Fiche de lecture Méthodologie de l'intervention en travail social

Introduction

Au sein du champ du travail social, la relation entre l’usager et le travailleur social reste un élément primordial et au centre de toute intervention envisagée.
Dans le cadre de la mise en place d’intervention, les apprentissages théoriques et pratiques sont complémentaires et indissociables. En effet, les éléments théoriques viennent compléter tout le volet de la pratique afin de mener à bien un travail auprès de l’usager.
Ainsi, divers auteurs, depuis de nombreuses années, se sont penchés sur l’intervention sociale et son processus évolutif qui met en lien les apprentissages théoriques et pratiques.

Cristina DE ROBERTIS est pour une grande partie l’auteur de l’ouvrage Méthodologie de l’intervention en travail social que nous allons aborder beaucoup plus en détail par la suite.
Assistante sociale de profession, elle enseigne la méthodologie d’intervention en formation initiale et supérieure. Elle est de plus l’auteur de différents ouvrages et articles traitant de la méthodologie professionnelle.

Afin de mener à bien la rédaction de cet ouvrage, elle a collaboré avec trois professionnels, qui sont respectivement Henri PASCAL sociologue et menant des activités d’enseignement et de recherche, Françoise LESIMPLE assistante sociale diplômée supérieure en travail social, et enfin Bernadette BLANC titulaire d’une maîtrise en sociologie et du diplôme supérieur de travail social.

Cet ouvrage, d’après ses auteurs, a pour principal objectif d’apporter l’acquisition de « savoir faire » méthodologique auprès des travailleurs sociaux. Ainsi, afin de rester une source d’information pour ses lecteurs et rester au plus proche de la réalité du terrain, cet ouvrage a dû s’adapter aux différentes évolutions pour maintenir la mise à disposition d’outils auprès de ses lecteurs. Ses évolutions concernent principalement les évolutions de problématique sociale, de la population, mais aussi méthodologique, théorique et de pratique professionnelle. De ce fait, cet ouvrage publié pour la première fois en 1981, a été de nombreuses fois réédité. La dernière version est celle de 2007 par les éditions Bayard, version que j’ai étudiée dans le cadre de la construction de ma fiche de lecture.

Dans un premier temps, je vais présenter un résumé de cet ouvrage, puis dans un second temps je ferais une analyse des points qui m’ont semblé les plus pertinents en vue de mon propre positionnement professionnel.

1. Résumé

Cet ouvrage de Cristina DE ROBERTIS retrace le processus évolutif de l’intervention du professionnel en travail social. Cette intervention est menée par le travailleur social auprès de l’usager, mais aussi en amont et en aval des différents entretiens réalisés auprès de celui-ci.
Ainsi, j’ai choisi d’aborder chaque chapitre de manière individuelle car il me semble plus pertinent d’aborder les point qui trouvent toute leur légitimité au sein de cet ouvrage.

Tout d’abord, le premier chapitre retrace l’évolution des prémices du travail social jusqu’à aujourd’hui sur des bases de connaissance historiques. Ainsi, le travail social a émergé à la suite de la Première guerre mondiale. Cinq étapes sont ainsi identifiables retraçant la construction professionnelle des assistants de services sociaux :

- L’élaboration d’une méthodologie (1919-1939) : Pendant cette période, il y a une reconnaissance de la profession par l’Etat dans les secteurs d’usine et médico-social. On assiste en 1917 à la création d’écoles de surintendantes qui seront par la suite les futures assistantes sociales. De plus cette période est marquée par Mary RICHEMOND qui élabore une méthodologie permettant la mise en place d’un diagnostic et l’élaboration d’un traitement pour les familles.

- L’analyse du service social en termes de tâches (1940-1950) : Cette époque est marquée par de forts bouleversements au sein de la profession qui font ainsi oublier la méthodologie et mettent en avant la pratique. Le premier bouleversement concerne le fait que les métiers d’assistantes sociales et infirmières fusionnent. Ensuite, on a une médicalisation de la profession d’assistante sociale due à la fin de la guerre. Le troisième bouleversement concerne le passage de la profession au secteur public notamment avec la mise en place de la sécurité sociale et des allocations familiales. Enfin, le dernier bouleversement concerne les études à effectuer pour être assistante sociale ainsi que les questions déontologique.

- La domination du case Work (1951-1961) : L’objectif de cette méthode est de faire bénéficier au mieux l’usager des mesures qui lui sont proposées, il s’agit d’une aide « psychosociale ».qui permet de mettre l’individu au centre des préoccupations. De plus, cette période laisse place à une « auto-analyse » de la part des assistantes sociales sur leurs pratiques.

- La découverte des méthodes de groupe et de communauté de « l’approche globale » (1962-1981) : Cette période peut être considérée comme une période de crise en France. En effet on assiste à une crise économique, morale et socioéconomique. Les assistantes sociales sont alors fortement critiquées. On assiste aussi à une réforme du Diplôme d’Etat en 1962.

- La montée de l’exclusion et la mise en place de dispositifs d’action sociale (à partir des années 1980) : On observe à cette époque la mise en place de différentes politiques au sein des villes pour lutter contre la pauvreté notamment pour la population ouvrière. On constate l’apparition des « nouveaux pauvres ». De plus cette période est marquée par la loi de décentralisation de 1982.

Dans le chapitre 2, il est affirmé que la pratique du travail social passe par la mobilisation de connaissances. Les différentes disciplines contributives au travail social sont alors la sociologie, la psychologie, l’économie, la démographie, la psychologie sociale, l’anthropologie et l’ethnologie, l’histoire, les sciences de l’action, la philosophie et enfin le droit et la santé. L’enrichissement des connaissances permet ainsi d’intervenir auprès de l’individu et de le comprendre dans son intégralité. Cependant dans ce chapitre il est affirmé qu’il existe une séparation entre la pratique et le théorique, puis à la suite on affirme à contrario que les savoirs théoriques et d’actions sont indispensables pour le travail social. Enfin, ce chapitre insiste sur le fait qu’il faut garder en tête la singularité de chaque intervention.

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