Gestion Des déchets Dans Les Marchés: Marché Tilène Et Sandaga

Introduction

Les déchets posent un gros problème de pollution dans le monde. Au Sénégal, plus particulièrement à Dakar, les déchets sont mal gérés ; le manque d'installations et de mesures en sont les principales causes : à Dakar il n'y a qu'une seule décharge autorisée qui est celle de Mbeubeuss (475 000 tonnes de déchets y sont déversés par an sur 60 hectares de terre), et Veolia est le seul organisme officiel pour le ramassage des ordures du plateau jusqu'à la médina. Dans les autres communes, les déchets sont ramassés par des concessionnaires locaux (Cadak)

Nous nous sommes intéressés aux marchés, notamment celui de Sandaga et celui de Tilène où nous avons observé leur mode de gestion des déchets. En ces lieux le manque d'hygiène et de sécurité, sans parler du respect de l'environnement, alors que c'est ici que les gens achètent leur nourriture, leurs vêtements... D'une manière générale les marchés constituent le point d'alimentation de la majorité des ménages sénégalais.

Nous avons situé une des causes principales du problème de gestion au niveau des marchands : beaucoup ne prennent pas la peine de jeter leurs déchets ailleurs que par terre. La prise en compte de la gestion des déchets à tous les stades du projet, de la définition du programme à la réalisation des travaux, permet de mieux maitriser et de limiter les impacts environnementaux.

Au cours de notre projet, nous tenterons de sensibiliser la population marchande à travers une démarche qui consistera dans un premier temps à faire l'état des lieux, c'est à dire analyser, quantifier et classer les déchets trouvés à Sandaga et à Tilène.

Puis nous étudierons leurs modes de gestion (du tri à la valorisation) pour voir quelle(s) étape(s) manque(nt) et voir dans quelle(s) mesure(s) les marchands sont-ils à même d'agir.

Nous pourrons ensuite relever les différents risques qu'impliquent ces déchets sur eux, sur leurs clients, ainsi que sur leur environnement. Nous ne négligerons pas l'impact sur la qualité de leurs produits.

Pour finir nous rassemblerons les éléments précédant pour convenir d'une méthode de sensibilisation, en prenant en compte qu'il faut adopter un langage commun et que leurs actions pour une meilleure gestion leur profitera plus que s'il ne font rien.

Notre équipe est confiante et pense que le projet peut aboutir tant que nous ne manquons pas de motivation.

I. Les déchets

1. Définitions

Plusieurs définitions existent dont celle du Code de l'Environnement du Sénégal (article L2-6) : « Toute substance solide, liquide, gazeuse, ou résidu d'un processus de production, de transformation, ou d'utilisation de toute autre substance éliminées, destinées à être éliminées, ou devant être éliminées en vertu des lois et règlements en vigueur. ».

Cependant, le seul fait de l'abandon n'en fait pas un bien sans valeur et non réutilisable. Ainsi la plupart des de nos déchets peuvent être valorisés (recyclés).

Lorsque le déchet n'est plus recyclable, ni biodégradables ou encore valorisable, on l'appelle déchet ultime.

« Est ultime un déchet, résultant ou non du traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptibles d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant et dangereux. » (Article L541-1 du code de l'environnement Français)

Dans le cas d'un déchet ultime, il est obtenu après traitement des déchets collectés et sont les seuls à pouvoir être enfouis légalement dans des Centres de Stockage des Déchets Ultimes (CSDU).

2. Caractéristiques et identification

Il existe, à l'heure actuelle, 4 types de déchets :

 les déchets biodégradables

 les déchets recyclables

 les déchets ultimes

 les déchets industriels (DI)

Les déchets biodégradables sont des déchets compostables et sont partiellement dégradés par voie naturelles (microorganismes décomposeurs).

Les déchets recyclables font l'objet de valorisation, ils sont réutilisés pour donner d'autres produits (papier pour le journal, biocarburants, etc.).

Les déchets ultimes ne sont ni transformables, ni recyclables ; ils sont directement envoyés dans les CSDU (ou sites d'enfouissements).

Enfin les DI sont ceux issus de l'activité industrielle comme les déchets radioactifs, les déchets chimiques, etc. Ce type de déchets dispose d'un traitement particulier visant à réduire leur toxicité.

Dans ces différents types de déchets, on distingue les déchets solides (sachets, cartons, emballages, etc.), les déchets liquides (huiles, lotions, eaux usées, etc.) et les déchets gazeux (aérosols radioactifs, gaz toxiques, etc.).

On peut également les classer par familles :

 les textiles

 les papiers-cartons

 les métaux

 les organiques

 la plastique

 le bois

 les inertes

Les déchets inertes sont faits de matières minérales. Ils sont n'ont pas de caractère polluant et ne se dégradent pas (tuiles, briques, carrelage, etc.).

Lorsqu'ils sont stockés et entassés les déchets libèrent des gaz, surtout du méthane, et ce que l'on appelle du lixiviat (ou percolât).

Le lixiviat est un liquide résiduel que l'on qualifie comme étant le « jus » des déchets ; l'eau passant à travers les déchets se charge de composés solubles (polluants organiques, métalliques, etc.). Normalement le lixiviat est récupérer et traité dans une unité de traitement des Lixiviats (UTL), ou centres

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