le bonheur a-t-il plus de limites que le malheur ? Le bonheur est-il un état durable ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2021  •  Thèse  •  2 832 Mots (12 Pages)  •  638 Vues

Page 1 sur 12

        Ce texte de  Sigmund Freud, extrait de « Malaise dans la civilisation », a pour thème les limites du bonheur et du malheur, et plus précisément leurs liens avec le corps. Les problèmes auxquels répond le texte sont les suivant : Est ce que le bonheur a plus de limite que le malheur ? Est ce que le bonheur est un état durable ?

        Freud cherche à démontrer  qu'il y a beaucoup plus de manières de souffrir que d'être heureux or souffrir est bien plus douloureux. C'est pour cela que  l'Homme cherche le bonheur.

        Afin d'établir cette thèse, l'auteur entreprend dans un premier temps ( l. 1 à 9) de montrer que nous ne pouvons pas être heureux constamment car le bonheur présente des limites. Et dans un second temps (l. 9 à 21 )il avance ici que la souffrance peux être utile, et que beaucoup de choses peuvent nous faire souffrir.

        Dans  cette première partie ( l. 1 à 9 )  Sigmund Freud veut montrer qu'il n'est pas possible d'être constamment heureux. On s'interroge quant à la durabilité et les limites du bonheur.

        Pour commencer Freud débute en énonçant sa définition du bonheur ( l. 1 à 2 ). Selon lui le bonheur vient précisément de la réalisation soudaine des besoins. Les besoins sont des manques objectifs ( donc qui ne dépendent pas de l'idée que chacun s'en fait ) de quelque chose qu'il faut satisfaire sous peine de mort de l’individu ou de l'espèce. Il dit par la suite ( l. 2 à 3 ) que au vu de la définition  du bonheur c'est forcément une chose « épisodique » donc qui ne dure pas et qui revient par moment.

        En effet, la satisfaction de nos besoins est nécessaire pour être heureux, car si au contraire ils sont insatisfait cela va apporter trop d'inconfort voir même aller jusqu'à la mort si on s'en tient a la définition cela est donc incompatible avec le bonheur. Suite à cette analyse on comprend alors que le bonheur est « épisodique » ; tout d'abord car c'est la « satisfaction subite de besoins » subite qui signifie ici la soudaineté donc en un laps de temps réduit. Cependant les besoins se renouvellent régulièrement il faut dormir, manger, boire assez souvent et ce n'est pas parce que un besoin est satisfait que c'est « pour toujours ». Tout cela prouve bien que le bonheur est intermittent.

        Selon Freud nous ne pouvons pas être heureux constamment, d'une part le fait de ne pas être toujours heureux est embêtant et d'autre part c'est une limite qui nous est imposé et le fait de savoir que nous ne pouvons aller au delà est aussi négatif. Alors la  bonheur est limité.

        Il poursuit ( l. 4 à 5 ) en exprimant le fait qu'une « situation désirée » c'est à dire une situation à laquelle nous pensons qu'elle pourrait nous apporter du plaisir, lorsqu'elle dure elle n'apporte qu'une émotion banale « sans plus ».

        

        En effet,  toute situation qui persiste devient redondante. L'humain finit alors par se lasser. Même si la situation est désirée et donc supposée positive car selon la définition du désir c'est un manque envers une réalité dont on pense qu 'elle peut nous apporter du plaisir. Alors cette situation  ne va ramener qu'un sentiment « d'aise assez tiède »

        Il avance cet argument dans le but de contrer une antithèse, en effet si une thèse prouve que le bonheur peut durer à long terme cet argument montre que même si c'était possible et bien cette situation ne serait pas plus agréable que ce qu'il  n'y paraît.        

        Il exprime ensuite l'aspect physique du bonheur ( l. 5 à 7 ). Il parle directement des « organes »  dont nous sommes tous constitués, selon lui ils ne sont capables de « jouir intensément » uniquement lorsqu'il y a des variations que rien n'est tout blanc ou tout noir : que c'est « contrasté »  et au contraire nous  sommes capables d’apprécier très  peu ce qui est là depuis toujours et qui restera. Selon Sigmund Freud la monotonie dans un corps est incompatible avec la satisfaction et le bonheur.

        Si on s'intéresse au corps on remarquera qu'il est sensible donc nous sommes capables  de ressentir et sentir beaucoup de choses c'est à dire de recevoir des informations et d'en être affecté. Par exemple nous avons des sens : la vue, l'odorat, le goût etc.. Nos organes récepteurs reçoivent les informations et le cerveau les interprète mais si rien ne change alors tout ce processus serait donc inutile. Nous cherchons tous constamment à sortir de notre routine afin d'éviter un ennui certain, alors pour  se surprendre nous allons manger dans un restaurant, faisons un saut en parachute afin de s'offrir de nouvelles sensations.

        Ainsi si on veut « jouir intensément » nous ne pouvons être dans un état durable, alors même le  bonheur ne peut nous apporter pleinement de satisfaction s'il est constant et sans variation. Et selon lui même le corps humain n'est pas fait organiquement pour apprécier la platitude de la vie.

        Il achève sa première partie en concluant sur les limites du bonheur ( l. 8 à 9 ). Il récapitule et simplifie. Il exprime clairement «  nos possibilités de bonheur sont limitées » donc la manière dont on est heureux n'est pas libre ou infinie il y a des limites, des contraintes. En l’occurrence la limite dont Freud parle est celle de la constitution de nos corps.

        Comme analyser auparavant, effectivement notre corps nous impose des limites. Et si notre corps même nous impose des limites c'est bien la preuve que le bonheur a des limites et ne peut pas durer éternellement

        Cette courte phrase a pour but de synthétiser ses précédents arguments. Le lecteur peut retenir le plus important. C'est aussi un moyen de se répéter et donc de faire retenir le plus essentiel qui est donc que le bonheur est limité par notre corps  

        

        Cependant nous pouvons nous opposer à ces arguments. Simplement si on observe la définition du bonheur : état de satisfaction totale et durable, elle indique donc que le bonheur est un état durable donc son argument sur le fait que le bonheur est épisodique et contraire à la définition. Cependant  Arthur Schopenhauer a une vision différente du corps, de la santé et du bonheur « Les neufs dixièmes de notre bonheur reposent sur la santé. » cette citation montre que selon lui le bonheur dépend du corps ( de la santé ) donc il n'impose pas de limite : au contraire.

...

Télécharger au format  txt (14.7 Kb)   pdf (84.1 Kb)   docx (13.3 Kb)  
Voir 11 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com