Fiche lecture déficience intellectuelle

USURE DANS L’INSTITUTION (2000)

Daniel Brandého

CHAPITRE 2 : Phénomènes d’usure

        1. Surmonter la peur

Remplacements réguliers et des formations « sur le tas » par les AMP.

Remplacement de personnes non-qualifié puisque les AMP sont toutes en poste et les éducateurs sont trop coûteux.

Usure aussi de par la durée de l’accompagnement des personnes, un adulte peut être accueilli entre 18 et 60 ans et peut y rester jusqu’en fin de vie. Usure de tâches répétitives, la routine.

« Le travail dans ce genre de structure est très dur pour le personnel, il faut que le directeur porte son équipe à bout de bras ».

        2. Des résidents qui usent les soignants

Hygiène corporelle

La question du dégoût et des réactions que cela entraine (vomissements, épilepsie…)

Certains disent mettre des gants constamment pour les toilettes.

Le rapport au corps : excitation sexuelle du résident, évaluer si les résidents souhaitent qu’on le touche ou non, les limites du corps et le touche extérieur peut être révéler comme une agression.

Question dans les relations : non-infantilisation, lien entre femme et femme etc... Ne pas garder cela pour soi mais développer sur ses thématiques en équipe.

Violences

Peuvent questionner, interroger sur d’autres suivis. Faire attention à la violence vis-à-vis des autres

        3. Manifestation de l’usure

Burnt-out

Fatigue émotionnelle et mentale

La satisfaction au travail est un élément de prévention de l’usure, pour y échapper :

• Pas culpabiliser les personnes
• Eviter surcharge de travail et différencier vie pro et perso
• Organisation de travail adéquate
• Développer formation professionnelle et accomplissement de soi

Absentéisme

Pas d’étude particulière

Pour lutter contre : diminuer le temps de travail et le nombre de prise en charge

Ethique : base de reconnaissance de la personne

« Chacun d’entre nous dans sa vie personnelle, dans sa vie privée est libre de ses choix et ses opinions. Mais lorsque l’on est salarié d’un établissement, on se doit de confronter ses choix à ceux des autres et d’avoir une conduite qui sera le fruit de la réflexion collective. Il faut prendre comme base de construction de ces règles : les missions d’établissement, le handicap des personnes hébergées, le statut et les fonctions de chacun en vue d’assurer la meilleure qualité de vie possible pour les résidents. »

Importance d’avoir des instances pour parler de l’exercice professionnel sur plusieurs sujets : les échecs, l’éthique, l’intimité.

Deux types d’intimité

• L’intimité du sujet, c’est-à-dire ce qui concerne son rapport à lui-même, à son corps, à son vécu, à ses souffrances, à ses émotions, à ses sentiments, à ses désirs, qu’ils soient affectifs ou sexuels
• L’intimité dans la relation, c’est-à-dire le rapport entre la personne dépendante et les autres. Accepter le refus des résidents. Repérer ces limites.

Etre éducateur c’est porter à bout de bras une expérience de réussite. C’est véhiculer une image positive du résident de lui permettre d’oser penser et entreprendre. « Etre éducateur, c’est une responsabilité publique de société, c’est privilégier la solidarité, l’attention à l’autre face à l’exclusion. Etre éducateur c’est également être vulnérable ; c’est être confronté quotidiennement à des personnes qui souffrent. L’éducateur est un être humain : il doit (je dois) savoir se (me) remettre en question s’il veut (si je veux) faire preuve d’efficacité ». Propos tenus par J-C OTTOGALI, directeur adjoint de l’IRFAS, Firminy, octobre 1999.

Le lever

Respect de ce temps, du rythme, de la capacité, de l’intimité.

« Ainsi nous devons avoir à chaque instant conscience que ne pas respecter l’intimité du résident, c’est l’agresser, lui faire violence. ». Par l’auteur

CHAPITRE 3 : les remèdes à l’usure

        1. Mobilité dans la vie institutionnelle

Le turn-over ne peut être mis en place en même temps.

En plus de cela, le personnel reste dans l’institution car avec l’ancienneté ils deviennent trop chers.

Les institutions préfèrent prendre des jeunes sans qualification.

        2. Réintroduire la parole

Contribue à renforcer le soutien en équipe dans les difficultés mais aussi dans les humeurs au travail.

Ce rôle est celui du Directeur, mais l’importance est de faire appeler à des tiers car on rôle n’est pas toujours reconnues, comme la supervision ou l’analyse de la pratique

        3. Communication et ses médiateurs

Le langage

Les soignants doivent être attentifs à conserver et développer la moindre élocution chez la personne handicapée. « L’absence de communication verbale chez les résidents entraîneraient une restriction du langage voir le mutisme chez le personnel »

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