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La structure du solde des institutions financières en France et dans la zone euro

Thèse : La structure du solde des institutions financières en France et dans la zone euro. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Juin 2013  •  Thèse  •  1 380 Mots (6 Pages)  •  898 Vues

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Structure du bilan des institutions financières

monétaires en France et dans la zone euro

Cet article vise à effectuer une rapide analyse comparée du bilan des institutions

financières monétaires (IFM) en France et dans l’ensemble de la zone euro.

Pour mieux apprécier les particularités françaises, une analyse de la dispersion

selon les pays de la zone euro du poids des principaux postes de bilan des

IFM, et de son évolution depuis 1998, est conduite avant d’opérer une

comparaison des structures de bilan respectives en France et dans l’ensemble

de l’Union monétaire. Il en ressort les observations suivantes :

– à l’intérieur de la zone euro, les caractéristiques nationales restent marquées

et ont eu souvent tendance à se maintenir depuis 1998. Elles concernent

aussi bien les activités de détail avec la clientèle non financière que les

activités de « gros » (crédits et dépôts inter-IFM, portefeuilles-titres, titres

de créances émis). Le poids des OPCVM monétaires dans le passif des

« Autres IFM » (AIFM) — c’est-à-dire les IFM autres que les banques

centrales — constitue l’élément, de loin, le plus hétérogène de la structure

de leur bilan d’un pays à l’autre de la zone euro ;

– le poids des OPCVM monétaires, particulièrement important en France, a

progressé depuis la mise en place de la politique monétaire unique, sa part

dans le passif des AIFM passant de 4,8 % en 1998 à 7,6 % en 2003 ;

– en proportion du bilan des AIFM mais aussi des seuls établissements de

crédit, le volume des crédits et des dépôts entre IFM est sensiblement plus

élevé en France que dans l’ensemble de l’Union monétaire (avec un écart

de 6 points), notamment en raison du rôle des OPCVM monétaires, qui

collectent une partie des ressources du public mais en recyclent une fraction

sous la forme de dépôts d’IFM et de l’existence des sociétés financières,

qui contribuent à alimenter d’importants volumes de transactions

interbancaires ;

– de façon générale, on observe en France, par comparaison avec l’ensemble

de la zone euro, une faiblesse relative des dépôts et crédits clientèle

(respectivement de l’ordre de 4,5 points et 6,5 points si l’on considère le

passif et l’actif nets des opérations inter-IFM), mais, corrélativement, un

rôle plus important qu’ailleurs des ressources et des emplois négociables

sur des marchés, qu’il s’agisse du bilan des AIFM ou de celui des seuls

établissements de crédit.

Frédéric WILHELM

Direction générale des Études et des Relations internationales

Direction des Études et des Statistiques monétaires

66 BULLETIN DE LA BANQUE DE FRANCE – N° 125 – MAI 2004

Structure du bilan des institutions financières monétaires en France et dans la zone euro

Études

L’objet de cet article est de caractériser les structures financières françaises par

rapport à celles de l’ensemble des pays de la zone euro à travers une rapide analyse

comparée du bilan des institutions financières monétaires (IFM), c’est-à-dire des

institutions financières émettrices de monnaie qui sont, à ce titre, soumises à des

obligations de déclaration statistique spécifiques vis-à-vis de l’Eurosytème. Pour

mieux apprécier les particularités françaises, on procédera tout d’abord à une analyse

de la dispersion selon les pays du poids des principaux postes de bilan des IFM de

la zone euro, et de son évolution depuis 1998.

Les IFM sont définies comme « les établissements de crédit résidents au sens du

droit communautaire et toutes les autres institutions financières dont l’activité

consiste à recevoir des dépôts et/ou de proches substituts des dépôts de la part

d’entités autres que les IFM et, pour leur compte propre (du moins en termes

économiques), à octroyer des crédits et/ou effectuer des placements en valeurs

mobilières » 1. En pratique, la population des IFM comprend la Banque centrale

européenne et, pour chaque pays de la zone euro, la Banque centrale nationale

(BCN), les établissements de crédit, les OPCVM monétaires et éventuellement

d’autres institutions incluses en raison de la nature économique de leur activité

(par exemple : la Caisse nationale d’épargne, en France).

Le total du bilan agrégé des IFM françaises hors Banque de France, soit les « Autres

IFM » (AIFM), s’élevait à fin décembre 2003 à environ 4 340 milliards, soit environ

22 % du bilan agrégé des AIFM de la zone euro. La France occupe ainsi la deuxième

place derrière l’Allemagne et devant l’Italie, classement analogue à celui des PIB

respectifs

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