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Comment le R. E. R. s’est-il formé ?

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Par   •  22 Février 2013  •  3 684 Mots (15 Pages)  •  1 060 Vues

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Comment le R. E. R. s’est-il formé ?

L’histoire n’a d’intérêt pour moi que si elle m’aide à comprendre et expliquer ce que l’on vit actuellement.

C’est ainsi que l’histoire du R. E. R. me permet de mieux l’appréhender et le vivre, donc se poser la question : « pourquoi et comment est-il né ? » est une démarche nécessaire. Elle ne peut-être ce soir que très rapide entrainant des coupes pour ne s’en tenir qu’à l’essentiel, quitte à chacun d’entre nous d’en approfondir des aspects.

Il est bon, préalablement de se retremper dans le contexte qui a précédé son élaboration et, en premier, dans l’évolution générale du « métier ».

Déjà on peut constater dans les « Olds Charges », anciens devoirs britanniques, que les gens de métier spéculaient relativement à la religion et à l’histoire, certains de ces textes ont été écrits par des clercs (diacres ou prêtres).

Puis on est passé progressivement, d’abord en Ecosse, puis dans le reste de la Grande Bretagne, de la maçonnerie opérative à celle spéculative.

Les prémices apparaissent fin XVI° S dans les statuts « Shaw », William SHAW était « Maître des travaux » des bâtiments du roi d’Ecosse. Shaw instaure une direction, comprenant un mixte de responsables techniques et politiques, qui chapeaute les divers métiers.

Durant le XVII°S une ouverture plus grande à des personnes qui ne sont pas du métier, se fait dans les corporations écossaises, de façon variable avec le temps et les lieux, laquelle influe sur l’Irlande, le Pays de Galles et l’Angleterre au point que fin XVII° et surtout début XVIII°S la maçonnerie devient quasiment spéculative.

Cette maçonnerie spéculative est venue en France par Jacques II Stuart, catholique détrôné en 1688 et réfugié en France où il décédât en 1701, qui tentât à l’aide de regroupements secrets, genre classes secrètes, de s’appuyer sur la F M pour reconquérir son trône. Son successeur prétendant Jacques Edouard Stuart tentât en vain de faire de même. Des loges anglaises ouvertes aux français se constituèrent en France et s’étendirent durant les années 1725 – 1730 en perdant petit à petit le but politique initial pour ne s’occuper que de spéculation et de « fourre tout » qui fait dire à l’excellent historien Le Forestier : « … le courant mythique, issu du secret maçonnique coula à pleins bords, mais il perdit en profondeur ce qu’il gagnait en surface. Si l’on tentait d’indiquer d’un mot le caractère dominant de ma Maçonnerie française au XVIII°, un seul conviendrait : dilettantisme. » et plus loin il rajoute : « ….Mais les frères français ne se bornèrent pas à étoffer le cérémonial rudimentaire des trois grades venus d’Angleterre ; ils entreprirent de créer, à leur tour. Le secret maçonnique, exploité pa r d’ingénieux inventeurs, provoqua, par la naissance de nouvelles légendes, une prolifération exubérante et anarchique de « hauts grades » ; exubérante puisque le nombre de ces degrés prétendus supérieurs … dépassa la centaine…. ».

La franc-maçonnerie se développe avec des élucubrations dans tous les sens et comme il n’y a pas de cadre associatif elle y supplée, elle sert parfois à tout : pratiques alchimiques, occultismes divers, divination …

Compte tenu du prestige de la France, elle s’étend rapidement dans toute l’Europe occidentale.

Parallèlement, dès le XVII°S et début XVIII°S, la littérature s’intéresse aux templiers et de nombreux ouvrages sont publiés et réhabilitent leur action autant qu’ils condamnent la papauté tout en restant prudent envers le pouvoir royal.

Une réaction à l’encontre de la situation anarchique se fait en Allemagne, à Berlin aux « Trois Globes » lieu de rencontre maçonnique, à l’initiative du Baron VON HUND et de quelque autres pour RECTIFIER cet état en calquant une nouvelle maçonnerie et ses hauts-grades sur l’Ordre du Temple. L’organisation templière et leur discipline ne pouvait que plaire aux germains ce qui leur donna l’idée de ressusciter l’Ordre du Temple dont ils se persuadèrent d’en être les héritiers, ce qui flattait leur amour propre.

Ils n’étaient pas les premiers à aller dans ce sens, déjà les Roses Croix s’étaient aventurés dans cette voie, également les chevaliers de Saint André du Chardon. Et plus tard en 1759, aux trois Globes, le système de Clermont.

Von Hund avait été reçu Maçon en France en 1743, il prétendit que c’était à l’initiative des partisans des Stuarts et de « Supérieurs Inconnus ».

Charles Von Hund et ses acolytes fondèrent donc la Maçonnerie Rectifiée, ils y travaillèrent de 1751 à 1755. En deux ans ils rédigèrent les rituels des quatre premiers grades, des « catéchismes » et instructions morales, puis ils organisèrent administrativement et financièrement le système en six grades par un Code Maçonnique qu’on appela « livre rouge ». Ils s’efforcèrent de conserver à cette organisation un caractère médiéval et reprirent les anciennes organisations provinciales templières en les adaptant géographiquement par endroits.

Chaque chevalier avait un nom d’ordre en latin. On reprit la chronologie en partant de la mort de Jacques Molay, le 11 mars 1313.

La loge s’appelait « domus ordinis » ou commende,

Les emblèmes et la terminologie des quatre grades symboliques furent adaptés à la

filiation templière. L’emblème du premier grade était une colonne brisée portant

l’inscription « ad huc stat » faisant allusion à la survie secrète de l’Ordre du Temple.

Une pierre brute, une pierre polie et une pierre fendue symbolisaient les modestes

débuts de l’Ordre, sa prospérité et sa ruine. Les outils de maçon : compas, équerre,

marteau et truelle signifiaient que les templiers survivants qu’ils étaient s’efforçaient

de reconstruire l’Ordre en ruine. La lettre G faisait référence au premier protecteur de

l’Ordre Godefroi de Bouillon.

Sur le tapis la colonne J rappelait Jacobus Molay Burgundicus, la houppe signifiait les

engagements particuliers que devait contracter le chevalier templier et le grillage entourant le tapis indiquait que l’Ordre ne recevait que

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