La modalisation « assurément »
Mémoire : La modalisation « assurément ». Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Marie252 • 6 Février 2015 • 613 Mots (3 Pages) • 656 Vues
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réflexion : la modalisation « assurément » qui conc
lut la polémique met en lumière non pas
l’assurance justement de celui qui modalise mais bi
en son absence d’assurance absolue ; c’est la
valeur de toute modalisation, en ce qu’elle empêche
le oui ou le non francs et se suffisant à eux-
mêmes. La modalisation pour l’adverbe est en quelqu
e sorte un échec de la démonstration
puisqu’elle établit le lien entre une conclusion lo
gique et une personnalité qui l’énonce (et
revendique son point de vue subjectif dans l’adverb
e). Cela n’a pas la force d’une conclusion
objective et laisse planer le doute quant au degré
de certitude finale : «assurément », est-ce plus fo
rt
ou moins fort que « totalement » ? Plus ou moins pu
issant que « évidemment » ? Un « oui » aurait
mis fin à un débat qu’un « assurément » refuse de r
efermer. Cette hypothèse d’un Diderot renonçant
à une argumentation en bonne et due forme pointait
déjà avec l’ironie de la situation ; la longue
tirade de MOI si scolaire dans sa construction argu
mentative (avec thèse/arguments/exemples, dans
l’ordre) se finit par un double échec subtil : le v
ersement dans le pathos (qui vient démolir
l’application à convaincre qui a été celle de toute
la tirade) avec les « larmes », le « cœur » et la
parole « coupée », et d’autre part avec la réalité
qui vient contredire les affirmations
grandiloquentes de MOI à la parole soi-disant coupé
e mais qui reparle deux lignes plus loin. C’est
comme si Diderot avait voulu montrer les limites d’
une argumentation plus que l’argumentation elle-
même : le discours oublie ce qui a fait sa force de
conviction (la structure) pour tomber dans la
facilité persuasive (avec le pathos) et le discours
est entravé par sa propre parole (jusqu’à tomber
dans le cliché ou le mensonge, donc, si on tient co
mpte de ce philosophe à la parole coupée qui parle
quand même). Pour ces deux motifs, celui qui est ce
nsé représenter le logos argumentatif est
décrédibilisé et c’est l’argumentation toute entièr
e qui en souffre. Tout nous pousserait à adhérer au
point de vue, moral et respectable, du philosophe p
romoteur des « honnêtes
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