LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L'alphabétisation des femmes dans le monde, un processus long et encore incomplet

Dissertation : L'alphabétisation des femmes dans le monde, un processus long et encore incomplet. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2022  •  Dissertation  •  1 664 Mots (7 Pages)  •  891 Vues

Page 1 sur 7

Sujet : Montrez que l'alphabétisation des femmes dans le monde est un processus long et encore incomplet.

Malaka Yousafzai, née au Pakistan est l’emblème de la lutte pour l’éducation et l’alphabétisation des femmes. Elle commence dès l’âge de 12 ans à écrire sur un blog pour la BBC en décrivant sa vie quotidienne dans la vallée du Swat au moment de la domination des talibans entre 2007 et 2009, privant les filles d’éducation et dynamitant les écoles. Le 9 octobre 2012, elle est victime d’un attentat et reçoit une balle dans la tête et est transférée au Royaume-Uni pour être soignée. Elle reçoit le prix Nobel de la paix en 2014 pour son action en faveur de l’éducation des jeunes filles. Elle est la plus jeune lauréate de l’histoire de cette récompense. En quoi l’alphabétisation des femmes dans le monde est un processus long et encore incomplet ?

Dans une première partie, nous verrons que l’alphabétisation des femmes s’est accélérée à partir du XVIème siècle grâce aux réformes protestante et catholique. Puis, nous verrons que la mise en place de systèmes scolaires universels a facilité l’alphabétisation des femmes. Enfin, nous verrons que l’alphabétisation des femmes est inégale et incomplète.

Tout d’abord, l’alphabétisation féminine s’est accélérée à partir du XVIème siècle notamment grâce aux réformes protestantes et catholiques.

L’alphabétisation connaît une accélération générale à partir du XVIème siècle mais elle concerne principalement les garçons, les filles se retrouvent souvent exclues de cette dernière. En effet, l’enseignement était presque exclusivement réservé aux religieux et aux futurs religieux et les cours étaient donnés par des précepteurs, c’est-à-dire des professeurs particuliers. Ces précepteurs étaient très couteux et enseignaient principalement à des futurs princes ou fils de nobles qui avaient les moyens de les embaucher. Les femmes étaient ainsi exclues de l’instruction. Néanmoins, certaines apprenaient les rudiments de la lecture et de l’écriture grâce à leur mère dans le cadre familial, cette instruction était limitée car les mères elles-mêmes n’avaient que peu de savoir et qu’à cette époque, on considérait qu’une femme était plus utile à s’occuper de la maison et de sa famille plutôt qu’à apprendre à lire et à écrire. Mais la réforme protestante dans les pays du Nord de l’Europe au XVIème amorce l’accès des femmes à la culture, même si leur éducation consiste surtout à l’apprentissage de la Bible.

La réforme catholique, aussi appelée contre-Réforme, concerne l’ensemble des changements opérés par l’église catholique durant le XVIème siècle en réaction à la réforme protestante. La hiérarchie ecclésiastique catholique comprend qu’il est important d’éduquer afin de lutter contre l’influence du protestantisme. Ainsi, à partir du XVIIème siècle, des écoles sont créées dans les paroisses, bien que s’adressant d’abord aux garçons, les filles ne sont pas délaissées puisque l’église catholique a compris qu’elles avaient aussi un rôle important dans la reconquête religieuse et morale. On assiste à une multiplication des congrégations religieuses et des écoles paroissiales destinées à l'éducation des filles. Cette instruction est d’abord religieuse et elle est effectuée par des religieux et des religieuses, par exemple, les Ursulines est une congrégation religieuse créée en 1535 destinée à l’éducation des filles. Ainsi, l’Eglise catholique prend en charge l’enseignement des femmes et met en place des écoles gratuites pour les filles pauvres et des pensions payantes pour les plus fortunées.

L'alphabétisation des femmes est devenu un enjeu majeur à partir du XVIème siècle en Europe. Longtemps exclues de tout système d'éducation, les femmes ont bénéficié de la réforme protestante puis de la réforme catholique.

L’alphabétisation des femmes est dorénavant acceptée, mais on considère qu’une éducation postérieure comme celle reçue par les hommes n’est pas nécessaire, voire à proscrire. Molière, dans les Femmes savantes écrit « il n’est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, qu’une femme étudie et sache tant de choses » en 1672, et perpétue ainsi cette vision, très répandue durant le siècle des Lumières.

Enfin, l’alphabétisation des femmes ainsi que leur éducation apparaît comme nécessaire dès le milieu du XIXème siècle, principalement dans les pays occidentaux.

Au XIXème siècle, on assiste à l’apparition de système scolaires universels, ces derniers accompagnent la démocratisation et le libéralisation des sociétés. Dans beaucoup de pays, principalement des pays développés et industrialisés, la législation se met à imposer l’école primaire obligatoire et gratuite pour les deux sexes. Aux Etats-Unis, l’école est devenue gratuite et a été financée par les impôts dès 1800 et en 1834, la Pennsylvanie institue l’école gratuite pour tous. En 1911, il existe des lois rendant obligatoire l’enseignement primaire des deux sexes dans 36 des 44 Etats. Des lois sont mises en place dans de nombreux pays telle que la loi impériale en Autriche en 1869 et les lois Mundella en 1880 et Salisbury en 1891 en Grande-Bretagne rendant l’enseignement primaire gratuit. En Italie, est appliquée la loi Coppino en 1877 qui met en place une instruction primaire laïque, gratuite et obligatoire pour tous les enfants de 6 à 9 ans. En France, de nombreuses lois sont mise en place pour l’éducation des deux sexes.

La France est un exemple emblématique de système scolaire. Le XIXème

...

Télécharger au format  txt (11.3 Kb)   pdf (51.5 Kb)   docx (11.2 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com