Le Procès équitable
Compte Rendu : Le Procès équitable. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar simelbag • 30 Décembre 2012 • 9 032 Mots (37 Pages) • 2 533 Vues
LES CRITERES DU PROCES EQUITABLE
Le concept de justice se fonde sur le respect des droits de chaque individu. Comme le
proclame la Déclaration universelle des droits de l'homme: «La reconnaissance de la
dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux
et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le
monde.»
Lorsqu'une personne est poursuivie en justice pour une infraction pénale, elle est alors
aux prises avec tous les rouages de l'État. C'est le procès pénal qui permet de mesurer
la volonté des pouvoirs publics de faire respecter les droits humains.
Lorsqu'une personne inculpée est privées d'un procès équitable, la justice ne peut être
rendue. En effet, toute personne risque de voir ses droits bafoués dès que les
représentants de la loi nourrissent des soupçons à son égard, ou lors de son arrestation,
ou pendant sa détention provisoire, lors de son procès, tout au long de la procédure
d'appel et jusqu'au prononcé de la peine définitive. C'est afin de définir et de protéger
les droits de la personne à toutes ces étapes que la communauté internationale a
élaboré des normes d'équité. Le droit à un procès équitable est l'un des principes
consacrés par la Déclaration universelle des droits de l'homme, et qui constitue
aujourd'hui encore la pierre angulaire du système international de protection des droits
humains. Depuis 1948, ce droit a été réaffirmé et proclamé dans des traités
légalement contraignants comme le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques, adopté par l'Assemblée générale des Nations unies en 1966.
Ces normes relatives aux droits humains ont été conçues pour s'appliquer à tous les
systèmes de droit et prendre en compte toute la diversité des procédures légales. Elles
énoncent les garanties minimales que tous les systèmes, sans exception, devraient
offrir. Ces normes internationales d'équité sont l'expression d'un consensus, au sein de
la communauté des nations, quant aux critères permettant d'évaluer comment chaque
État traite les personnes accusées d'une infraction pénale.
En ce qui concerne le Maroc, il a dans sa Constitution, adopté les principes des droits
de l'homme tels qu'ils sont reconnus mondialement. Cet engagement implique, de sa
part, l’observation et le respect de ces principes que ce soit au niveau législatif,
juridique ou que ce soit au sein des organisations étatiques à travers l'exercice de leurs
fonctions relatives à la protection des libertés individuelles et à la défense de la
société des crimes de manière à garantir la stabilité et la sérénité à l'ensemble des
citoyens.
En ce vingt-et-unième siècle, les Droits de l’Homme sont devenus un sujet pour
lequel les pays africains sont souvent accusés de les bafouer à tort ou à raison. Il faut
tout de même reconnaître que certains d’entre eux font un effort pour les sauvegarder.
C’est le cas du Maroc dont les initiatives en cette matière sont assez louables par
l’adhésion, la signature et la ratification par notre pays de plusieurs instruments
juridiques internationaux. Cette volonté de la démocratisation est traduite par deux
volets essentiels : le volet institutionnel et le volet juridique.
Sur le plan institutionnel, Le système pénal marocain a connu certainement au début
des années 90, une évolution considérable notamment avec la création du Conseil
Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH) en 1990. Et la création en 2002 de "
1
Diwan Al Madalim " qui vise à régler le différend entre l’autorité et le citoyen
marocain. Le 7 janvier 2004 fut créée l’Instance d’Equité et Réconciliation qui
constitue un pas décisif vers l’aboutissement du processus de transition démocratique
au Maroc. Il est aussi important de signaler la Fondation Mohammed VI pour la
Réinsertion des Détenus créée en 2002.
Sur le plan juridique, plusieurs réformes ont été initiées. Tel est l'exemple d'un
nouveau Code de procédure pénale qui tout comme le Code pénal a subi une réforme
partielle pour renforcer la protection des droits de l'homme. Le gouvernement a aussi
adopté en 2004 un projet de loi criminalisant la torture. Toute cette armature
institutionnelle et juridique est la résultante de la volonté politique du Maroc de
privilégier les Droits de l’Homme allant dans le sens de la démocratiser la société.
Donc qu'elles sont les critères mises en place par les instruments internationaux pour
garantir un procès équitable? Et la procédure pénale marocaine prend t'elle en
considération
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