Exposé De 6e Sur Jean Louis Etienne et le champ magnétique

JEAN LOUIS ETIENNE

Article n°1

Jean-Louis Etienne (médecin-explorateur qui a déjà traversé l'Antarctique sur 6300 km) s'est envolé du Spitzberg (Norvège) ce lundi 5 avril à 6h10 à bord de son ballon d'observation: le Generali Arctic Observer.

Ce sera la première traversée en solitaire du pôle Nord en ballon (ballon mixte à gaz hélium et air chaud, comme celui de Bertrand Piccard et Brian Jones, auteurs en 1999 du premier tour du monde en ballon, et de l'Américain Steve Fosset qui réédita l'exploi en solitaire en 2002.)

Il doit rejoindre l'Alaska après un vol de 3.500 km qui devrait durer 7 ou 10 jours, selon les vents.

La mission se veut scientifique, il est prévu que JL Etienne effectue des mesures scientifiques :

de CO2

du champ magnétique

des particules en suspension

de l'ozone troposphérique

Il surveillera aussi le champ magnétique terrestre pour tenter d'expliquer le déplacement du pôle Nord de 60 à 80 kilomètres par an.

C'est Luc Trullemans, le météorologue de l’expédition General Artic Observer, qui a donné son feu vert pour un départ précipité lundi matin vu la météo favorable, sous les yeux rêveurs de Zidane, parrain de l'évènement.

3 vidéos ci-dessous pour vous faire partager ce moment délicat et évouvant du départ.

"Par cette aventure audacieuse, digne des romans de Jules Verne, je souhaite attirer l’attention du monde sur la régression de la banquise et ses conséquences sur la vie des peuples autochtones, la biodiversité arctique et le chaos climatique à l’échelle planétaire qu’engendrerait sa disparition. La banquise est le meilleur indice de performance des mesures que l’humanité doit engager contre le réchauffement climatique.

Je n'ai pas eu une petite, mais une énorme émotion au départ. C'était quelque chose d'extraordinaire" (Jean-Louis Etienne)

Article n°2

Cette traversée fut périlleuse, engagée, comme aucune des expéditions que j'ai faite, car voler n'accorde aucun répit. Voici pourquoi je n'ai envoyé aucun journal de bord. D'abord la traversée du Spitzberg, 36 heures intenses entre mer, montagne et brouillard, au plus bas possible pour gagner vers le Nord. Suivirent 12 heures de survol de la banquise, un pur bonheur, jusqu'à ce que la situation se complique. Manque d'électricité par ensoleillement insuffisant sur les panneaux solaires. En mode dégradé, priorité au GPS et à l'Iritrack, système de suivi par satellite par le PC vol. Perte du timer qui régule le brûleur ; je dois piloter à la main. Dans la proximité du Pôle, une tempête m'impose 15 h de pilotage hyper concentré entre 300 et 150 m sol à 80 et 90 Kms/ ! Après quoi je suis monté à 500 m pour me reposer, pas longtemps.

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