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L'avenir est-il en Asie?

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Par   •  9 Janvier 2013  •  Dissertation  •  10 197 Mots (41 Pages)  •  1 017 Vues

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Thème : L'avenir est-il définitivement en Asie ?

L'Asie, terre d'avenir, terre de l'avenir ?

Cadrage général en forme d'introduction :

*Ci-dessous un certain nombre de références à la presse économique récente qui fourmille de faits, de chiffres, de tendances où l'Asie est en excellente place. On suggère au lecteur de replacer ces éléments dans les sous-points ou items composant le plan détaillé, pour appuyer les démonstrations proposées. Au demeurant, certains pourraient apparaître dans l'un ou l'autre, suivant que l'auteur de la copie veut privilégier telle ligne de réponse plutôt que telle autre. Affaire de choix qui n'est pas si rare dans un exercice d'argumentation, certains éléments de réponse s'adaptant plus volontiers à tel axe de démonstration qu'à tel autre.

*Une dernière exigence valant précaution face au lecteur, celle de circonscrire cette Asie qui ne se ramène pas à la seule Chine et Inde. Des références précises au Japon, à la Corée du Sud, à Taïwan ou Singapour (exemplaire à bien des égards) seront bienvenues, tout comme au Vietnam voire à l'Indonésie. On pourrait d'ailleurs y associer le bloc australien, bien campé dans le sillage ou la « cour » des nouveaux géants asiatiques (ASEAN). En réalité l'Asie au sens large s'interpénètre volontiers avec les pays de la frange extrême du Moyen Orient et en tout cas, commence à la frontière entre Iran et Pakistan. Elle englobe donc aussi le Bangladesh, et nous fait tout aussi bien remonter aux steppes de l'Asie centrale réunissant quelques nouveaux territoires d'élection « énergétique » comme Kazakhstan ou Turkménistan, à partir de la mer Caspienne, tout autant que descendre en Asie du Sud Est, dans une myriade d'îles difficilement contrôlables (Indonésie et ses 7000 îles ou encore Philippines). Le libellé du sujet peut donc utilement accrocher une problématique de parfaite géostratégie dès que l'on viserait l'état d'occupation militaire de l'OTAN en Afghanistan: terre ingrate et froide, mais autant convoitée pour son rôle de tampon et de refuge que riche de son sous sol, bien plus riche que le Pakistan et voilà que le dossier devient plus complexe et subtil avec des prolongements prosaïques. (L'Afghanistan, nouvel eldorado des minerais, Les Echos du 15 juin 2010). Un pays à 12 Mds$ de PIB seulement issus des trafics, de la drogue et de ceux de l'économie de guerre, célébré pour ses 8000 tonnes d'opium, grand n°1 mondial. Une somme de minerais extraordinaires, cuivre et fer (420 Mds$ estimés pour ce dernier), mais aussi potasse, molybdène, cobalt (50 Mds), argent et or, lithium et niobium -métal mou utilisé dans la fabrication des supraconducteurs- et un certain nombre de terres rares (voir plus loin). Les réserves de lithium seraient aussi importantes que celles de la Bolivie ! On n'est guère étonné à voir l'entrisme de la Chine à la poursuite de juteux contrats d'exploitation, en y mettant le prix, au besoin par des voies suspectes et/ou toutes concrètes. Le conglomérat étatique chinois China Metallurgic Group corporation avait gagné les enchères en 2007 pour exploiter un dépôt de cuivre dans une vallée à environ 20 km de Kaboul, une place forte des talibans. L'offre de 3,4 Mds$ avait dépassé de plus d'un Md l'offre des concurrents canadien, kazak, américain, russe, européen (25 ans d'exploitation pour une production de 11 millions t, soit le tiers des réserves chinoises). Certains du côté américain avaient accusé le ministre des Mines d'avoir accepté des Chinois un bakchich de 30 millions de$ pour l'attribution de la licence d'exploitation des réserves de cuivre d'Aynak. Pas de suite judiciaire mais peut-on croire en un appel d'offres parfaitement transparent ?

L'étalon de mesure restant fondamentalement le levier démographique encore plus violent là-bas, il est sûr que le « problème » américain dans cette région du monde si tourmentée est bien évidemment le Pakistan nucléarisé, instable, duplice, violent, rapidement extrémiste à travers des minorités qui n'en sont plus et se manifestent au grand jour, et où enfin, le poids de l'ISI (services secrets) largement lié aux pachtounes ou pénétré par eux depuis des lustres, est essentiel et fortement autonome face aux forces gouvernementales et même militaires. La suite d'attentats perpétrés ces deux dernières années, y compris à Bombay (novembre 2008), Peshawar ou Quetta en 2009 et 2010 (explosions de convois ou dépôts d'armes de l'OTAN), la reconquête de zones entières, comme dans la province de Swat impliquant la réintroduction de la charia, augurent d'un avenir incertain où la fermeté espérée d'une gouvernance civile cherche en permanence le bras armé militaire, d'autant plus quand il est nucléarisé. Sanctuaire des talibans la plupart pachtounes qui activent les solidarités claniques et sont partout chez eux depuis des siècles, là où les frontières politiques n'ont aucune réalité.

L'un des points chauds incandescents de notre planète est donc bien au Pakistan nucléarisé sunnite (180 millions hab), voisin de l'Iran chiite lequel entend également peser sur le devenir de cette région et défendre là ses frères voisins... comme en Irak dans la région sud de Bassora, en accréditant l'idée -soutenue par nombre d'analystes- que l'Afghanistan aurait été dans la durée un leurre redoutable, annonciateur de nouvelles déconvenues, potentiellement bien plus inquiétantes. Le drame des inondations à l'été 2010 tout le long de l'Indus, attestant d'une certaine indifférence de l'Occident à l'égard de près de 14 à 20 millions de personnes déplacées, ballottées et dénuées de tout, n'aura pas été une bonne nouvelle mais c'en fut une pour les talibans, redevenus conseil, assistants médicaux et pourvoyeurs du minimum vital compte tenu de leurs moyens financiers issus notamment du négoce de l'opium puis l'héroïne issue du pavot. Ce n'est pas une consolation que d'apprendre le besoin d'un appel d'offre (assurément dans les règles) lancé par le HCR pour la fourniture de 3 millions de tentes appropriées (avant une autre série de 7), répondant à des normes techniques exigeantes (durée d'utilisation attendue au-delà du prochain printemps!). Tous les chiffres projetés sur ce type de scène médiatique, si loin de l'Occident, donnent le tournis.

-d'entrée

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