Fiche de lecture sur les chapitres 5 et 6 sur Cluny

DM histoire sociale et culturelle : Fiche de lecture sur les chapitres 5 et 6 (Cluny) des Ordres monastiques et religieux et au Moyen Age de Marcel Pacaut

Les ordres monastiques et religieux au Moyen Age est un ouvrage de Marcel Pacaut, un professeur spécialisé dans l’histoire religieuse à l’université de Lyon II qui a écrit plusieurs ouvrages sur la papauté et les ordres religieux. Cet ouvrage a été écrit en 1970 et explique la vie religieuse au Moyen Age.

Chapitre 5 : Le monachisme dans la société féodale : Cluny

* Le 11 septembre 909 (ou 910) Guillaume le Pieux fait une donation de son domaine de Cluny pour qu’il devienne un monastère bénédictin, c’est une donation à St Pierre et à St Paul (donc à l’Eglise romaine). Dans la charte de fondation il dit donner ses biens pour le salut de son âme, il demande le paiement d’un droit recognitif (tous les 5 ans les moines doivent payer 10 sous pour la défense du patrimoine monastique). Dans sa charte il exprime également que tout ce qui est dans le monastère ne doit pas en sortir (peu importe la personne), il demande à ce qu’il y ait une libre élection de l’abbé (principe fondamental de la règle bénédictine) car il ne faut pas de laïques ou de pouvoir externe. Et tous ceux qui ne respectent pas la charte seront rejetés de Dieu, iront en enfer et mourront. Le choix de l’abbé se dirige vers Bernon, grand réformateur monastique, abbé de plusieurs monastères et un des principaux restaurateurs du monachisme bénédictin. Cluny a une action réformatrice mais ce n’est pas la seule à faire ça, mais elle prend une grande ampleur donc on ne retient qu’elle.

* Lorsque Bernon meurt, Odon lui succède. Il est un propagateur de la réforme, il va de couvent en couvent et y laisse parfois des moines clunisiens, il a permis une plus grande influence de Cluny. Il accepte également des couvents abandonnent tous leurs liens avec Cluny, il veut « diffuser une spiritualité et redonner vigueur à un idéal, non pas créer une institution », c’est essentiel pour Cluny. A la mort d’Odon, Cluny est célèbre grâce à son rayonnement qu’elle exerce et Aimar lui succède et continuer l’action de régénération. Mais quand Aimar est victime de cécité il désigne un coadjuteur : Mayeul, qui dirigera Cluny pendant 40 ans. Sa fonction concerne l’organisation de la réforme, Mayeul veut continuer à garder la puissance de Cluny grâce à la réforme et agit comme Odon mais il s’appuie sur des personnes plus puissantes (haute aristocratie laïque et ecclésiastique, l’empereur, évêques puissants…). Il crée une congrégation : il crée de nouveaux établissements avec des moines clunisiens où il intègre ses idées, il contrôle ces couvents et impose les coutumes clunisiennes qu’il a rendu encore plus exceptionnelles à partir des principes d’Odon.

* Cluny a connu le succès grâce à Odilon et Hugues qui ont été les organisateurs d’une communauté qui suit l’idéal de Bernon et d’Odon ainsi qu’un règlement précis. Odilon, désigné par Mayeul, dirige Cluny pendant 50 ans et adapte la communauté à la société féodale. Odilon comprend qu’il ne peut plus compter sur la haute aristocratie et va se rapprocher des seigneurs. Il propose le soutient spirituel de ses moines à tout le monde, il accepte tous ceux qui veulent entrer dans les cloîtres et il parle de pardon des péchés et du salut de l’âme pour que les moyens et petits seigneurs lui donne des terres pour qu’il puisse installer de nouvelles communautés. Il contrôle ses couvents et peu à peu il se met à désigner leurs dirigeants (prieurs et non abbés), il précise les coutumes et améliore la hiérarchie des maisons et des pouvoirs. Puis Hugues succède à Odilon et il intègre la société clunisienne au monde féodal. Il fait entrer de très grandes abbayes avec leurs dépendances et d’autres abbayes moins importantes dans la congrégation, il en crée et surveille depuis Cluny les prieurs qu’il a mis à leurs têtes. Il a fait construire une superbe abbatiale, Cluny III. Philippe Ier aide les clunisiens en leur donnant une collégiale et les établissements se multiplient en Angleterre, en Lombardie et en Espagne.

*L’exemption a permis la construction de la puissance clunisienne. Ce privilège permet au monastère de ne plus être sous la juridiction de l’évêque le plus proche mais seulement à l’autorité pontificale. Entre 996 et 999, le pape Grégoire V permet l’élimination de la juridiction épiscopale pour les consécrations et les bénédictions. Un peu après 1025, Jean XIX confirme cette idée et ajoute l’impossibilité de prononcer les sanctions ecclésiastiques. Cluny est libre et possède la « liberté romaine ». Grégoire VII définit où le privilège peut être exercé et Urbain II étend ce territoire, que l’on appellera « le ban sacré de Cluny ». L’exemption renforce la cohésion de l’ordre qui est un des facteurs majeurs de son développement et de la puissance de Cluny. Mais il y aura quelques différents sur l’autorité des évêques et sur les revenus.

* En 1109, le Méridional Pons de Melgueil est élu par les moines de Cluny à la mort d’Hugues. Il jour un rôle important dans les négociations qui mettent fin à la Querelle des Investitures. Mais l’abbaye connait des problèmes à cause de la construction de Cluny III et les évêques

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