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Fiche de lecture Christina de Robertis

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Par   •  6 Décembre 2022  •  Fiche de lecture  •  3 248 Mots (13 Pages)  •  284 Vues

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Fiche de lecture

« Méthodologie de l’intervention en travail social »


Introduction

« Méthodologie de l’intervention en travail social », collection Politiques et interventions sociales, Presses de l’EHESP, est paru en juin 2018. Il s’agit de la 7e édition de cet ouvrage qui se veut être la référence pour la formation aux méthodes du travail social. Il comporte 298 pages et a été écrit en grande partie par Cristina De Robertis qui a collaboré avec Henri Pascal et Françoise Lesimple.

Cristina De Robertis est assistante de service social de profession. Elle a dirigé l’École de service social de la Croix-Rouge française et a enseigné la méthodologie d’intervention individuelle et collective. Elle est l’auteure de différents livres et articles sur ce thème.

Henri Pascal est sociologue et ancien formateur-chercheur au sein de différents centres de formation en travail social. Il a enseigné la méthodologie d’intervention collective et l’histoire du travail social. Il a antérieurement collaboré avec Cristina De Robertis pour l’ouvrage Intervention collective en travail social, paru en 1987.

Françoise Lesimple est elle aussi assistante de service social et, titulaire du diplôme supérieur en travail social. Elle est l’ancienne chef du service d’action sociale à l’ordre des avocats au Barreau de Paris et l’ancienne directrice adjointe d’un centre de formation à Paris.

Comme évoqué en début d’introduction, ce livre est la référence de la formation aux méthodes du travail social. Il retrace l’évolution du travail social, les rapports entre travail social et sciences sociales ainsi que la méthodologie de l’intervention (concept et phases). C’est également un outil d’analyse et de réflexion qui s’appuie sur les dimensions suivantes : individuelle, familiale et de groupe. Son objectif : permettre d’acquérir un savoir-faire.

Chapitre 1. L’évolution de la méthodologie de service social en France

La méthodologie d’intervention en travail social fait son apparition après la Première Guerre Mondiale. Le métier d’assistante de service social se professionnalise alors. Cette professionnalisation se compose de cinq étapes :

L’élaboration d’une méthodologie (1919-1939) : la profession est reconnue par l’État : L’École des surintendantes de France est créée en 1917. La méthodologie de Mary Richmond dite « pour les cas individuels » est prépondérante : établir un diagnostic et mettre en place un traitement.

L’analyse du service social en termes d’actes (1940-1950) : la méthodologie disparaît au profit de la pratique. Cette période voit naître : la fusion des diplômes d’assistante de service social et des infirmières visiteuses, la médicalisation de la profession et le passage au secteur public. L’obligation de diplôme pour exercer et la prise en compte du secret professionnel seront obtenues avec la loi d’avril 1946.

La domination du case work (1951-1961) : méthode venue des États-Unis, elle place l’usager au centre de la relation d’aide. La psychanalyste Myriam David parlera de « l’aide psychosociale ».

La découverte des méthodes de groupe et de communauté à l’approche dite globale (1962-1981) : le diplôme d’assistante de service social est réformé en 1962 avec l’introduction des méthodes.  Le développement social de communauté émerge.

La montée de l’exclusion et la mise en place de dispositifs d’action sociale (1980) : le diplôme est à nouveau réformé en 1980 avec l’enseignement de la méthodologie. Face à l’apparition de « nouveaux pauvres » et aux politiques d’insertion, les pratiques d’intervention de groupe se multiplient.  Les assistantes de service social basculent dans la fonction publique territoriale avec la décentralisation de 1982.

Chapitre 2. Le travail social et les sciences sociales

Le travail social est constitué de différentes disciplines qui sont : la psychologie, l’économie, la démographie, la psychologie sociale, l’ethnologie/anthropologie, l’histoire, les sciences de l’action, la philosophie, le droit et la santé. Il est également constitué de savoirs et de sciences sociales. Les sciences sociales sont définies par Robert Fraisse comme « des sciences, qui étudiant les sociétés, s’occupent de notre présent ». D’ailleurs les sciences sociales, sur le plan théorique, sont entrées dans le diplôme d’assistante de service social en 2004.

Plusieurs sociologues parlent d’une séparation entre la pratique et la théorie. Il existe des savoirs théoriques et des savoirs d’action qui, ensemble, forment les sciences sociales et sont indispensables pour le travailleur social et son intervention. Ces savoirs doivent permettre de répondre aux questions émergeant de chaque intervention.  

Chapitre 3. La méthodologie de l’intervention

La méthodologie d’intervention en travail social prend racine dans le questionnement du travailleur social sur sa pratique, l’analyse de son statut et rôle ainsi que sur la complexité de sa profession. Le travail social s’appuie sur : l’approche pragmatique et l’approche scientifique. C’est en 1980 et 1990 que le Conseil supérieur du travail social va actualiser l’appellation des méthodes d’intervention : ISIC[1] et ISAP[2] (présentes dans la formation d’assistante de service social à partir de 2004). Le modèle d’intervention supplante le modèle médical et se distingue de ce dernier par la place et le pouvoir du travailleur social ainsi que la considération en priorité des aspects positifs de la situation d’un usager. Le travailleur social n’est plus celui qui sait.

Il devient celui qui découvre et qui va essayer de trouver les solutions les mieux adaptées. Enfin, la méthodologie d’intervention se fonde sur cinq concepts clés qui sont : le concept d’aide, le concept de changement, le concept de contradiction, le concept d’interdépendance et l’équilibre dynamique. Cette méthodologie se découpe également en différentes étapes qui sont : le repérage de la demande/problème, l’analyse de la situation, l’évaluation diagnostique, l’élaboration du projet d’intervention, la mise en œuvre du projet commun usager/travailleur social, l’évaluation des résultats et la clôture de l’action.

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