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L'initiation en question

Résumé : L'initiation en question. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Juillet 2021  •  Résumé  •  3 238 Mots (13 Pages)  •  289 Vues

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Propos sur l’initiation,

Pour la construction d’une identité et l’édification d’un projet pour l’Humanité,

De l’imaginaire à la réalité.

Il y a ce que nous avons été.

Il y a ce que nous sommes devenus dans une interaction permanente avec le contexte initiatique. Le lieu de toutes les aventures possibles, le lieu de l’investissement de l’imaginaire et de l’espoir quand la réalité est pesante.

Il y a ce qui continue d’être dans une dynamique associée au projet maçonnique.
Le produit d’une évolution interactive qui permet de clarifier notre engagement
sur une réalité toujours imparfaite, soutenu par un imaginaire
constamment sollicité dans le travail en Loge ou en Atelier.

Introduction

L’initiation est un processus qui est à l’œuvre depuis notre enfance car c’est dans son contexte que s’acquièrent les rudiments indispensables à la vie familiale et sociale. Mais, l’initiation telle que nous l’entendons en Franc-maçonnerie, diffère des apprentissages des premiers pas, elle s’inscrit dans un processus qui nécessite une prise de conscience et une rupture avec le quotidien, avec l’habitude, avec les injonctions du milieu et avec la préformation sociale.

Il faut demander d’entrer en Franc-maçonnerie et c’est à l’issue d’une longue procédure que nous avons des chances d’y être admis. Si c’est le cas, à partir de là, commence un long chemin qui équivaut, pour celui qui va le vivre, à une véritable « révolution copernicienne » car, au niveau métaphorique, il s’agit bien pour celui qui a demandé et qui a été choisi d’être Franc-maçon, un changement fondamental de perspective par rapport à ses représentations et à ses pratiques personnelles et sociales quand, selon ses vœux, il recevra « la Grande Lumière ».

Mon propos développera les trois points suivants :

  • Ce que nous avons été et le choix d’entrer en Maçonnerie,
  • Les premiers pas avec un monde à la fois familier et inconnu que nous découvrons et que nous assumons de manière de plus en plus consciente et responsable,
  • L’affirmation d’une identité nouvelle impliquée dans la réalisation d’un projet humaniste fondée philosophiquement.

[pic 1]

Ce qui a été et le choix d’entrer en Maçonnerie.

Chacun connaît la motivation consciente qui l’a conduit à faire une demande. Chacun ne peut parler que de la sienne mais la fréquentation des Loges, une fois initié, lui montre que bien des Frères arrivent avec des envies presque identiques même si apparemment elles diffèrent par la forme. En effet, les ressorts cachés de la personnalité de celui qui sollicite d’être admis parmi les Francs-maçons, ne sont pas perçus par la conscience, ils sont déterminés dans une large mesure par les pensées, par les actes et par le contexte du candidat qui n’a pas une perception suffisamment claire de ce qu’ils représentent pour lui. Aussi le postulant trouve-t-il toujours des justifications d’apparence suffisamment rationnelle pour s’illusionner sur leur bien-fondé.

Le maintien de l’ordre en Algérie s’achevait par la signature des accords d’Evian. Ils ont engendrés le retour massif des pieds-noirs qui dans leur grande majorité se sont cantonnés dans les agglomérations du sud de la France. Comme instituteur, pour ma part, je me retrouvais nommé à Caen, non par hasard mais volontairement car je rejoignais une ville dans laquelle se trouvait un Professeur des Universités avec lequel j’avais collaboré sur des recherches en Psychologie de l’Éducation. Sur la reconnaissance de mes titres et la validation de mes travaux universitaires, je me vis proposer un poste d’assistant en psychologie et je fus détaché de l’enseignement primaire dans l’enseignement supérieur où je fis carrière.

Pied-noir d’origine, j’étais très dépaysé en pays normand, je cherchais des repères. Nous étions dans la première moitié des années 60, le contexte politique était très occupé par la campagne présidentielle qui mettait aux prises le Général de Gaulle pour un deuxième mandat avec d’autres prétendants dont les principaux étaient Jean Lecanuet et François Mitterrand. Ce qui fut significatif pour moi, ce ne fut pas tant la campagne en elle-même qu’une affiche qui annonçait une conférence publique sur les Institutions de la République et sur ses valeurs dont les signataires étaient un certain nombre des partis de gauche et « le Grand Orient de France ». Je fus très attiré par cette invitation et je m’y suis rendu. J’y retrouvais quelques anciens collègues de l’école primaire que j’avais fréquentés comme enseignant à Caen à mon arrivée, et des Universitaires venus pour applaudir un des ténors du Parti radical. Mais surtout, et c’est le plus important, je rencontrais ce même jour un animateur du Centre Régional de Documentation Pédagogique à qui je dis mon étonnement de voir le « le Grand Orient de France » figurer parmi les signataires des invitations à un meeting politique. Je ne relaterai pas ici la conversation qui s’ensuivit, je signalerai qu’il m’a demandé, si j’étais intéressé par la Franc-maçonnerie et comme je lui ai répondu d’une manière affirmative, il m’informa qu’il me ferait parvenir une invitation pour une conférence sur ce sujet.

Ma réponse n’était pas de complaisance, elle reposait sur un vécu dans lequel la Franc-maçonnerie était apparue par deux fois. J’avais un grand oncle qui était Franc-maçon, nous ne le rencontrions que rarement et jamais il n’en a été question d’une manière patente, c’était un homme taciturne qui communiquait peu et qui était admiré de toute la famille par les responsabilités qu’il exerçait, il était conservateur des hypothèques à Alger.

Il était dit aussi que le Directeur de l’Ecole Normale d’Alger, à laquelle j’ai appartenu de 1950 à 1954, était Franc-maçon. Je n’en ai jamais eu la preuve mais ses comportements exemplaires étaient éloquents dans bien des domaines, gestion de son établissement, représentation de son Ecole à l’extérieur, défense de la laïcité, éloquence brillante en toutes occasions publiques ou privées, relations humaines et prise en considération des problèmes de tous ses normaliens, respect des valeurs de la République, autodiscipline dans son établissement, ouverture sur le plan pédagogique et bien d’autres traits où le progrès tenait une place importante et qui portait la marque d’une philosophie humaniste.

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