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Le Triangle Magique De La Lampe

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Par   •  14 Avril 2013  •  587 Mots (3 Pages)  •  770 Vues

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Florence est désignée comme lieu principal de la pièce.

• Excepté Venise, lieu de mort du héros au dernier acte, la ville de Florence constitue le décor qui voit se dérouler la quasi totalité de l’intrigue. Elle doit d’abord être appréhendée dans sa dimension multiple : plusieurs éléments permettent d’installer l’atmosphère florentine, notamment la diversité des lieux évoqués : on remarque de nombreuses scènes de rue prises sur le vif, de la foire aux bords de l’Arno (le fleuve qui traverse la ville), en passant par un jardin, le parvis d’une église ou le palais ducal. Ces éléments contribuent à donner un caractère vivant à la pièce. À cet égard, Musset a composé un véritable tableau de la Florence du 16e siècle, une toile particulièrement vivante, bien qu’il n’y ait passé que très peu de jours lors de son séjour en Italie.

• Toutefois, Florence ne doit pas être réduite à un arrière-plan pittoresque, à une « couleur locale » souvent évoquée. En effet, Musset parvient surtout à lui donner la dimension d’une véritable société, notamment par la diversité de catégories sociales des personnages qui l’animent : bourgeois, marchands, aristocrates, artistes, ecclésiastiques… En ce sens, la ville apparaît dans sa dimension théâtrale, elle est le théâtre de la vie, des intrigues, et du drame qui se joue devant nos yeux. Cet aspect est d’ailleurs confirmé dès la deuxième scène du premier acte où Florence est présentée comme le cadre de festivités (un bal costumé) et, par conséquent, comme une ville de plaisirs.

• Il est difficile de ne pas aborder Florence selon son aspect mythique. Entre Rome et Venise, la « ville de la fleur » correspond à une image collective emblématique et idéale, un fantasme de la Renaissance italienne, tant par l’imaginaire culturel qu’elle déploie que par les splendeurs artistiques dont elle regorge. Stendhal a d’ailleurs évoqué cette Florence mythique, victime d’un étrange syndrome qui porte son nom :

« J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés », déclare-t-il dans Rome, Naples, et Florence.

Il faut souligner que l’importance des arts est indissociable de la ville pour des raisons historiques et culturelles : Florence a été le berceau d’un mécénat sans précédent, les artistes étant protégés et encouragés par la famille Médicis. Ce glorieux passé est évoqué durant la rencontre de Lorenzo avec le jeune peintre Tebaldeo qui mentionne ses modèles, les peintres Raphaël et Michel-Ange (II, 2).

• La dimension mythique de la ville ne doit pas faire oublier l’aspect historique.

Florence constitue en effet un enjeu de l’intrigue car elle est au cœur de luttes de pouvoir. En 1527, les Médicis sont chassés du pouvoir par une révolte du peuple. Florence est alors un enjeu dans les luttes qui opposent en Italie l’Empereur d’Allemagne, Charles Quint, et le roi de France, François Ier. La ville capitule en 1530. En 1537, elle est à la fois sous la domination de l’Empereur et du Pape Paul III, successeur de Clément

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