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La vision édifiante dans On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset

Commentaire de texte : La vision édifiante dans On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  361 Mots (2 Pages)  •  1 705 Vues

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Une œuvre édifiante

On ne badine pas avec l’amour est une comédie-proverbe. A cet égard, elle se caractérise par une visée édifiante qui passe par une lecture ludique qui présente une morale et fait réfléchir le lecteur-spectateur.

Avec On ne badine pas avec l’amour, Alfred de Musset cherche à dénoncer l’hypocrisie et l’orgueil du XIXème siècle.  

A travers la figure de Camille, l’auteur cherche à démontrer que l’amour ne se caractérise pas forcément par l’abstinence presque sacrée de la femme. Camille enfermée dans la religion et dans les principes de chasteté rejette l’amour véritable qu’elle aurait pu trouver dans les bras de Perdican. A travers la figure de Perdican, une dénonciation du libertinage est entreprise. Trompée par son amante George Sand lors de leur voyage en Italie, Alfred de Musset écrit sa pièce extrêmement fragilisé par cet évènement. Il critique la décision de Perdican d’aller batifoler avec Rosette trompant alors Camille en faisant mourir Rosette à la fin de la pièce. Cette mort provoquera la séparation finale des deux jeunes gens pourtant amoureux l’un de l’autre. Il dramatise le libertinage de Perdican et par la même occasion de George Sand en l’accusant de mettre un terme définitif à une histoire d’amour qui aurait pu bien se terminer mais qui se terminera dans une contagion tragique.

D’autre part, On ne badine pas avec l’amour a une visée féministe. Le personnage de Camille va continuellement s’opposer aux désirs masculins et aux ordres qu’elle reçoit des figures masculines de la pièce que sont le baron et Perdican. Dès la scène 2 de l’acte I, Camille refuse d’embrasser son cousin « Excusez-moi. ». Dans la scène 5 de l’acte II, elle critique la position des femmes dans la société ainsi que leur position dans le couple notamment dans sa tirade racontant l’histoire de son amie du couvent Louise.

Enfin, Alfred de Musset cherche à abolir la tragédie classique. Par-là, il se rapproche du drame romantique. Par opposition à sa référence classique qu’est Phèdre de Racine, la pièce de Musset ne se compose que de 3 actes, n’est pas écrite en vers, mélange les registres pathétique, tragique, lyrique et comique et abolit la règle des trois unités.

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