Fiche de lecture : Allal Amin, « Trajectoires « révolutionnaires » en Tunisie » Processus de radicalisations politiques 2007-2011, Revue française de science politique, 2012/5 Vol. 62, p. 821-841

Référence exacte du texte :

Allal Amin, « Trajectoires « révolutionnaires » en Tunisie » Processus de radicalisations politiques 2007-2011, Revue française de science politique, 2012/5 Vol. 62, p. 821-841.

L’auteur-e :

L’auteur est docteure en science politique et diplômé de l’IEP d’Aix-en-Provence et s’intéresse beaucoup à la politique comparée, l’action collective, la sociologie électorale et la méthodologie de l’enquête de terrain .

Thème général de l’article ou du chapitre :

Dans cet article, Amin Allal cherche à comprendre comment s’est construit le processus révolutionnaire en Tunisie en retraçant toutes les étapes de celui-ci de 2007 à 2011.

Question de recherche (problématique) :

Amin Allal cherche à comprendre et expliquer l’engagement dans le processus révolutionnaire de 2007 à 2011, pour lui cela serait lié à d’autres expériences de résistances.

Thèse :

L’auteur se penche sur le lien entre les expériences de résistances et de protestations avec le processus révolutionnaire tunisien. Pour lui, ce sont les «appropriations comme registres de dénonciation ancrés dans des situations sociales particulières » qui font que différents groupes se rassemblent derrière une lutte commune pour le retrait de Ben Ali au pouvoir.

Principaux arguments :

Tout d’abord, Amin Allal explique que les protestations tunisiennes sont liées dans une certaine mesure, à des disparités socio-économiques. En effet, certains de la population comme les jeunes chômeurs sont marginalisés économiquement et socialement. De ce fait, des mobilisations naissent de l’intérieur et dénoncent le népotisme et le chômage. Mais ce sont des mobilisations faiblement institutionnalisées. Selon Allal, le processus révolutionnaire est le passage de résistances des individus à des protestations exprimant une résistance à l'ordre politique.

Ensuite Amin Allal pointe du doigt le mois de janvier 2011 comme une rupture importante. Une partie de la population tunisienne prend conscience des violences policières et remettent en question le régime tandis qu’une autre partie dénoncent une différence entre les dires des médias et leur propre réalité.

Puis Amin Allal montre que si la révolte a pu s’amplifier c’est du à la multiplicité et à la diversité des acteurs et des situations. Effectivement, les individus se sont engagés dans la protestation pour différentes raisons, selon différentes trajectoires, selon leurs propres compétences, et leurs propres justifications.

Dans cet article, l’auteur cherche à mettre en avant le caractère multidimensionnel du processus révolutionnaire. Ce ne sont pas l'appartenance à des groupes d'opposition partisans ou associatifs qui expliquent le mieux l'engagement dans la révolution tunisienne.

Concepts clés :

• Processus révolutionnaire : passage à la protestation de populations qui exprimaient une résistance

...