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L'impact Dee L'intégration D' Une IMF Dans Une Banque Classique: Cas De La Relalation CMS ET BIMAO

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Par   •  12 Juin 2014  •  9 373 Mots (38 Pages)  •  1 488 Vues

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La Microfinance désigne l’activité de collecte d’épargne et d’octroi de crédits pour le financement des petits producteurs ruraux et urbains afin de démarrer une activité génératrice de revenus.

Les banques et les institutions de microfinance sont deux catégories d’institutions d’essence différentes mais qui se dévouent pour le même objectif.

Généralement, ces deux types d’institutions n’ont pas la même stratégie de localisation, la même technologie de production et ne proposent pas exactement les mêmes types de produits et services. Elles n’ont pas, la même clientèle cible et ne sont pas toujours soumises au même référentiel comptable.

Au cours des 30 dernières années, le secteur de la microfinance a connu une croissance exponentielle, notamment dans les pays en développement où il a pu mettre au point, des services financiers de qualité accessibles aux plus pauvres. D’autres formations ayant un intérêt pour la microfinance existent sous formes de projets : il s’agit des mutuelles ou des coopératives locales généralement portées par des ONG.

En Afrique, et particulièrement au Sénégal comme dans la plupart des zones rurales des pays en développement dans le monde, les banques ne sont que faiblement accessibles et restent très réticentes à financer le monde rural. La microfinance est souvent la seule alternative formelle d’accès au financement pour les organisations paysannes, et la question des conditions de partenariat entre institutions bancaires se pose avec acuité.

C’est ainsi que l’année 2005 a été consacrée année internationale de la microfinance autour du thème : « la construction de secteurs financiers inclusifs ». Le prix Nobel de la paix a été décerné au professeur Muhammad YUNUS pour son œuvre.

L’accès au financement est un problème déterminant pour la plupart des institutions de microfinance. Leurs besoins de financement sont de différentes natures : accès au crédit par les membres, financement de leurs activités économiques (fonctionnement, investissements d’équipes, locaux, mais aussi la formation…).

Les IMF n’ont pour l’instant que peu de relations avec les banques et leurs liens sont épisodiques et difficiles. Le plus souvent, les banques s’avèrent être strictes face à la question du financement : manque d’informations sur les institutions financières, faibles capacités à formaliser leurs besoins de financement, difficultés à constituer les dossiers de financement, absence de fonds de garantie, manque d’expérience dans les services financiers, des résultats mitigés etc.

Par ailleurs, le professionnalisme insuffisant des IMF et le contrôle insuffisant du secteur ont conduit à des dysfonctionnements dommageables pour les bénéficiaires (détournements, impayés, perte d’épargne, surendettement des ménages…) qui ont encore creusé le déficit de confiance entre banque et IMF.

Au Sénégal, plusieurs initiatives d’appui aux IMF ont permis un premier rapprochement entre Banques et IMF pour la gestion de liquidité des IMF et dans une moindre mesure leur financement (principalement à court terme) ou l'accès aux transferts d'argent internationaux (via des sociétés de transferts d'argent spécialisées). Dans la continuité de ces initiatives, le centre international du crédit mutuel (CICM) avec l’appui de certains partenaires a lancé une vaste campagne de soutien aux IMF qui a donné naissance à la BIMAO, le partenaire privilégié des IMF et qui aura pour vocation de répondre aux attentes de ses membres.

Pour résoudre cette étude, notre travail sera scindé en trois grandes parties.

Dans la première partie, il s’agira de donner un caractère scientifique à l’étude. Ce qui explique le fait qu’on y trouvera un chapitre consacré au cadre théorique et un autre consacré au cadre méthodologie.

Dans la deuxième partie, il s’agira du contexte de l’étude (le Crédit mutuel du Sénégal et la Banque des institutions mutualistes de l’Afrique de l’ouest) de l’intégration d’une institution de micro finance au sein d’une banque ; ce qui est le thème de cette étude.

Enfin, dans la troisième et dernière partie, une analyse des résultats obtenus après étude des états financiers du Crédit mutuel du Sénégal, après intégration au sein de la Banque des institutions mutualistes de l’Afrique de l’ouest et son impact seront expliqués.

SECTION 1 : Revue critique de littérature

Notre travail de recherche nous a permis de consulter nombre d’ouvrages et d’auteurs ayant faits des recherches sur notre thème de travail afin d’avoir une meilleure approche du partenariat, de la collaboration ou encore de l’intégration entre les institutions de microfinance et les institutions bancaires classiques dans les différentes zones.

Les auteurs ci après nous ont orientés dans la recherche en essayant, pour chacun, de donner un fil conducteur sur la relation banque et IMF.

 Jacques ATTALI affirmait dans un communiqué tenu le 15 juin 2005 concernant le rapprochement entre les IMF et les banques que : « le partenariat est la meilleure solution, ainsi commence une révolution qui voit deux mondes, celui de la banque et de la microfinance aller l’un vers l’autre pour le plus grand bien de l’un l’autre ».

Dans ce communiqué il voulait simplement noter que le partenariat liant la microfinance et celui du secteur bancaire classique serait la solution optimale pour le bon développement des deux secteurs et l’atteinte de certains objectifs. En outre, cela permettrait de financer des dizaines de milliers de micros projets qui sont en attente d’un financement.

Ces propos certes, sont vrais, mais on peut y émettre certaines réserves car plusieurs tentatives de partenariats ont échoués pour différentes raisons. Il ne suffit pas de parapher un partenariat mais de bien le ficeler.

 De même, Célestin MAYOUKOU ajoute dans « la microfinance en Afrique Centrale : états des lieux et perspectives de développement : le partenariat permet à l’un et à l’autre de franchir un cap ». Il dit par la suite que : « le rôle des IMF est entrain d’évoluer et se traduit par une double complémentarité avec le système bancaire. Une complémentarité comportementale et institutionnelle dans la mesure où les IMF ont des fonctions identiques aux banques classiques, mais avec des clients de moindre importance financière ».

Dans ces propos, MAYOUKOU nous explique que le secteur bancaire et les IMF sont des catégories bien distinctes, mais ont le même but, qui est de collecter l’épargne

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