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Le Théâtre Illusion Et vérité

Mémoire : Le Théâtre Illusion Et vérité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2014  •  532 Mots (3 Pages)  •  1 402 Vues

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(Introduction : rappel de la question et présentation du corpus de façon globale) Les quatre textes proposés sont extraits d’une préface, d’un roman et de deux scènes de théâtre, et datent duXIXe et du XXe s. ; tous ces extraits offrent une réflexion sur le public de théâtre et les raisons qui le poussent à aller voir un spectacle.

Tout d’abord, le théâtre, pour tous les auteurs, rompt avec la monotonie de la vie quotidienne souvent ennuyeuse. « L’homme s’ennuie » (chaque texte doit être intégralement présenté lorsqu’il est cité pour la première fois : auteur, titre, date, genre) dit Lechy Elbernon, personnage de la pièce L’Echange de Claudel, jouée pour la première fois en 1894. Dans son roman La Curée paru en 1872, Zola narre une soirée au théâtre vécue par Renée et Maxime : ils veulent en effet « voir une grande tragédienne italienne » qui leur cause « une émotion particulière ». C’est ce que Victor Hugo rappelle, dans sa préface de Ruy Blas, publiée en 1838 : la « foule » vient chercher des « sensations », elle veut « être amusée ». Et le théâtre procure tout cela rappelle le chambellan dans la pièce Ondine de Giraudoux, jouée en 1939 : il est « plus frai[s] » que la vie, « il ne sent pas le rance ».Les spectateurs viennent donc y rêver, se divertir, au sens propre du terme.

Le spectacle théâtral a cependant une spécificité : il permet en effet au public de vivre une histoire mouvementée, de l’action, des sensations fortes. Cela convient aux « femmes » (une fois présenté, chaque texte doit être identifié en évitant « document A »…) selon la préface d’Hugo car elles viennent chercher la « passion », les « émotions », le « plaisir du cœur » ; c’est parce qu’en effet, le dramaturge selon le chambellan d’Ondine peut « faire se dérouler la vie à la vitesse et à la mesure […] de la passion humaine », il peut l’ « accélérer ». Ces émotions sont variées : « Et il pleure et il rit » dit du spectateur Lechy Elbernon. Cela peut aller jusqu’à la catharsis, la purgation des passions vécues intensément par procuration : même si Renée devant l’histoire de Phèdre « sentait passer sur sa chair chaque frisson de son désir », elle est cependant incapable de s’en libérer et reste prisonnière de « ses remords », et ne permet pas au théâtre de remplir cette fonction de libération.

La troisième raison d’aller au théâtre est enfin évoquée par chacun des auteurs : il s’agit du « plaisir de l’esprit » comme le définit Hugo, né de la peinture des « caractères », et qui permet au public de « penseurs » d’ « être enseignés ». Cette réflexion peut conduire à la « méditation » mais elle permet aussi au spectateur de « se regarde[r] lui-même » selon la pièce de Claudel. C’est le cas de Renée, qui compare sa situation à ce qu’elle voit sur scène : « Comme son drame était mesquin et honteux à côté de l’épopée antique ! » Mais le spectateur ne doit pas en rester là : il est venu « pour entendre la vérité » proclame M ...

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