Le Marché Du Frommage En France (2012)

POLITIQUE

Afin de commercialiser des camemberts sous l’appellation d’origine, la fabrication des fromages doit satisfaire de nombreuses contraintes prescrites dans le décret N°861361 du 26 décembre 1986.

L’appellation d’origine contrôlée, qui remonte à 1983, garantie une fabrication ancestrale selon un savoir faire particulier, permettant à l’entreprise Gillot de proposer des produits haut de gamme et d’assouvir une excellente notoriété sur le marché français.

Sur le plan international, Mr Gilot avait pour objectif d’obtenir la norme IFS (International Food Standard). Cette norme fut obtenue en juillet 2007, elle va lui permettre d’investir de nouveaux marchés européens et notamment le marché allemand, plein d’espoir.

ECONOMIQUE

Deuxième plus gros marché de l’univers laitier au côté de l’ultra frais, le marché du fromage en France garde une excellente cote. En 2005, la quasi-totalité des français (96%) en consomment au moins une fois par semaine.

L’étude des annexes montre que le marché du fromage en valeur était en légère croissance (+1.7%) en 2005, représentant 6014 milliard d’euros. En volume pour la même année, l’augmentation est plus faible (+0.7%) et atteint 716 735 tonnes.

Malgré une forte volonté de diversification dans l’offre en libre service, les ventes sur le marché en 2006 affichent une stagnation en volume (+1.4% / 422410 tonnes) et en chiffre d’affaire (+1.4% / 3539 millions d’euros).

Les français achètent essentiellement leur fromage dans les supermarchés et hypermarchés dont les ventes représentent plus des trois quarts (75.7%) des ventes totales de fromage, et dont 19% se font au rayon des produits frais en libre service.

On distingue trois grandes marques sur ce marché : Bongrain, les fromageries Bel et Lactalis qui mènent une batille concurrentielle envers les marques de distributeurs (MDD) et premier prix, dont le poids en libre service atteint 42.4% des volumes (+7%). Cette concurrence se traduit par une multiplication des innovations afin de se différencier en offrant de nouveaux choix.

SOCIO-CULTUREL

Dans cette partie, il s’agit d’analyser l’évolution du style de consommation ainsi que des valeurs sociales des gouts et des besoins.

L’Etude du marché des fromages en France a montré qu’outre les 4% de français qui ne consomment jamais ou exceptionnellement du fromage, 47% des consommateurs prennent plaisir à en manger de manière quotidienne. Le fromage fait partie intégrante des deux principaux repas pour 89% des français, essentiellement servis en fin de repas, en plateau. Les principaux consommateurs sont les hommes, le plus souvent des séniors.

Depuis quelques années, le fromage ne se mange plus seulement à table et à su se moderniser afin de sortir des clichés de son image veillotte,le cantonnant au trio pain-vin-fromage. En effet, nous remarquons une diversification de sa consommation, en apéritif, pour le grignotage au gouter et souvent cuisiné. Ce dernier point est très bien illustré par les fast-foods, proposant de plus en plus de séries spéciales à base de fromages.

Cette évolution du style de consommation est caractérisée par la fulgurante hausse des innovations (44 en 2006) permettant une diversification de gammes des marques phares sur le marché. Ces innovations suivent trois grands axes de l’image du fromage en France :

- Le plaisir, illustré par l’augmentation du nombre de références de pâtes fraiches aromatisées ou encore la convivialité de consommer en apéritif un choix très large d’apéricubes proposés par la marque leader du segment : fromagerie Bel.

- La santé, avec des marques comme Primevère, Sylphide ou Fine Bouche qui affichent une croissance fulgurante de 213% en un an avec leurs fromages allégés.

- La commodité, ciblant les ménages de plus en plus pressés qui entraine une demande en croissance plus rapide que l’offre. Ainsi, les volumes en libre service des packs fromages à raclette sont en nette augmentation de plus de 20% sur les neuf premiers mois de l’année 2005.

TECHNOLOGIQUE

La surveillance de l’environnement technologique est devenue une composante essentielle de la compétitivité de l’entreprise et monsieur Gillot a très bien intégré la nécessité d’accompagner l’évolution technologique à son outil de production. Ainsi il a inauguré une nouvelle chaine de production automatisée en 1992, lui permettant de préserver ses méthodes artisanales de moulage à la louche pour ses camemberts AOC. Cette fabrication a permis à la fromagerie d’obtenir la norme IFS, en répondant à un grand

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