Le travail de l’ethnologue

I] Le travail de l’ethnologue

A) Un champ de travail spécifique

B) Acteur indirect de la colonisation

C) Point de vue de Michel Leiris

* Point de vue de Michel Leiris

De retour d’Afrique, Michel Leiris entreprend une carrière ethnologique reposant sur cette unique expérience de travail sur le terrain , elle ne sera jamais que le complément intellectuel de son œuvre littéraire.

« Je m’étais imaginé que l’ethnographie était un mode privilégié de contact avec les gens mais je me suis rendue compte que c’était un travail bureaucratique . J’avais cru en partant que j’arriverai grâce à l’ethnographie à sortir de ma peau et si puis je dire m’approcher de la peua des autres . Or, je me suis aperçu que je ne changeai absolument pas. »

« L’ethnologie m’ennuie et tout ce que je souhaite c’est de voir au Trocadéro le moins à faire possible »

Après son voyage au Ghana, Leiris dit « l’ethnologie est utile aux colonisateurs pour gouverner », il ne dénonce pas le colonialisme .

Il écrit encore dans son journal : « Mon dernier voyage en côte d’ivoire m’a si fortement déplu parce que je refaisais quelque chose à quoi je ne croyais pas : me sentir « engagé » vis-à-vis des nègres pour qui je n’ai plus cette enfantine sympathie que j’avais quand j’ai fait la mission Dakar-Djibouti. C’est devenu un devoir mais le feu n’y est plus »

En 1950, après avoir découvert les Antilles aux côtés d’Aimé Césaire , Michel Leiris va modifier son point de vue et militer contre le colonialisme. Dans l’ethnographe contre le colonialisme , il compare celui-ci à l’Allemagne nazie et suivant la mode du temps cite en modèle la Chine de Mao.

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