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La Maltraitance En Institution

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Par   •  10 Février 2013  •  4 068 Mots (17 Pages)  •  1 114 Vues

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Educateur Spécialisé 2nde année

Année 2009/2010

MALTRAITANCE – BIENTRAITANCE :

AU CŒUR DE NOS INSTITUTIONS

Centre de formation d’Etcharry, Ustarritz

« Des coups qui n’auront pas laissé de traces violentes, des humiliations dont le récit ne fût jamais prononcé, les violences sournoises dont nul ne songea que l’histoire peut se raconter, comme si des faits ne devaient jamais être interrogés ; combien de corps portent ce texte illisible » Patrick BAUDRY.

« L’Homme est un loup pour l’Homme » HOBBES

Thomas Hobbes, dans son livre Léviathan, décrit l’Homme comme étant naturellement mauvais, agressif, et se servant de la violence contre autrui, pour arriver à ses fins, pour « le gain, la sécurité, la réputation… ».

Il y dépeint une société vouée à devenir violente de par les actes posés par les hommes, et dans laquelle cet état de nature ferait qu’ils seraient prêts à se jeter les uns contre les autres, tels « des hordes de bêtes sauvages violentes et égoïstes jouant au jeu de la guerre de tous contre tous ».

Mais y a-t-il tapi en chacun de nous un animal féroce prêt à surgir ?

La violence est-t-elle réellement encrée en tout homme ?

De nombreux philosophes, psychologues, écrivains, sociologues se sont affrontés sur la question (Freud, Hobbes, Lorenz …), faisant part de leurs nombreuses théories sur la Nature de l’Homme. Mais il semblerait que des réponses, aussi différentes les unes des autres, aient émané de ces nombreuses recherches.

C’est donc pour réguler les rapports sociaux que les lois sont apparues tout au long de l’histoire de notre société.

Elles sont la base et le complément direct de la morale, des interdits parentaux et de l’éducation, afin d’amoindrir les instincts de l’enfant, ce « pervers polymorphe ». C’est grâce à ces différentes lois que nous pouvons donc prétendre vivre en groupe.

Malheureusement la violence fait également partie intégrante des institutions sociales et médico-sociales.

« J’appelle violence institutionnelle, toute action commise dans ou par une institution, ou toute absence d’action, qui cause à l’enfant une souffrance physique ou psychologique qui entrave son évolution » TOMKIEWICZ

Les institutions sont des lieux de pouvoir qui peuvent exercer des contraintes fortes, ou des violences directes sur les usagers. Des signes combinés doivent donc faire accroître notre vigilance pour éviter cette violence institutionnelle.

Des lois spécifiques à notre travail éducatif ont donc été votées afin de permettre à tout travailleur social de protéger, de respecter et d’accompagner les personnes dont il a la charge.

Dans un premier temps j’exposerai une situation vécue, continuerai en faisant le lien avec les lois appropriées, et terminerai par une ouverture plus générale qui fera office de conclusion.

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I Description d’une situation

Jeudi 22 juin 2008, je prends mon service dans une institution spécialisée dans l’accueil et la prise en charge de personnes atteintes de Troubles Envahissants du Développement. Un des nombreux objectifs institutionnels étant : le respect de chacun d’entre eux.

Je travaille ce jour là en binôme avec un collègue que je ne connais pas, présent sur cette structure depuis de nombreuses années.

Le temps des douches approche, les minutes s’écoulent…

Il envoie tout à coup des claques à un résident, mais étant de dos à moi, je ne sais qu’elle en a été la cause. Font suite à cela des insultes.

Arrive le temps du repas. Une résidente attrape à plusieurs reprises de la nourriture dans l’assiette de sa voisine, et ce, malgré mes rappels à l’ordre.

A cet instant mon collègue se lève, l’attrape par les cheveux et lui assène une violente claque sur le côté droit du visage puis la fait sortir de table.

Je ne bouge pas, ne dis rien.

20h, je quitte mon service, ces images de violence se bousculent dans ma tête…

Mais que faire, quel positionnement avoir en tant qu’éducatrice, face à de tels agissements ?

2) Rôle et importance des lois

Aux vues de la situation décrite ultérieurement, les lois les plus adéquates me semblent être : les lois du 2 janvier 2002, du 11 février 2205 ainsi que les annexes XXIV et la circulaire du 30 avril 2002.

• Rappel des principes fondamentaux de la loi du 2 janvier 2002

La loi du 2 janvier 2002 vient rénover l’action sociale et médico-sociale, et tend à placer le résident au centre du dispositif.

Cette loi qui intervient après le remplacement du Code de la Famille et de l’Aide Sociale par le Code de l’Action Sociale et des Familles (ord. du 21.20.2000), est basée sur des principes fondamentaux.

Mais avant de les décrire un peu plus, il me semble important de donner la définition de ce qu’est l’action sociale et médico-sociale et quels sont les établissements soumis aux principales dispositions de cette loi.

Définition :

« Art. L. 115.1. L’Action sociale et médico-sociale tend à promouvoir, dans un cadre interministériel, l’autonomie et la protection des personnes, la cohésion sociale, l’exercice de la citoyenneté, à prévenir les exclusions et à en corriger les effets.

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Elle repose sur une évaluation continue

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