Faut-il Remettre En Cause La Théorie De La séparation Des Pouvoirs?

Introduction :

-La séparation des pouvoirs est l'expression institutionnelle de la démocratie.

Selon Montesquieu, la concentration des pouvoirs aboutit au despostisme et s'avère être une menace pour la liberté, car celui qui détient le pouvoir a tendance à en abuser.

La séparation des pouvoirs est le contraire de la confusion des pouvoirs.

-Le pouvoir est une notion polysémique : il est une faculté, mais également une institution ou un organe.

La séparation des pouvoirs a deux dimensions : la spécialisation des compétences de chaque organe et l'indépendance organique (un organe ne peut remettre en cause l'existence d'un autre organe).

La séparation est rigide quand ces deux conditions sont remplies. Elle est sinon qualifiée de souple (révocabilité mutuelle des organes et partage des compétences entre organes) .

I) La dichotomie entre régime de séparation souple et rigide des pouvoirs n'est pas évidente.

A) L'exigence de collaboration entre organes dans le régime présidentiel américain.

Dans le régime, américain il existe une indépendance des organes (sauf empeachment) mais une séparation souple des fonctions.

B) La rationalisation des régimes parlementaires

Dans un régime parlementaire rationalisé, des mécanismes visent à suspendre les mécanismes de révocabilité mutuelle afin d'assurer une certaine permanence des institutions politiques.

Donc ce régime pourtant qualifié de souple tend à se rapprocher d'un régime de séparation rigide.

II) Les avantages d'une distinction entre pouvoirs de la majorité et pouvoir de l'opposition.

A) Dans le régime parlementaire britannique qualifié de souple, l'exécutif étant choisi parmi la majorité de la chambre basse, les organes exécutifs et législatifs sont du même courant politique. Cette situation aboutit à la concentration du pouvoir dans les mains d'un même parti politique. Celui-ci peut abuser de son pouvoir et un parti fort d' opposition doit exister afin de préserver les libertés.

B) L'opposition peut être entendue comme un contre-pouvoir.

Elle peut donc englober une pluralité d'éléments :

les citoyens, les corps intermédiaires (les syndicats, la presse), des procédés de la démocratie directe.

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