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Le Sport Moderne Se réduit-il à L'esprit De Compétition ?

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Par   •  23 Février 2012  •  1 062 Mots (5 Pages)  •  1 630 Vues

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Depuis le début du XXe siècle, le sport est incontestablement devenu un phénomène de masse. Ce phénomène universel a suscité l’intérêt des sciences humaines. Christian Pociello a étudié les « pratiques, mythes et représentations » relatifs au sport dans un article, publié en 1996 par l’Encyclopaedia Universalis. Les historiens Roger Chartier et Georges Vigarello ont abordé « Les traits distinctifs des sports modernes » dans le numéro 320 des Cahiers français, publié en mai-juin 2004. La même année, Isabelle Queval a fait paraître, sous le titre S’accomplir ou se dépasser, un ouvrage sous-titré Essai sur le sport contemporain. La popularité du sport est d’ailleurs attestée par une photographie prise en 2005 lors du « Semi-marathon de la ville de Nice » pour Agence Images. L’ensemble de ces documents s’interroge sur les motivations des sportifs, professionnels comme amateurs, et notamment sur leur intérêt pour la compétition. Peut-on réduire la massification du sport à un développement généralisé de l’esprit de compétition ? C’est ce qu’on étudiera en s’intéressant dans un premier temps au sport comme phénomène social universel et divers, et dans un deuxième temps à l’influence du sport de haut niveau sur l’état d’esprit des sportifs amateurs.

D’après Isabelle Queval, le sport, dans l’acception moderne du terme, est véritablement né au XXe siècle. Roger Chartier et Georges Vigarello vont dans le même sens, en opposant le sport moderne aux jeux plus traditionnels. D’après ces deux auteurs, le sport moderne prétend faire abstraction de la société : son but serait d’offrir à chaque individu les mêmes chances de triompher. Ils notent cependant que le sport est, en fait, une activité éminemment sociale. Christian Pociello n’est pas loin de partager cette opinion : dans l’article qu’il a rédigé pour l’Encyclopaedia Universalis, il explique que le sport est une activité intrinsèquement sociale, étroitement dépendante du contexte dans lequel on la pratique. Il considère même le sport comme un objet d’étude complet pour les sciences humaines, susceptible d’intéresser les sociologues et les économistes aussi bien que les psychologues. Que le sport s’impose à tout un chacun, pratiquant ou simple spectateur, c’est ce que prouve la photographie prise lors du semi-marathon de Nice en 2005 : les innombrables coureurs semblent avoir littéralement envahi les rues de la ville à l’occasion de cette compétition. Ces coureurs, qui ont effectué le même parcours, ne partageaient sûrement pas tous les mêmes ambitions au début de la course : le sport est bien un phénomène de masse, mais il est aussi très divers.

On peut, en effet, supposer que le semi-marathon a rassemblé de simples amateurs, joggers occasionnels, et de véritables professionnels de cette discipline. Le sport, comme le rappelle I. Queval, est très divers : le mot recouvre, dans son acception contemporaine, aussi bien l’éducation physique enseignée dans les établissements scolaires, que le sport de loisirs, le sport comme moyen de rester en bonne santé ou le sport de compétition. C. Pociello a aussi insisté sur la très grande polysémie du mot « sport ». Dans leur définition théorique du sport, R. Chartier et G. Vigarello ont plutôt tendance, au contraire, à insister sur ce qui unifie tous les sports ; mais lorsqu’ils passent à l’étude

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