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La monstruosité

Synthèse : La monstruosité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2020  •  Synthèse  •  784 Mots (4 Pages)  •  639 Vues

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        Selon la définition trouvée sur le centre national de ressources textuelles lexicales, la monstruosité est une grave anomalie produisant chez les individus qui en sont affectés une conformation vicieuse apparente à l’extérieur.

        

        Depuis toujours, la monstruosité fascine et effraie l’Homme. Durant l’Antiquité, le monstre était synonyme de fabuleux et de surnaturel. Mais l’intérêt des Hommes pour la monstruosité s’intensifie à la découverte du monde, grace aux pluralités des cultures. En effet, avec l’invention de l’imprimerie par Gutenberg ainsi qu’avec les découvertes astronomiques et géographiques, les navigateurs se servent de cartes dans le but d’acquérir des richesses durant leurs expéditions mais aussi à des fins intellectuelles. Des navigateurs comme par exemple Jean de Léry (XVIème siècle) se mettent dès lors à écrire des récits de voyage qui montrent l’exotisme de leurs voyages, mais ces textes sont aussi d’un grand réalisme et très romanesques afin de faire passer le navigateur pour un héros.

Grace à ces voyages les navigateurs découvrent d’autres cultures, ce qui met en avant leur ethnocentrisme et leur racisme étant donné qu’ils n’avaient jamais rencontré d’autres communautés que la leur, par exemple quand Christophe Colomb découvre l’Amérique il voit pour la première fois de sa vie des personnes noires qui n’ont pas la même religion ou les mêmes coutumes que lui ce qui le fait les prendre pour des monstres car il a peur d’eux. A partir du XVIème siècle les Hommes deviennent curieux et sont intéressés à l’idée de découvrir des créatures et des objets qu’ils ne connaissent pas. Des cabinets de curiosité sont alors créés, ce sont des boîtes dans lesquelles on peut observer des choses étonnantes, on peut donc penser que ces cabinets sont les ancêtres des musées.

Du XVI au XIXème siècle, des botanistes comme Thierry Hoquet ou Carl Linné classent la nature, ils la dessinent et essaient de comprendre sa génétique. Cela a pour conséquence de créer une norme à la nature et cela définit alors ce qui est normal ou ce qui ne l’est pas. Durant cette même période des Foires aux frualas sont installées pour nourrir l’attrait au bizarre et aux frissons que ressentent les Hommes.

        Des auteurs comme Victor Hugo sont touchés par les monstres et écrivent des œuvres sur eux pour en même temps faire passer un message, dans L’Homme qui rit écrit en 1869, Victor Hugo nous présente un monstre qui n’en était pas un au départ et qui a été forcé de le devenir pour faire rire les gens qui le voit. On constate en lisant ce livre que Victor Hugo dénonce la vision que les gens ont de la monstruosité, en effet il met en scène un monstre aimable qui a subi une opération pour modifier son visage afin de le rendre monstrueux. Il montre donc que les monstres sont des personnes comme les autres et que les mettre en spectacle où se moquer d’eux est inadmissible.

Des films ont aussi étés créés pour dénoncer le comportement des gens face aux monstres, comme par exemple le film Freaks de Tod Browning tourné en 1932. Les acteurs de ce film avaient de réelles déformations physiques ce qui a rendu le

tournage très compliqué car les techniciens refusaient de partager des lieux communs avec les acteurs. A sa sortie, le film a été censuré dans plusieurs pays comme en Grande Bretagne durant trente ans, depuis, ce film est devenu culte après sa redécouverte au Festival de Cannes en 1960.

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